Partie 32:

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Point de vue de Sabil.

L'idée que j'ai eu a apparemment porté ses fruits. On est sur une piste sérieuse.
On a retrouvé le téléphone. C'était pas une mince affaire mais on l'a.
Il a été abandonnée à un croisement entre la nationale et un chemin de terre.
Autant survoler le fait que toutes les directions qui partaient de ce chemin de terre ont été minutieusement exploité. C'est évident.
Après près de deux jours à fouiller la zone de tous les côtés, on a enfin trouvé. C'est une usine désinfectée non loin de la frontière.
On a passé les deux jours qui ont suivi à scruter cette usine de loin. On voulait être prêt. Savoir combien ils étaient, s'ils étaient armés et à quel point, quand est-ce qu'ils se relaient pour la garde, quand est-ce qu'ils clignent des yeux, et même quand est-ce qu'ils respirent !

On est pas sûr que les enfants, Hayley et Indiana y soient. Mais on y croit. C'est tout ce qu'on a. Ils sont obligés d'être là. Sinon je pense qu'il va falloir torturer tous ceux qui sont là jusqu'à ce que quelqu'un se décide à parler.
Et autant vous dire que si ce n'est que ça qu'on doit faire pour les retrouver, Géris et moi sommes prêts.

Là nous sommes au manoir. On discute sur le déroulement de l'opération. C'est aujourd'hui qu'on va procéder. Ce soir pour être précis.
J'appréhende un peu. Mais je veux en finir. Je ne pourrai pas supporter si on passait encore un jour dans ce manoir sans eux, sans leurs présences, leurs rires, leurs bêtises!

Moi: Il faut que ça réussisse !

Géris: Ça doit réussir.

Géris passe ses mains sur son visage. Il est vraiment fatigué. Ça se voit. Ça fait des jours qu'il ne dort quasiment pas. Et personne ici d'ailleurs. Même pas les domestiques de la maison. Tout le monde est inquiet. Tout le monde veut aider.

Khey: Pour la dernière fois, comment ça va se passer?

Larry: C'est vrai que j'ai rien compris.

Khey: Voilà pourquoi je redemande. Je le voyais bien à ta tête que tu n'avais rien pigé.

Harry (en se frappant le front de sa paume de main): Larry, franchement t'es désespérant !

Khey: Explique lui au lieu de le faire culpabiliser. On aimerait pas qu'il foute notre plan en l'air.

Moi: Toi Khey, tu parles comme si tu faisais partie de l'opération.

Elle me fixe un moment et là je comprends.

Moi: Attends, tu penses vraiment que tu en fais parti?

Khey: Bah...

Géris: Non non non non non!!!! Non!

Khey: Je...

Géris: J'ai dit non!

Khey: Mais euhhhhhhh...

Géris: Noooooooooooon ! Arrête j'ai dit non, c'est non!

Elle se lève avec rage de sa place et s'avance jusqu'à lui.

Khey: Si tu penses que tu es le seul à qui elle manque, tu te gourre!

Géris: J'ai jamais dit que...

Khey: Non tu me laisses finir. Moi aussi elle me manque. Ils me manquent tous. Et je ne serai pas tranquille si je dois rester là à me tourner les pouces alors que vous allez tous risquer vos vies pour eux. À ton avis, pourquoi vous risquez vos vies?

Géris: Personnellement, parce que je les aime.

Khey: Exactement ! On les aime tous. Et tout un chacun ici risquera sa vie ce soir parce qu'ils ont compris ça. Maintenant si toi tu m'empêches d'y prendre part c'est que tu m'empêche de les aimer.

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