VII

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Pendant le reste de la journée, j'avais été faire les boutiques pour me prendre le strict nécessaire au niveau des vêtements car j'étais partie qu'avec presque rien. Je m'étais pris un jean, quelques tee-shirt et des chaussures (vraiment adorable). Tout d'un coup, mon éducatrice reçu un coup de fil, elle s'éloignait de moi pour discuter avec son interlocuteur. Je continuais de regarder toutes sortes de vêtement dans les autres rayons en attendant son retour.

- Luna ? Nous devons y aller.
- Hein ? comment ça ?
- La gendarmerie a appeler, ton père a été convoqué cette après-midi, et c'est le moment de la confrontation.
-Quoi ? Je vais devoir le revoir, lui reparler ! Non !
- Tu as juste à raconter encore une fois ton histoire et après tout sera réglé.

Je ne voulais en aucun cas le revoir. Il m'avait beaucoup blessé et je ne lui pardonnerais pas ce qu'il m'avait fait. Lors que nous étions arrivées devant l'établissement de police, le stresse que j'avais à peu près fait partir était revenu et mon coeur me faisait mal. J'y allais à contre coeur, il ne méritait pas que j'aille le voir, c'était une ordure.

- Luna ?
- Oui ? lui dis-je.
- Ne t'en fait pas, tout va bien se passer, me dit-elle le sourire aux lèvres.

Elle essayait tant bien que mal à me réconforter et à me redonner le courage que j'avais perdu. Mais en vain, au contraire, je savais que je ne pourrais pas l'affronter et que les nerfs allaient lâcher. Elle me donnais quand même du courage et de l'assurance pour pousser les grandes portes du commissariat. J'entrais dans un grand hall. Les mûrs étaient de couleurs claires, de grandes fenêtres étaient présentes et des tableaux en tout genre étaient accrochée. A droite, il y avait un comptoir avec une policière derrière, elle pianotait sur son ordinateur, surement en train de remplir des dossiers. Nous nous avancions vers elle.

- Bonjour, vous m'aviez appelé, il y a un peu plus d'heure maintenant, pour Luna.
- Bonjour, son papa est avec mes collègues, il n'en aura plus pour très longtemps.

Le stresse montait, je devais patienter encore quelque instant, avant de l'affronter. Nous avons été emmener dans une salle d'attente, elle était petite, mais avait quand même un très grand charme avec des plantes un peu partout, des tableaux au paysages magnifiques et une musique en fond très apaisant. Je m'assis dans l'un des fauteuils de la salle, et je fermais doucement les yeux pour pouvoir me détendre un maximum au son de la musique douce. A ma droite se trouvait toutes sortes de dépliants, sur l'armée, la marine et la gendarmerie, j'étais assez intrigué et pris un document que je classais dans ma poche. Je le lirai plus tard.

***

- Arrête de mentir Luna !
- Je ne mens pas, c'est toi qui ose te faire passer pour la victime, alors que c'est moi la victime.

Dans le bureau, on pouvait entendre des cris et des insultes, c'était une bagarre verbale. des policiers nous séparaient pendant que l'on continuait à se disputer. Il mentait comme il respirait, je n'arrivais pas à me calmer, il faisait tout pour m'enfoncer encore plus. Au bout d'une heure trente, je sortis de la pièce complétement saoulée. Je n'avais qu'une hâte, c'était de rentrer au foyer. Dans la voiture, il y avait une sale ambiance, je n'avais aucunement envie de discuter, je voulais juste oublier cette affreuse journée, m'endormir sans plus jamais avoir aucun problème.

***

J'étais seule, les autres étaient tous partis en cours, je pris mon cahier et commençais à écrire tout ce que j'avais en tête, mes problèmes, mes doutes, mon ambition et mes craintes. Tout ce qui n'allait pas, je le notais. Au bout d'une heure, j'avais déjà écrit plus de trois pages et j'en avait déchiré quelques unes. Mon cahier ressemblait à un chiffon, il y avait des ratures et du blanc pour les fautes. J'étais vraiment au bout de ma vie. Je ne savais plus quoi faire, si je devais pleurer ou plutôt rire nerveusement. Tout était flou dans ma tête.

AlwaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant