VI

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- Que-vous a-t-il fait ? Demanda le policier en face de moi.
- Il m'a frappé, m'a à moitié étranglé et là lancer contre la fenêtre.. je baissais la tête. J'avais honte..

Le policier pianotait sur son clavier d'ordinateur et pris en note toutes mes phrase. Il prit des photo de mon corps couvert de blessures.. Je me sentais humiliée, à bout. Mais tout ça devait cesser. Tout devais s'arrêter maintenant.

Je rencontrais trois officiers de police différents pendant l'interrogatoire. Chaque détails, chaque souvenirs me faisais ressentir une colère extrême. Et mon histoire restait la même. J'en avais marre de tout ça. Cela faisait 3 heures que j'étais sur la même chaise de bureau, face à un policier. Je pensais que tous ça aurait été rapide, mais je m'étais trompée.

FLASHBACK

Nous étions à table, mon père et moi, c'était mon anniversaire, j'avais 17 ans, et j'avais l'impression que c'était une soirée banale. Personne ne parlait, il ne tenait pas debout, il avait bu. J'étais tellement triste que mon anniversaire ce passait ainsi. Son regard croisait le miens et je pu remarqué que la colère s'était emparée de lui en une fraction de seconde. Tout ce passait très vite. Il criait, hurlait et devenait agité. Je me levais, pris mon assiette et l'a débarrassait. Il me gavait. Lorsque mes affaires avaient été mis dans le lave vaisselle, je sentis sa présence derrière moi. Il me pris le poignet et me plaquait contre le mur continuant de me hurler dessus, sans que je puisse comprendre ce qui arrivait. Sa colère était tellement intense, qu'il me pris par le coup et me soulevais à peu près à 3 centimètres du sol. Tout était flou et mes yeux se remplissaient rapidement d'eau. Son bras me propulsait hors de la cuisine et la tête heurtait violemment la porte, je sentais que mon bras brûlait, c'était affreux. Je me relevais avec difficulté et sortis de la maison prendre l'air pour évacuer l'incompréhension que j'avais ressenti lorsque je l'ai regardé.

Il pleuvait et le vent soufflait doucement sur mon visage humidifié par les larmes que j'avais versé. Comment pouvait-il faire ça à sa propre fille ? Je n'avais pas la réponse à ma question. Je le vit sortir de la maison, il me cherchait.

- Je suis désolé de mettre comporté comme ça avec toi.
- Hum
- Chérie, viens, nous allons discuté..

J'entrais dans la maison et le suivais de loin, il m'emmenait dans la cave, là où il avait l'habitude de fumer ses cigarettes. Il m'en proposait une, vu que je fumais aussi. Je pris place sur le canapé qu'il y avait dans la pièce, et allumais ma cigarette à l'aide de mon briquet. L'ambiance était électrique, personne ne parlait mais je remarquais qu'il y avait une sorte de tension dans l'air. Il pris la parole.

- Pourquoi tu as fait ça ?
- De quoi ?
- Les marques sur tes bras, ne me prend pas pour un con, je l'ai ai vu.

Je ne disais rien, j'avais honte de mon geste et je ne voulais en aucun cas qu'il me parle de ça. C'était de sa faute.

- Je vais t'envoyer dans un service pour les fou si tu continue tes conneries.
- Je ne suis pas folle !!
- Si tu l'es ! Et ce n'est pas près de changer si tu n'arrête pas ça !

Je ne disais plus rien, les mots qu'ils m'avaient sortit précédemment me clouais la bouche et je n'osais pas répliquer.

- Tu as 2 minutes pour remonter et aller te coucher.

Il remonta après avoir sortit ces mots.
J'étais complètement vide, mon propre père ne me supportait pas, il me prenait pour une moins que rien, je ne cherchais aucun problèmes avec personne alors que j'étais tout le temps à l'intérieur des conflits. Je n'étais pas folle, juste désorientée, sans savoir quoi faire. Les deux minutes s'étaient écoulées, et j'entendais les marches des escaliers de la cave, il s'approchait, je le vis apparaître dans l'encadrement de la porte. Il me regardait avec des yeux noirs, s'avançait dangereusement de moi, et attrapait le chignon que j'avais fait dans mes cheveux. J'avais mal, une douleur vraiment désagréable, j'étais traînée par terre tel un sac de patate. Je réussissais tout de même à me libérer de son emprise. J'étais énervée, je ne trouvais pas ça normal de me traiter ainsi.

AlwaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant