Mardi 12 Février 2019

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Bonjour. Ou plutôt bonsoir Gérald (et papa, je sais que tu lis ce journal à chaque fois que tu me vois écrire dedans)

Aujourd'hui était une journée... particulière. Je pense que c'est le mot.

Comme tu le sais vu que je t'en parle depuis une semaine, j'ai eu mon premier cour de musique aujourd'hui. Et devine qui y est? Anaëlle... Ah, il y a aussi Liam, mais moi je n'en ai rien à faire,le problème c'est que certaines filles continuent de le regarder avec insistance et a glousser à chaque fois qu'il les regardes... Exaspérant. Mais ça va être plus ou moins important pour la suite. Mon prof de musique, qui est l'une des rares personnes que j'apprécie un minimum dans ce lycée m'a fait passer au piano ( nous nous exercions sur une chansons que la classe va chanter pour la fin de l'année scolaire.) par ce qu'il m'a donné le solo de chant par dessus le chœur. Je me sentait bien, pour une fois, même si la plupart des gens ne me prêtaient pas attention. Vraiment, ça ne me touche pas. Ce ne sont pas mes amis. Et puis j'ai l'habitude maintenant.

Seulement, à la fin du cours, je rangeais mes affaires quand Anaëlle s'est bloquée dans son monologue sur sa dernière compétition. Au début je n'y ai pas prêter attention puis quelqu'un m'a tapoté l'épaule. Je me suis retournée vivement. Je N'AIME PAS que l'on me touche! En fait c'était Liam. J'ai trouvé bizarre qu'il veuille me parler. Du coup je l'ai écouté, sous le regard noir des filles de ma classe qui n'étaient pas encore sorties.

Il m'a donc expliqué qu'il participait à un concours pour rentrer dans un lycée spécialisé en musique mais qu'il ne faisait que les instruments et qu'il lui manquait une voix pour l'accompagner. Il m'a dit qu'il avait trouvé ma voix "super belle" et m'a demandé d'y réfléchir.

Anaëlle a continué de buger et un groupe de fille s'est approché de moi à la sortie de la classe. Elles m'ont dit d'un ton qui se voulait menaçant que je ne devait pas m'approcher de Liam par ce qu'il était "à elles". Elles se sont éloignées en claquant leurs immondes talons sur le carrelage et je me suis fait violence pour ne pas aller enfoncer ces horribles choses qui leur servent de chaussures au fond de leur gorge pour ne plus avoir à entendre des bêtises pareilles.

Sur ce je vais te laisser, j'ai une décision à prendre.

GéraldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant