IV

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« La douleur ne disparaît jamais, on apprend juste à vivre avec. »

Cela faisait déjà un mois que Maggie, la mère d'Alexis, avait rejoint le ciel, et veillait sur nous de là où elle était. Son enterrement avait été fort en émotions. Alexis avait versé toutes les larmes de son corps et bien plus encore. Cela avait été très douloureux pour lui et très dur. Charlotte avait été complétement détruite, elle aussi. Elle ne supportait plus l'absence de sa mère. Il y a quelques semaines de ça, elle avait été diagnostiquée en tant que dépressive. Elle était sous antidépresseurs et calmant. Je m'inquiétais beaucoup pour elle. Elle ne mangeait presque plus et n'avait même plus envie d'aller en cours, elle ne sortait plus, n'avait plus de petit ami et avalait toute la journée, ses petites pilules multicolores. Elle voyait un psycologue toute les semaines et avait rendez-vous à l'hôpital toutes les deux semaines pour un bilan. Alexis prenait beaucoup soin de sa petite soeur, il devait là protéger autant qu'il le pouvait. Il était détruit intérieurement mais avait quand même les idées claires lorsqu'il s'agissait des cours. Notre bac n'était que dans quelques semaines et les révisions devraient être intensives. Nous n'étions pas près du tout. Aucunes fiches n'avaient été faites, ni aucunes oeuvres.

Nous étions fait comme des rats morts, nous n'aurons pas notre diplômes et nous ne ferons rien de notre vie. C'est ce qui nous attendait.

J'étais dans mon lit et nous étions samedi matin. Il était 10h30 et personne ne m'avais réveillé, comme d'habitude. Je pris mes chaussettes et les mis à mes pieds puis descendis les escaliers pour aller préparer mon petit déjeuné. Il n'y avait personne dans la maison, je ne savais pas où mon père était. Je me sentais seule. Je pris un bol et versa du lait à l'intérieur, le fis chauffer dans le micro-ondes et mis du chocolat en poudre dans le lait chaud. J'adorais ça, cette boisson me donnait des papillons dans le ventre tellement j'aimais ça. Je me faisais également deux tranches de pain avec de la confiture de myrtilles. J'étais à présent, assise dans le canapé à regarder les dessins animés du matin, mangeant mon délicieux petit déjeuné. Mon téléphone vibra.

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Message anonyme

?? : Salut, comment-tu vas aujourdhui ?

Moi : Salut, ça va bien et toi ?

(Discussion tout à fait normal)

?? : Ca peut aller, dis-moi tu fais quoi aujourd'hui ?

Moi : Je ne sais pas encore, pourquoi ?

?? : Non comme ça, moi je travaille là. Et je me disais que nous pourrions peut-être nous voir.

Je réfléchis quelque instant, je ne le connaissais pas ce mec, je ne savais pas qui c'était. Peut-être que c'était un psychopathe ou je ne sais pas quoi.

Moi : cest d'accord mais pas aujourd'hui, j'aimerai passer un peu de temps avec mon meilleur ami, voir comment il va.

?? : Daccord, demain ?

Moi : Oui demain, quelle heure, et où on se voit ?

?? : 16h30 devant la bibliothèque du centre, ça te va ?

Moi : Oui très bien.

?? : A demain Luna

Moi : A demain.

Je me levais de mon lit rapidement, pris de quoi me préparer et partis en direction de la salle de bain. Je me regardais dans le miroir, j'avais une sale tête, le sommeil manquait à mon organisme. Je pris ma douche et mis mon jean bleu ciel, accompagné d'un top bordeaux et de mes converses. J'attachais mes cheveux en chignon coiffé décoiffé et je me maquillais légèrement comme d'habitude. Je m'apprêtais à partir lorsque mon père vint à ma rencontre.

AlwaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant