Chapitre 1

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[25/06/18 ; 7:30]
La stridente sonnerie de mon réveil me tire de mon profond et doux sommeil. Je fronce les sourcils et pousse un grognement dénué de féminité. J'ouvre les yeux juste à temps pour voir mon stupide chat, me sauter dessus en miaulant bruyamment.

Mmh, Snickers... Casse-toi, dis-je de ma voix encore rauque.

Je retire la créature étrange qui me sert d'animal de compagnie de mes jambes et me lève. Je marche en récupérant mon téléphone et me dirige vers la cuisine.

Maman ?!, je me tais un instant en attendant une réponse, Bon t'es pas là apparemment.

Je sors un bol et une cuillère d'un placard puis sort tous les ingrédients qui serviront à faire mon petit déjeuner : pain grillé, Nutella, chocolat en poudre et lait (demi écrémé s'il vous plaît) et commence à préparer tout ça.
Je m'installe ensuite au bar qui sépare la cuisine du salon et commence à manger.
Je me demande encore pourquoi chaque matin de chaque jour, je demande à haute voix si ma mère est là. Parce qu'à chaque fois je n'ai aucune réponse,elle est absente, chaque matin de chaque jour, mais je demande quand même peut-être par stupidité, peut-être par espoir. Ma mère n'est pas morte mais c'est tout comme, elle travaille à l'étranger, donc je vis seule avec mon père. Ça ne me dérange pas, on s'entend bien mais cette routine commence à être étouffante. Bref, je finis de manger en chassant mes idées noires puis me dirige vers la salle de bain et fais ma routine matinale.
Une fois prête, comme chaque matin, je sors et rejoins mon arrêt de bus qui comme à son habitude aussi est vide.
Le trajet est rapide, la présence de ma playlist y est pour beaucoup.
Quand le bus s'arrête devant mon lycée, je sors et retrouve ce cercle d'énergumènes qu'est mon groupe d'amis. Je me fais, comme tous les jours, sauter dessus par ma meilleure amie, Emma.

Salut !, hurles-t-elle a mes oreilles.

Mes tympans Emma !, ris-je, Comment vas-tu ?

Ça va !, elle se détache de moi et se tourne vers le reste de nos amis.

Je m'approche et dis bonjour à tout le monde en prenant mon meilleur ami, Maxime, dans mes bras.

Bonjour toi !

Je dépose, comme à mon habitude, un rapide baiser sur sa joue, puis souris au reste de mes amis : Rose, Louise et Baptiste.
On est ce qu'on peut communément appeler une « bande », dans le bon sens du terme.
Suite à mon arrivée tardive, le groupe étant au complet, nous nous dirigeons vers l'entrée du lycée. Pendant cette courte marche, Rose reprend l'appel qu'elle avait interrompu avec celui que je devine être son petit ami, Louise et Baptiste se disputent pour la cinquième fois en trois minutes, Maxime parle encore de notre génération « accroc aux technologies » en se faisant hurler dessus par Rose qui n'entend rien de son appel, Emma ne lâche pas son téléphone et moi je gardes mes habituels écouteurs enfoncés dans les oreilles.
Nous passons les grilles de l'enfer pour certains, du paradis pour d'autres. Pour moi ce ne sont que des grilles, tout dépend de la façon dont je me suis levée.
La sonnerie retent, annonçant le début des premiers cours. Je suis dans la classe de Maxime, de Rose et d'Emma, nous nous séparons alors du reste du groupe. Ce n'est qu'à ce moment-là que je retire la barrière sonore qui me séparait du reste du monde et qui m'hurlait Dynamite de VIXX.
On recommence à marcher dans les interminables couloirs aux murs blancs et au sol recouvert d'un carrelage gris anthracite. Nos pas couvrent d'une légère particule de poussière le revêtement foncé.
Nous rejoignons le reste de la classe qui attends bruyamment le pauvre professeur devant nous enseigner les sciences.

T'as vu ce qu'a posté JungSuk ce matin ?, me demande Rose.

Nan, pourquoi ?

Je dois avouer que je suis surprise de ne pas être au courant d'un post de mon acteur préféré, qui est aussi le personnage principal de nombreux de mes rêves et espérances. Non je ne suis pas une fangirl. D'habitude je suis la première au courant des nouvelles.

Ce matin il a posté une image noire sur Instagram, avec un long texte un poil inquiétant en dessous, continu mon amie.

Ok, là je panique, pour que Rose trouve quelque chose inquiétant c'est que c'est en vérité beaucoup plus que ça.

Comment ça inquiétant ?, ma voix monte légèrement dans les aigus montrant ainsi mon évident stress intérieur.

Le professeur arrive finalement et nous fait entrer. Je m'installe entre mes deux amies et Maxime se place comme à son habitude juste derrière nous. Je relance mon amie sur notre précédente conversation mais me fait couper par le vieil homme en blouse blanche.

J't'explique plus tard, réussi à me glisser ma voisine.

Ce qu'elle n'a pas compris c'est que mon cerveau imagine déjà le pire. Qu'est-ce qu'elle veut dire par « inquiétant » ? Il ne va pas bien ? Et si ça finissait mal, encore ?
Mon coeur se serre à l'instant même où je pense à lui, je pense qu'il est inutile de dire de qui je parle parce que tout le monde l'a bien compris. Je refuse de laisser passer ça, je n'abandonnerai pas JungSuk comme je l'ai abandonné lui.
Prise d'un regain d'énergie, mais le cerveau toujours en ébullition, je me reconcentre sur le charabia compliqué que notre professeur tente de nous inculquer.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les cours du matin sont passés relativement vite et je me suis rapidement retrouvée à la pause déjeuner, toujours entourée de mes fidèles à acolytes.

On manges où ?, demandé-je.

Alors quand c'est pour bouffer tu te réveilles mais quand c'est pour ton meilleur ami alors là y'a plus personne, hein !, s'indigne Maxime.

Pardon, je t'ai encore pas écouté ?

Beh oui hein !

Oh pardon mon Maximinou à moi !, je le serre dans mes bras avant de reprendre, Sérieux on bouffe où par contre ?

Tout le monde ris de bon coeur, pourtant ce genre de scène est quasiment quotidien pour nous.
On fini par choisir une pizzeria du coin plutôt que la cafétéria. Encore une fois Maxime va sûrement payer pour tout le monde. Pourquoi ? Déjà parce qu'il est blindé et aussi, mais ça il ne l'avouera jamais, parce qu'il nous aime. Et je pense être la seule à savoir pourquoi.
On s'installe à notre table habituelle, parce que oui, en deux ans de lycée, on a pu devenir des habitués de quasiment tout les restaurants à proximité du campus, et avons donc une table « à nous » dans chacun d'entre eux.
A peine assise, je reçois une notification Instagram me disant que Lee Jung-Suk a posté une photo vers 21h hier soir ici, soit 6h du matin en Corée du Sud. C'est donc ce post, je vais enfin savoir.





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Salut 😊 alors voilà premier chapitre de ma première FF, j'espère qu'il vous a plu. Désolée pour les fautes d'orthographe s'il y en a.
Keur ❤️

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