Je restais immobile face au spectacle qui se dressait devant mes yeux.
Harry se dressait sur Gabriel, son corps tout entier était crisper sur celui du garçon qui tentait tant bien que mal de protéger son visage. Des rafales de coups de poings traçaient leur trajectoires à une vitesse fulgurante, presque impossible et moi je restais immobile. Filipa regardait Harry faire sous le choc, Ethan filmait la scène, leurs amis criaient à en perdre la voix, les clients du café s'étaient presque tous enfuis. La foule d'adolescents me bousculaient, me rapprochant du massacre se déroulant. Gabriel avait réussi à renvoyer quelques coups à droite à gauche et suite à ça; je sortais enfin de ma transe et courrais vers les deux garçons. Sans réfléchir, je me jetais sur Harry et m'agrippais à lui de ma faible force.
Elle ne fut apparemment pas suffisante pour l'arrêter.
En quelques secondes, Harry m'avait poussé si violemment que ma tête cogna le sol. Il n'était à présent plus sur Gabriel mais sur moi et son poing était levé en l'air près à m'assommer. Je fermais les yeux attendant que le coup vienne mais jamais. J'ouvris les yeux et face à moi se trouvait Harry, son poing toujours en l'air, sa respiration agitée. Dans ses yeux des centaines d'expressions passaient et quand il abaissait son poing, il entoura mon corps tout entier de ses bras. Sa respiration n'était toujours pas stable et lorsque sa tête s'enfoui dans mon cou, ses larmes collèrent ma peau. J'étais envahi par tellement d'émotions à la fois, que je ne trouvais la force ni de le repousser ni de pleurer à mon tour. Le café était soudainement calme, plus aucuns cris ne circulaient, seules nos respirations se faisaient entendre. Tout à coup, il se leva aussi vite qu'il était tombé. Il m'aida à me relever et dans un chuchotement il me dit qu'il m'attendrait à la sortie. Je m'approchais de Gabriel qui était assit sur une chaise au fond, une cigarette dans la bouche. Je m'assis face à lui et inspectais son visage avant d'ouvrir la bouche :
" Je suis désolée.
- Pourquoi? C'était marrant.
- Je- Je ne voulais pas que quelques choses t'arrive.
Je grimaçais face à son visage. Des hématomes commençaient déjà à se former, son arcade sourcilière et son nez saignaient et sa lèvre supérieur s'était enfler. J'étais terriblement coupable.
- Oh arrêtes, je t'ai embrassé et Roméo m'a cassé la gueule. Dans l'histoire, c'est moi qui ai gagné. D'ailleurs il t'attend, tu devrais aller le rejoindre. Je te verrai dans la semaine Dalia."
Puis il se leva sans efforts et se dirigea vers la porte du café, avec moi sur ses talons.
En sortant du café, je vis Harry adossé à sa voiture et Gabriel avec sa cigarette toujours à la bouche. Harry fixa longuement Gabriel quand celui-ci s'approcha de moi pour m'embrasser doucement la joue avant de tourner les talons. Je restais immobile quand le silence gênant s'empara de la situation; nous deux, face à face." Pourquoi l'as-tu embrassé?
- Filipa lui a demandé de m'embrasser.
- Tu le connais au moins?
- Hum, oui.
- Depuis combien de temps?
- Qu-Quelques heures...
- Pardon? Donc maintenant, tu laisses de complets inconnus t'embrasser comme si leur vie en dépendait? Quelle genre de salope es-tu? Il s'approcha vivement de moi. Tu n'es qu'une sombre salope égoïste, Dalia. Tu as conscience de ce que je ressens pour toi, tu veux me faire souffrir. J'ai compris que tu veux te venger.
Sa respiration était chaotique, il criait maintenant et son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien.
"Tu n'es qu'une sombre salope égoïste"
Face à ces mots, je tentais tant bien que mal d'ignorer la sensation du poignard transpercer mon coeur en papier. Un nouveau silence de courte durée s'installa entre nous mais il l'interrompit bien trop vite.
- Est - ce que tu vas rester silencieuse? Dis quelque chose merde!
Je pouvais sentir mes ongles creuser dans les paumes de mes mains, le stress me rongeait vivante mais je pris mon courage à deux mains. Je m'éclaircis la gorge avant de lui répondre.
- Je vais rentrer chez moi.
- Donc, c'est tout ce que tu trouves à dire pour ta défense? Je vais rentrer chez moi? Un rire sinistre s'échappa de sa gorge. Tu n'es pas si différente de toutes ces filles à l'intérieur du café finalement. Tu sais quoi, tu n'as qu'à lui courir après tant que t'y es? Cours lui après et dis lui à quel point tu as aimé quand il t'a embrassé, dis lui que tu veux qu'il te baise comme la chienne que tu es! Vas-y putain! Je suis sûr que t'en rêves de toutes façons parce que c'est ça que veulent les filles comme toi Dalia, elles veulent se faire sauter.
Il hurlait de toutes ses forces et moi qui pensais pouvoir me retenir face à ses paroles, je n'en pouvais déjà plus. J'explosais en mille morceaux, du moins, la petite partie de moi qui n'était pas encore briser l'était à présent. Pourtant, je n'ai pas lâché une larme. J'ai eu un geste inconscient, presque automatique. Je l'ai claqué. Je l'ai claqué si fort que j'en ai eu mal à la main, mais sûrement pas assez fort pour qu'il ai aussi mal que moi. Il ne pouvait pas avoir aussi mal que moi. Puis, aussi choquant que ça peut le paraître, je l'ai remercié et j'ai tourné le dos. S
Sur la route, je n'ai pas pleuré non plus.
À la maison, je n'ai pas pleuré non plus.
En dînant avec mes parents, je n'avais toujours pas une larme.
J'ai remercié ma mère pour le dîner, j'ai rangé la table et fais la vaisselle puis suis monté dans ma chambre. Je me suis changé dans le noir et en rentrant dans la salle de bain, j'ai levé mon regard vers le miroir. Mes cheveux n'étaient pas en bataille, mon visage était serein, presque insensible, mes pupilles étaient dilatées et mon visage vide de couleurs. Je me suis analysé encore pendant de longues minutes.
Et j'ai fondue en larmes.
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Rasors //Styles// ON HOLD
Fanfiction"Ne vois-tu pas à quel point je t'aime?" Dalia Heaven Ferguson x Harry Edward Styles.