chapitre 2

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Cela faisait des heures que nous roulions et nous avions dépassé l'aéroport depuis bien longtemps déja. Mon père, qui s'était calmé, me regarda dans les yeux comme il l'avait toujours fait. Son regard était si rempli de douleur et de détresse que je fini par détourner les yeux. Je sentis peser sur moi son regard pendant encore quelque seconde, puis il finit par se re-concentrer sur la route.

-Je.. j'aurais quelque chose à.. à te dire Yui, me dit-il subitement.

Je me retournai vivement. Que voulait-il me dire maintenant alors qu'il aurait pu me le dire avant? Il est tout de même minuit moins le quart et nous somme partis vers huit heures et demie. Je le regardais d'un air interrogateur.

-Heu.. c'est a propos de tes..Heu.. yeux.

Je fronçais les sourcils: il était beaucoup trop nerveux, trop ésitant. Non, décidemment, il y avait quelque chose qui clochait. Je pris un air insistant: il prenait trop de temps pour répondre. Il finit par prendre une grande inspiration et dit:

- Bon, c'est peut-être un peu compliqué à compendre mais tes yeux ont un.. heu.. ils sont un peu spéciaux si tu veux.

Voyant que mon regard interrogateur et toujours plus insistant ne se détachait pas de lui, il finit par dire:

-Alors voilà, si tes yeux sont jaunes, c'est parce qu'ils ont une sorte de pouvoir. Rassure toi, tu n'es pas la seule à avoir ces yeux. Même si vous avez tous des yeux différents, on peut vous reconnaître grâce à leurs couleurs (ils ont toujours des couleurs introuvables chez l'être humain.)

Il s'arrêta un court instant de parler pour guetter ma réaction mais je ne réagissais pas.

ATTENTION ATTENTION, VOUS VENEZ D'ASSISTER EN DIRECT À LA MORT CÉRÉBRALE DE MLLE YUI SHITARIWA. JE RÉPÈTE. VOUS VENEZ D'ASSISTER...

-Ok... Tu veux peut-être te reposer, on arrivera pas avant trois heures chez tante Yume de tout façon.

J'acquiesçai sans dire un mot. Je commençai à me perdre dans les profondeurs insondables et merveilleuses des rêves quand soudain, un choc violent me projeta vers l'avant. Je regardais autour de moi quand je vis mon père, le regard vide, la bouche pleine de sang qui coulait le long de son menton, une sorte d'épée le traversant de part en part au niveau du cœur. Je poussais un cri, horrifiée. Je le pris dans mes bras, le secouai mais c'était trop tard. En regardant par la fenêtre, je compris l'origine du choc: nous avions percuté de plein fouet le bord du caniveau qui longeais la route ( route qui était d'ailleurs déserte ).

Maintenant parfaitement réveillée, je pris mon téléphone pour appeler les secours mais je n'avait ni réseau, ni internet. Je me retrouvai seule, perdue au milieu de la campagne, avec aucun moyen de communication, plus le corps sans vie de mon père. Que demander de plus? me diriez vous. Et bien rajoutez à cela une bande de ninjas venus de nul part et vous obtenez une situation bien compliquée pour une jeune fille de 14 ans.

Un des ninja me menaça avec une sorte de cimeterre à double tranchant et m'ordonna de sortir de la voiture. J'obéi sans broncher ( qu'est ce que je pouvais faire d'autre de toute façon ). Un autre ninja, une fille je crois, me mis un sac en tissu sur la tête et me fis monter à l'arrière d'une camionnette arrivée un peu plus tôt. Mon cœur bâtait vite mais, à mon plus grand étonnement, je ne me sentait pas paniquer. Les autre montèrent aussi et le véhicule démarra.

******

Cela faisait des heures que je n'avais ni mangé, ni bu, ni bougé. Il faisait très sombre dans cette pièce vide et froide et mes articulations en prenaient un coup. Mes muscles aussi d'ailleur. Ces lourdes chaînes qui m'entravaient les mains, les pieds, et même la tête devenaient insupportables. Je commençais à m'abandonner au sommeil éternel quand j'entendit un bruit sourd. Une masse noire était apparue et se tenait devant moi. Je ne voyais rien à cause d'une épaisse fumée qui l'entourait. Seul ses yeux luisaient dans l'obscurité, comme flottant au dessus du sol. Seul ses yeux, d'un rouge sang.

