Je vis chez ma mère et ma soeur, c'est pas facile quand l'on est tous radicalement opposé, mais heureusement j'ai une meilleure amie virtuelle qui m'aide parfois... Oui parfois, ma vie est déjà bien rempli d'émotions mais notre relation l'est tout a...
Si elle ne répondait pas, c'était simplement qu'elle ne pouvait pas, mais là, plus que jamais j'avais besoin qu'elle prenne son téléphone et me réponde... même pour un SMS négatif... Il me fallait juste son message peu importe les mots écrits dedans...
Je me souvenais d'à peu près son quartier, mais sans réellement de plus. Je marchais sans vraiment savoir où cet endroit se trouvait. Je lisais les panneaux, mais sans fin.
- Excusez-moi madame, pouvez-vous me dire ou se trouve le quartier Bleu ?
- Oh chère demoiselle, vous êtes à l'autre bout de la ville ! Prenez donc ce bus jusqu'à l'arrêt '' Bleu ".
Je la remercie puis fis ce qu'elle me dit. Je partis en direction des bus, puis demandais lequel était en ça direction. Plusieurs s'y trouvaient stationnés, je soufflais de joie à l'intérieur de moi, quand je vis que j'avais le bon immédiatement. Je payais puis m'asseyais une nouvelle fois pendant environ trois quarts d'heures. Heureusement que les fesses ne s'aplatissent pas à force d'y être dessus.
Plus j'y approchais et plus mon cœur battait vite, la musique ne me calmait plus elle me rendait folle. Je changeais plusieurs fois entre de l'électro et du calme, mais rien n'a faire les deux me stressais.
Il restait peut être une dizaine de minutes, mais je n'en pouvais plus, il fallait que je sorte, l'air me compressait, j'avais l'impression d'étouffer. J'ouvris mon sac pris un médicament pour me calmer et l'avalais avec le peu d'eau qu'il me restait.
Cinq minutes. Cinq. J'impatientais clairement.
" Terminus, arrêt Bleu, merci de bien vouloir sortir et merci d'avoir choisi... "
- Ta gueule.
Je n'en pouvais plus je sortis le plus rapidement possible.
L'air frais et glacial me tapait le visage de plein fouet, mais bordel qu'est-ce-que j'aimais ça. Il rentrait dans mes poumons, s'y introduit partout en moi, et m'oxygénait à nouveau. D'un instant j'étais devenue calme mais surtout apaisé.
Je fermais un moment les yeux le temps de reprendre mes esprits, quand d'un coup une personne me demandait si tout allait bien. Je me tournais et le vis.
Le père de Julie ma meilleure amie.
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PDV Pére de Julie
- Vite appelait les secours ! Reste avec moi jeune fille !
Du monde s'approchait de nous, personne ne comprenait, personne ne réagissait. J'appelais et hurlais au téléphone que les pompiers devaient se dépêcher mais rien.
D'un coup j'entendis un téléphone sonner je me permis de regarder car il appartenait à la victime au sol, j'eus un choc en lisant. J'espérais simplement que mes pensées étaient farfelues.
De Julie:
<< Je suis désolée... on se parle plus tard une fille vient de faire un malaise mon père a besoin d'aide, il gueule ça doit être grave... encore désolée... >>
- Papa, qu'est-ce-qu'il se passe !?
Julie couru vers moi, elle se jetait par terre pour me venir en aide, sans se doutait de ce qu'elle allait voir.
- Rentre tout de suite dans la voiture ! Et ne discute pas !
Jamais je n'étais autant en colère, mais je le sentais. J'étais sûr que cette fille allait nous créer des ennuis. Je pensais vraiment que je n'avais que des pensées déplacées et complètement folles mais en voyant son regard rivé sur elle j'avais tout de suite compris. La voilà l'amie virtuelle qui d'un coup devient réel.
Cette fille jamais je ne pourrais l'oublier. Je n'avais qu'une envie la laisser crevée sur le sol. Elle a failli détruire ma fille, elle était à deux doigts de réussir à lui couper toute vie. Elle lui a d'abord enlevé ses amis, puis doucement nous, sa propre famille.
Cette fille c'est le démon incarné. Elle s'est fait passer pour l'amie la plus compréhensive, la plus gentille en nous faisant passer pour des tarés et méchants.
Oui je m'en souviendrais toujours d'elle. Le jour ou l'on a coupé moi et ma femme tous liens entre elles, j'ai cru l'avoir brisé une deuxième fois à cause d'elle. Elle n'arrêtait pas de pleurer. Moi ? Je m'amusais à supprimer toutes vidéos, toutes photos, tous messages, tous contacts avec cette amie virtuelle. J'avais tout bloqué, viré chaque compte, détruit et interdit tout accès à internet sans mon autorisation.
Et vous voulez savoir quoi ? Elle a réussi.
Elle a réussi malgré tout à passer au-dessus de mes barrières. Cette fille jamais je ne l'aimerais et jamais je ne l'a respecterais. Elle a détruit ma famille, mais surtout les liens qu'on a pris tant d'années à créer.
J'étais pire qu'en rage à cet instant précis, et Julie le savait. Elle est partie blessée une nouvelle fois vers la voiture. Rien qu'à mon regard elle avait compris que je ne voulais plus en entendre parler, et qu'en rentrant elle s'en prendrait.
Il a fallu que cette... espèce humaine virtuelle vienne gâcher une fois de plus nos liens !
- Et merde !
Les pompiers arrivèrent au moment où je prononçais ces mots. Ils s'empressèrent de courir vers nous, mais surtout de pousser sur le côté. Je n'avais plus qu'une envie partir.
- Monsieur ou allez-vous ? On a des questions à vous poser.
Je le savais. Ca ne lui avait donc pas suffit de nous détruire un peu, il fallait qu'elle le fasse complètement jusqu'à faire tout une histoire dans notre quartier et me foutre à un interrogatoire à la con ! Mais bordel ! Je n'arrivais plus à me gérer, j'allais devenir fou. Je partis tout de même dans ma voiture et accélérais à fond jusqu'à rentrer.
Julie ne dit pas un mot, et c'était mieux comme ça.
On rentrait, elle montait dans sa chambre sans prononcer un mot, quant à moi j'allais dans la cuisine, j'avais besoin de boire un coup. Me calmer.
Ma femme n'était pas là, heureusement.
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