Salut Gérald.
Je commence à t'écrire de plus en plus régulièrement.
Je ne sais pas vraiment si c'est une bonne chose ou pas. N'empêche que le coup du deuxième journal a marché sur ma psychologue. Elle est tellement stupide qu'elle a cru à un miracle quand je lui ai tendu le petit carnet rose remplit de sottise trouvée sur internet. Je vais lui faire bouffer moi son "miracle". On verra si elle continue de me sourire avec son air plein de fausse empathie.
Bref, ce matin Ana (Anaëlle continue d'insister pour que je l'appelle comme ça) m'a reparlé de la proposition de Liam en long, en large et en travers. Je suppose qu'elle a compris que mon silence voulait dire que le débat était clos, par ce qu'elle a arrêté d'en parler à partir du déjeuner. Je ne sais même pas de quel débat je parle, il n'y en a jamais eu.
Mes cours de musique se passent toujours bien. Je ne t'en ai pas parlé Samedi. J'avais la tête ailleurs. Enfin "bien" n'est peut-être pas le mot. J'ai senti des regards glacials dans mon dos toute la journée. Même s'il me semble que ces pimbêches se soient calmées après avoir appris mon refus face à la "proposition de rêve de Liam" comme dirait Ana. Pour en revenir aux cours de musique, nous travaillons une chanson de cats on trees (la vidéo au début du chapitre). Elle me plaît bien, j'apprécie la chanter. Je crois que l'air mélancolique m'apaise. En plus l'accompagnement au piano est plutôt simple.
En fin d'après-midi, Ana m'a demandé pourquoi je ne portais pas mes nouveaux vêtements. Je me suis retenue de répondre, je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs, que son style ne correspond pas du tout à ce que je considère comme mettable. En fait, elle s'habille un peu comme tout le monde, mais ça ne lui va pas très bien, il me semble. Elle se fond encore plus dans la masse, elle qui veut se faire remarquer pour avoir des amis. De toute façon je n'ai plus le choix maintenant que je l'ai écrit, mes parents te lisent, j'en suis certaine. Ils le sauront et m'obligeront à les porter.
Il faut vraiment que je te trouve une meilleure cachette.
En fait non, je m'en fiche que mes parents te lisent. Qu'est-ce que ça peut bien me faire de toutes façons ? Et puis dans tous les cas ils réussiraient à te retrouver.
Sur ce, je te laisse à ton dessus de placard. A demain.
Peut-être.
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Gérald
Teen FictionBonjour Gérald. Je n'ai vraiment plus envie de t'écrire. Même si cette perspective commençait à me plaire... Le problème c'est que cette idée vient de ma stupide psychologue incompétente. Elle ne se rend même pas compte de la seule chose qui me re...