J'entendais sa respiration, une sorte de râle. Il m'observait. Soudain une main sortit des ténèbres et se plaça au niveau de ma bouche. Une bonne grosse miche de pain chaud se tenait là, à portée de bouche. Je n'hésitait pas un instant: je mordit dans ce délicieux pain et le mangeait jusqu'à la dernière miette, presque dans la main de mon " sauveur ".

Une fois le pain entièrement avalé, je me rendit conte que la personne en face de moi rigolait. Au début, ce n'était qu'un ricanement grave et assez irritant mais il se muât rapidement en éclat de rire franc et franchement vexant. Je n'avait pas la force de lui demander ce qui était si marrant mais le regard noir que je lui envoyai fut amplement suffisant. Après avoir repris son souffle, son fou rire s'étant mué en quinte de toux, il finit par dire:

-Tu as de la chance, je n'ai rien mis dans ton pain, mais vu comment tu t'es jetée dessus, avec ou sans poison tu l'aurait mangé ton pain, Ricanât-il. Tu ferait mieux de faire plus attention la prochaine fois, car tu n'aura peut-être pas autant de chance.

Mais enfin, c'est qui ce type!!

-Qui je suis, Hein? Moi, c'est Adrien. Mais tu peut m'appeler Boss, ajoutât-il avec un clin d'œil.

Quoi ? Mais c'est quoi ce bordel ? Il lit dans les pensée ou quoi ?

- Et non je ne lit pas dans les pensée, par contre je suis très perspicace, ce qui me permet de lire sur ton visage tes émotions et en déduire des phrase. C'est simple comme bonjour.

Moai. Je suis pas convaincue mais bon. Je le regarde en attendant de savoir ce qu'il allait faire mais il continua de parler:

-Nan, moi mon "pouvoir'' ce serait plutôt le vent, les nuage,les éclaire, etc. Tien, regarde:

Il fit un grand mouvement circulaire et, d'un coup, une bourrasque de vent souffla. Nous étions pourtant dans une pièce fermée et sans courant d'air ( il faisait d'ailleurs très chaud ). Toute la fumée noire accumulée autour de lui se dissipa, révélant un corps grand, musclé, et partiellement sale du gas qui se bat souvent et qui vit caché. Il avait une sorte de grosse hache, accrochée dans le dos par une sangle en cuir, qu'il dégaina et qu'il leva au dessus de sa tête. Je pensait qui allait me tuer et je faisais déjà mes adieux à ce monde cruel quand la pression sur mes membre se relâcha avec un bruit de chaînes qui tombent. Je le regardais sans comprendre quand il me pris par la taille et me hissa sur son épaule.

-Et non ce n'est pas aujourd'hui que tu quittera cette foutue terre. Par contre, c'est aujourd'hui que tu rencontre le boss suprême.

-Est ce que toi aussi tu a des yeux spéciaux ? Articulais-je d'une toute petite voix.

-Oui. Ici nous somme tous pareils...

******

Après cinq minutes de marche dans de longs et sombres couloirs, nous arrivons enfin devant deux grandes portes, décorée de moulures et de dorures. C'est le genre de porte qui impose le respect rien qu'en passant devant, qui montre bien que la personne à l'intérieur est très importante. Deux grandes têtes de lion servent de heurtoir. Adrien toqua trois fois et, quelque secondes plus tard, une jeune femme aux yeux rose bonbon nous ouvra.

-bonjour. Nous dis tout simplement une voix d'homme, grave et sereine.

-bonjour Master. Dis Adrien d'un air décontracté qui ne collait pas avec l'ambiance du bureau ( une grande pièce, dans le même style que la porte, moulures, dorures, gravures, vergetures...heu ... Enfin, voyez le style?)

Le grand fauteuil, qui nous tournait le dos, nous fit face d'un coup! laissant apparaître un petit bonhomme, large et trapu, avec de petits yeux qui a mon grand étonnement, avait une couleur normale, c'est à dire marron foncé:

-Bonjour, Yui. Bien venue à Ambraezia...

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안녕하세요!! C'est moi Celia!! je suis désolée d'avoir mis autant de temps pour écrire ce chapitre mais je mettrai moins longtemps pour le troisième, promis^^. Sinon j'espère que vous avez aimés ce chapitre. n'hésitez pas à laisser un com', une petite étoile etc. ça me fera vraiment plaisir et encore désolée. ^^*

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