Depuis ton départ chez Lui, chez Eux, j'ai très souvent voulu t'écrire... Je t'en ai parlé une fois, je ne sais pas si tu t'en souviens...
Mais alors pourquoi ne l'ai je pas fait ?
Peut-être te poses-tu la question. Peut-être pas...
Mais je vais y répondre.
Simplement.
En fait j'en étais incapable.
C'est trop facile comme réponse n'est-ce-pas ?
Je te l'accorde. Ce n'est pas la réponse qui est difficile.
C'est ton départ qui l'a été.
Ton départ qui marquait la fin de notre relation si spéciale. Même si bien sur ce n'est pas ton départ qui a causé cela mais bien ce qui a suivi...
Cette relation de soeurs, d'âmes soeurs.
Car tu étais mon Âme soeur. Peut-être même l'es tu encore...
Peut-être est ce pour cette raison que je me suis sentie si seule durant toutes ces années, pendant lesquelles j'ai parfois cherché à recréer ce lien si spécial avec d'autres. Sans jamais y parvenir. Et pour cause...
Et puis j'ai appris... et un jour j'ai compris.
J'ai surtout accepté.
Accepté ton choix, tes choix.
Aussi malheureux soient-ils...
Et ce jour là, j'ai lâché prise, et c'est peut-être ce que j'ai fais de plus difficile sur cette terre...
Te laisser ta liberté.
Et même ta liberté d'être prisonnière.
Prisonnière des tes choix, de ton gourou.
Et même si tu n'es pas vraiment libre, manipulée que tu es, victime de cet homme, notre oncle et ton beau-père, je ne serais pas celle qui t'empêcheras d'être libre.
Je ne sais que trop ce que cela fait.
Alors libre à toi de faire tes choix, tes erreurs.
Libre à toi de faire ce que tu crois bon pour toi.
Libre à toi de suivre ton chemin.
Même si une part de moi souhaite ardemment que tu retrouves La Lumière.
Je ne te dirais pas que je t'attendrais. Attendre serait comme décider pour toi.
Je me contenterais d'espérer, d'espérer que tu trouves le courage de t'écouter et de te faire confiance. VRAIMENT.
Mais surtout je continuerais de t'aimer.
Pour toujours et à jamais, comme le disent si bien les contes de fées qui ont bercé notre enfance.
Car c'est ce que font les Âmes soeurs.
Elles s'aiment.
Toute la vie.
Et même au-delà...
Voilà Dalila, c'est tout ce que j'avais à t'écrire.
Je t'aime et je te souhaite d'être libre et heureuse.Et surtout de t'aimer.
Saches que je serais toujours là pour toi. C'est ce que font les Âmes soeurs et c'est aussi ce que font les grandes soeurs.
Qu'il est loin le temps ou chaque fois que je tentais de t'écrire les seuls mots que j'étais capable de coucher sur le papier étaient : Chère Dalila depuis que tu es partie le soleil a quitté ma vie...
Qu'elles sont loin la rage et la colère ressenties à chacun de tes rejets, la haine et la rancoeur envers ceux qui t'ont éloigné de nous.
La tristesse elle, n'est jamais bien loin. Mais j'ai appris à vivre avec et même à être heureuse avec.
Mais je n'ai pas envie de terminer cette lettre sur une note de tristesse.
Je veux me rappeler et te rappeler le plus beau des souvenirs que j'ai de toi, de nous...
C'était le 1er Juillet 1986.
Le lendemain de ta venue au monde.
Le jour où je t'ai rencontré.
Je me souviens être arrivée à la clinique, impatiente. Je me souviens t'avoir emmené en promenade dans les couloirs de cette clinique, j'avoue toute fière de pousser ton berceau a roulettes, mais surtout heureuse de rencontrer ma petite soeur.
J'avais à peine 3ans mais cette image est parfaitement imprimée dans mon esprit et ce sentiment toujours intact dans mon coeur.
J'ai su alors que tu étais mon Âme soeur.
Il y a dans la vie, des moments si puissants que leur souvenir en reste gravé...
Ce jour-là tu n'es pas seulement entré dans la vie de Papa et Maman, tu es aussi entré dans la mienne.
C'est le jour où tu as fait de moi une soeur mais aussi la grande soeur que je suis.
Autoritaire, aimante et agaçante, et pétrie de plein d'autres défauts typiques des aînés ;)
Mais surtout aimante et j'espère Dalila que c'est ce dont tu te souviendras...
C'est en tout cas, ce que je choisis de me rappeler, ainsi que tout ce que nous avons partagé ensemble: notre enfance bénie, nos jeux, nos rires, nos larmes, cette complicité de soeurs, et tout cet amour...
Merci Dieu pour tous ces moments de pur bonheur.
Merci Maman et Papa ( ma Mami chérie et Mon Poupa adoré comme j'aime à vous appeler ) pour cette enfance remplie d'amour, de joie, de douceur, de chansons, de rires et de tendresse et surtout de moments en famille.
Merci Dalila pour tout ce que tu m'as apporté, tant par ta présence qui a illuminé mes 22 premières années que par ton absence qui a tant impacté ma vie, ce qui m'a énormément appris...
Je t'aime ma petite oreille d'ours ;)
De la part de ta grande soeur qui t'aime... Et qui est là pour vous, mes neveux et nièces bien-aimés, et pour toi ma soeur, mon Âme soeur, DALILA.
Avec tout mon amour, Myriam.
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Journal d'une détraquée...
Non-FictionUn peu de moi, mon ancien moi... Peut-être pas tout, mais un aperçu de mon passé, mon passé de détraquée... Une histoire vraie, Mon histoire vraie... Pas forcément dans l'ordre mais qu'importe... Quelques morceaux choisis... Puis je reconstituerai l...