Sourire forcé

Chapitre 5

Après avoir réfléchie plusieurs heures, je m'étais décidée. Une seule solution s'offrait à moi malgré les nombreux désaccords.

Ma meilleure amie. Virtuel.

Oui personne n'est au courant pour elle, je l'ai toujours gardée secrète. C'était aussi un peu son choix, car il y a plusieurs différents entre ses parents et moi... même de ses amis en réalité.

Personne n'y croit en cette relation à distance, personne. Au début je l'avoue j'étais sceptique, mais finalement on s'attache très vite aux gens, et souvent ils deviennent rapidement importants pour nous. Où du moins c'était mon cas.

Je m'en souviens encore du début, on était super timide, mais pourtant on se dévoilait déjà. Aujourd'hui j'en rigole un peu de comment on s'est rencontrée, alors que c'était super sérieux et un peu embarrassant, mais j'en suis ravie de l'avoir connue comme ceci, et surtout qu'après presque trois ans nous sommes encore amies.

On s'est connu grâce à une simple page pour fan, au début on commentait juste quelques photos en étant anonyme, mais un jour j'ai eu besoin de parler. Oui c'est très cliché, mais c'est étrangement comme ceci que cela s'est passé. Je m'en souviens comme si c'était hier, elle avait publié une photo avec pour simple question " comment allez-vous ? "... Je me remémore même ma réponse. La plus banale qu'il soit; ... . Trois petits points signifiants tout comme rien.

Ce jour là tout à changer pour moi, car c'est à partir de ces malheureux points qu'on s'est parlées. Elle est venue en privé, et on a commencée à discuter. On aurait pu débuter par les présentations, mais on est aller droit au but. Mon problème.

J'ai parlée d'abord timide et réservée, puis je me suis laissée aller, la plupart diront mais quelle ignorance du monde, quelle preuve d'immaturité de se confier à travers internet à des personnes inconnues, peut être même inexistants, mais ce jour là, j'avais besoin plus que tout de parler.

Quelques heures sont passées et mon problème semblait moins grand mais surtout moins lourd à porter. Elle partageait ses avis, sa compassion, elle était vrai avec moi, mais surtout attentive. Elle ne me jugeait pas, elle m'écoutait juste et parlait pour me réconforter.

Elle était là, quand j'avais le plus besoin d'une personne à qui me confier.

Avec le temps on a fini par se créer des liens, et se dire de plus en plus de choses. Elle-même me raconter ses mésaventures, ses peurs, ses colères, ses réactions de chaque jour. On devenait complices.

Jusqu'au jour où l'on était trop proches pour certains. Au début ses amis pensaient que ça allait passer, que je n'étais que passagère, que j'allais me lasser et partir une fois mes problèmes réglés, mais non. Elle était devenue ma meilleure amie, et le comble je l'étais aussi pour elle. Sans le vouloir j'avais remplacée ses amis, ses proches...

Sans le remarquer elle ne me parlait plus qu'à moi, elle c'était renfermé dans les réseaux sociaux, mais surtout à travers l'écran. Ses amis autour d'elle la voyait de moins en moins, mais surtout la voyait rire avec un téléphone dans les mains, et non plus avec ses amis grâce à de vrais conneries.

A partir de ce jour là, ses parents ont été mis au courant pour moi, pour cette fameuse amie à travers l'écran. Oui moi. Ce jour jamais je ne l'oublierais car on a pleuré toute les deux.

Ses parents ont coupés tous liens internet entre nous. Ils ont virés tous ses contacts " imaginaires " ils ont supprimés une grande partie de sa vie sans ne rien comprendre.

Je me souviens de ce jour, car l'une de ces amies m'a écrit un message d'adieu de sa part. Je ne l'oublierais jamais, car j'ai crue mourir, j'avais plus que besoin d'elle, de ses bêtises, de ses surnoms, de ses humeurs, de ce tout qui l'a composait, mais surtout de son rire aux appels.

Sauf que parfois la vie est si injuste, qu'on ne peut que subir, toujours plus que d'habitude... sans pouvoir dire un mot.

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