Vendredi 30 Février 2019

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Je n'ai même pas la force de te dire bonsoir tellement ma journée a été...exécrable.

Par où commencer. Ce matin, Ana et moi avons dû passer devant toute la classe pour expliquer notre analyse de l'incipit d'Andromaque. La prof l'a jugé comme« le plus pertinent et bla et bla et bla... ». Pffff. Je déteste m'afficher devant des gens qui jugent le moindre de tes mouvements. Non pas que cela m'atteigne, mais les entendre chuchoter avec leur air mauvais est insupportable. Mais c'est fait. Et on a eu un 18 en oral. Je ne vais pas me plaindre.

 Le "pire" est arrivé cet après-midi, alors que je sortais pour rentrer chez moi. Je me suis coincé les cheveux dans le portail automatique du parking à vélos. Ne me demande pas comment j'ai fait, je n'en ai aucune idée. Tout ce que je sais,c'est que ça fait diablement mal et que j'ai dû passer chez le coiffeur pour réparer les dégâts.
Du coup je me retrouve avec une coupe au carré. Avec une frange et tout ça. Je crois que ça me plaît bien au final, même si concrètement, je me fiche pas mal de savoir à quoi je ressemble. 

Les Rimbert, nos nouveaux voisins, sont venus manger et sont repartis il y a une demi-heure environ. Mes parents le trouvent génial, drôle, intelligent et ses deux enfants sont « si mignons ! ils me rappellent notre fille a leur âge !elle était si sage, si pure ! ». Moi il m'a perturbé. Son visage et son nom me rappellent quelque chose, ou quelqu'un mais qui ? Aucune idée.

Sur ce,je te laisse à ton trou sous le plancher, mes parents ne pourront jamais te trouver ici ! j'en suis persuadée. Ils ne sont pas méchants mais nem'imagine pas assez intelligente et débrouillarde pour trouver une cachette comme celle-ci. J'espéré qu'elle te plaira.

Je suis devenue complètement stupide. Je m'adresse à un carnet comme si c'était une personne ou un être avec des sentiments et un avis sur cette chose misérable qu'est la vie.

GéraldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant