Chapitre 8

15 4 0
                                        

PDV Julie

La nuit tombait, j'étais de plus en plus inquiète. C'était elle. Elle était allongée au sol, elle ne bougeait plus... Et mon père... je l'avais déjà vu énervé, mais à ce point... J'avais peur, pour elle mais aussi pour moi. Je le connais quand il veut quelque chose, il l'obtient. Il va la détruire je le sais. Il va tout faire pour ne plus jamais en entendre parler, quitte à appeler du monde pour l'enfermer.

Moi... je sais qu'il va me surveiller deux fois plus, qu'on va vivre comme à l'armée, chaque fait et geste sera contrôlé. Plus de téléphone, plus d'ordinateur, plus de tablette, plus rien sauf du vrai contact... On retournera à la vieille époque, et le pire dans tout ça, c'est qu'à cause de moi, mon frère va encore prendre à cause de mes conneries. Il m'a pardonné une fois, mais là je doute qu'il le refasse... Il va m'en vouloir jusqu'à la fin de sa vie.

Ma mère m'appelle pour manger, mais je ne descendrais pas. Je sais très bien qu'on va commencer à parler et qu'une discussion va éclater. On va se diviser complètement par ma faute, on va réduire notre famille à de la dispute quotidienne... Mais pourquoi ils ne comprennent pas ..?

Je l'entends monter, je me couche rapidement sur le lit, je ferme les yeux, il a beau être plus de vingt et une heures, j'ai le droit de dormir et refuser de manger. J'entends ses pas s'approcher de moi, elle soupire. Je suis sûr qu'elle sent la tension qui se propage dans toute la maison, mais comme à son habitude elle ne dit rien, elle se contente de laisser faire.

Sans me rendre compte je m'endors rapidement de fatigue.

J'étais prête à déclarer la guerre s'il le fallait. Mon sommeil ne m'avait pas beaucoup aidé, mais j'étais sûr de moi. Elle était là, elle avait besoin de moi, alors je serais là. Ma famille ne me comprendra jamais, et elle sous-entend que c'est ma faute, alors que cela fait un moment qu'elle se décompose, bien avant mes " erreurs ".

Je sortis du lit à mon réveil pris des affaires propres, une serviette, et quelques trucs de filles, puis le mis dans un sac. Je descendis pris quelques biscuits qui traînaient dans le placard puis remontait. Je m'habillais rapidement mais de façon classe et discrète, puis je sortie de la maison avec les affaires. Personne ne m'a vue.

Je marchais tranquillement avec la musique dans les oreilles, celle qui me rappelle tout, celle ou tout à commencer. Celle où Anna et moi on s'est connus et on s'est accroché. Elle se nomme " une pensée " elle vient d'un petit groupe anglais on l'on est devenu fan jusqu'à créer des pages à leurs noms. On s'est connu d'ailleurs grâce à ma page pour eux, et à notre fidélité en vers ces chanteurs.

Je réfléchissais à tout et rien quand j'entendis un clackson.

- Julie que fais-tu là, tu n'as pas cours ?

Maman... euh... que faire, elle ne doit pas être au courant de se qu'il se passe, mais elle doit savoir que quelque chose se trotte dans ma tête pour que je sorte si tôt sans prendre le chemin du lycée. J'hésite, mais je la vois sortir de la voiture et se diriger vers moi...

- Raconte-moi. Ou vas-tu comme ça ?

- Je... une amie se trouve à l'hôpital... je lui ramène quelques affaires...

Elle ne dit rien, mais réfléchis, je le vois à son visage. Elle cogite, puis se léve d'un bond me tend sa main et me dirige vers la voiture. On va rentrer... Comment se faire passer un savon en rentrant ? Continuer à enchaîner les conneries... J'étais prête à me faire tuer quand je vis qu'on changeait de chemin. J'avais une angoisse en moi, mes mains devenaient moites, je serrais de plus en plus le sac contre ma poitrine, quand je vis qu'on était devant l'hôpital.

- Mais...

- Va rejoindre ton amie, je te ferais un mot, mais tu ne dis rien à ton père d'accord ? On fera comme si de rien était ok ?

J'acquiesçais d'un signe de la tête, puis je la regardais partir doucement, je m'attendais à tout sauf à ça. Elle me surprendra toujours autant, et c'est peut être pour ça que je l'aime plus que tout, elle a toujours été là pour moi, même quand tout le monde était contre moi. En fait je le dis peu souvent, mais ma maman je l'aime plus que tout.

Une fois ses pensées mises de côté je me dirigeais vers l'accueil, je voulais la voir. Ils me donnèrent les indications puis je pris l'ascenseur jusqu'à elle. Je marchais lentement vers sa chambre, j'avais peur, mais aussi une hâte de la voir. En fait on ne s'était jamais vu en vrai, c'était la première fois...

________________________________________

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Sourire forcéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant