ÉPISODE 14 : la célébration.

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ça fait quelques semaines déjà que akashi et moi nous parlons régulièrement, surtout au téléphone. on se raconte nos journées et on s'aide pour les devoirs. enfin, c'est surtout lui qui m'aide. il m'explique ce que je ne comprends pas.

- dis à papa que je suis chez akashi et que je vais rentrer après-demain, dis-je à kazuo pendant que je remets un peu d'ordre dans le salon.

- qu'est-ce que tu vas faire avec ce morveux ? me demande-t-il, méfiant.

- premièrement, ce n'est pas, comme tu dis, un morveux, et deuxièmement, je vais fêter noël.

- noël, c'était il y a littéralement deux jours. vous ne seriez pas un peu à côté de la plaque ? vous ne savez pas compter, c'est ça ? se moque-t-il.

je lève les yeux au ciel.

- non, figure-toi.

mon frère me scrute du coin de l'œil.

- d'accord, abdique-t-il, je lui ferai le message.

- merci kazu, tu es un ange ! je m'exclame en lui sautant dans les bras.

- décolle, la petite, tu envahis ma bulle.

quelqu'un cogne.

- j'y vais ! je hurle.

je cours jusqu'à la porte. akashi, vêtu d'une chemise rouge et un manteau noir qui lui vont à ravir, se tient devant moi.

- bonjour, fait kazuo en surgissant derrière moi. c'est toi, l'ami de hotaru ?

- oui. akashi seijuro. enchanté de vous rencontrer.

- shirogane kazuo. tu as intérêt à faire attention à ma sœur.

- kazu !

- j'en prendrai grand soin.

mon frangin se contente de hocher la tête avant de retourner en direction du salon.

- excuse-le, il n'est pas habitué à me voir partir toute seule.

- ce n'est rien, je t'assure. prête à lever les voiles ?

je souris. j'attrape mon sac, posé sur le tapis, là où il y a tout ce dont j'ai besoin.

- oui.

nous quittons la maison. son chauffeur nous ouvre la portière, puis s'installe du côté conducteur. contrairement à ce que j'aurais cru, ce n'est pas à la maison que akashi a occupée pendant le collège qu'il nous amène.

- on va célébrer noël à l'appartement à kyoto, notre résidence secondaire, m'explique-t-il, une fois que la gare apparaît dans notre champ de vision. j'ai pensé que tu t'y sentirais plus à l'aise que... chez mes parents. naturellement, à l'internat, on ne peut pas recevoir de visite.

- je vois.

arrivés à la gare, nous débarquons de la voiture. nous nous rendons à la billetterie.

- reste ici, je vais nous enregistrer.

il s'éloigne. je le regarde parler avec le caissier, puis ramasser des billets déposés sur le comptoir. alors qu'il revient vers moi, il est intercepté par une adolescente. j'écarquille les yeux en voyant son visage.

arai.

je n'entends pas ce qu'ils disent. cependant, elle semble émue, sur le bord des larmes.

après de brèves salutations sans accolade, akashi revient vers moi. dans le plus grand des silences, nous entrons dans le wagon de train devant nous. je pose mon sac à côté de moi. les autres passagers embarquent. une dizaine de minutes plus tard, le train démarre. je regarde le paysage défiler à toute allure dans la fenêtre de notre cabine.

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⏰ Dernière mise à jour : May 04 ⏰

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