Partie 20:

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Point de vue de Harry.

Le soleil se lève lentement sur ma ville natale. Milan. En Italie. Chez moi.
Je suis devant l'imposante baie vitrée de mon bureau et j'admire le levé de soleil mains en poche. Doucement les rayons chauds du soleil commencent à me caresser le visage.
Et à cette heure, je ne peux m'empêcher de trouver ce pays relativement magnifique.
Ça fait une semaine et quelques jours qu'on y est mon frère et moi. Et pourtant j'ai déjà l'impression que ça fait une éternité.
Pas que je n'aime pas mon pays. Bien au contraire. Je l'adore. J'y ai tellement de bons souvenirs avec Larry.
Mais les évènements de ces derniers jours me poussent à vouloir rentrer en Grèce. Le calme de ce pays me manque. Je pouvais y vivre tranquillement avec mes amis et Larry. Et maintenant, nous voici embarqués dans cette histoire.

...: Tout se complique !

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est Larry qui est maintenant dans la pièce.

Moi: Effectivement! Tout!

Larry: Qu'est-ce qu'on va faire?

Je me retourne et le fixe un moment. Qu'est-ce qu'on va faire?! Moi aussi je me le demande.

Moi: J'aimerais bien le savoir moi aussi.

Je quitte ma contemplation du paysage et retourne vers mon bureau. Je m'y adosse tandis que Larry prend place dans un des fauteuils devant moi.

Larry: Tu es parti bien tôt ce matin.

Moi: Il faut croire que tu es aussi matinal que moi!

Larry: As-tu seulement dormi pour être "matinal"?

Moi: Décidément, je ne peux rien te cacher.

Larry: Tu ne devrais même plus essayer depuis le temps.

Je croise les bras et pousse un soupir à fendre l'âme.

Moi: Tu as raison. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit.

Larry: Bah voilà! Franchement t'avais pas besoin de le confirmer hein. Ta sale gueule me disait déjà tout.

Moi: Pfff! T'es qu'un idiot. On a la même gueule.

Larry: Pour toi c'est déplorable. Nuance.

Moi: Tu peux être très égocentrique quand tu veux.

Larry: Mais tu m'aimes comme ça !

Ni une, ni deux, on éclate de rire en même temps. Je n'imagine vraiment pas cette vie sans cette personne qui est à la fois si semblable et si différente de moi. Je ne sais pas comment les gens qui sont seuls font. Moi, sans mon jumeau, je ne suis rien. Mais ça je ne lui dirai jamais. Il prendrait la grosse tête sinon.

Larry (en reprenant son sérieux): Tu les évites n'est-ce pas ?

Moi: Un peu oui!

Larry: Tu redoutes le fait de leur parler de tout ça ? De toute cette histoire ?

Moi: Comme toi, non?

Il se contente de soupirer et de regarder vers la baie vitrée. Je l'imite donc et je remarque que petit à petit les rayons du soleil éclairent le bureau qui ne paraît plus si sinistre que tout à l'heure.

Larry: Tu te rends quand même compte qu'il faut qu'on leur parle non? Qu'on leur explique la situation. Enfin, surtout la raison pour laquelle Hayley est ici.

Moi: Oui! Mais j'aimerais que cette discussion soit repoussée le plus possible.

Larry: Pourtant il va bien falloir qu'on finisse par le dire à Hayley.

vices et plaisrs interditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant