Post Traumatique

Jeff The Killer

Depuis ce soir là, chaque soir depuis deux ans, je ferme chaque fenêtre, chaque rideau, chaque porte! J'ai ajouté des cadenas à ma porte d'entrée. Mes fenêtres sont sécurisées et j'ai des caméras installées. Plus jamais cela ne se reproduira! Plus jamais je ne lui laisserai la possibilité de revenir! Je reste enfermé chez moi, prostré. Il n'y a plus internet ici. Je ne retournerai plus sur aucun site. Sinon cette vidéo reviendrait, j'en suis sûr! J'avais été si inconscient! S'il n'y avait pas eu ces marcheurs, je serais mort. Cela paraissait stupide, faux et j'ai failli en mourir. Je ne pensais pas qu'en pleine journée cela pourrait arriver. Tout ça à cause d'une vidéo... Tout ça à cause de la curiosité... Tout ça parce que je n'ai pas pris ça au sérieux... J'étais trop innocent. J'en ai payé le prix. Un couteau dans le ventre! Voilà le prix!

/Flashback\

Il était 14h37 et je traînais sur YouTube. J'avais entendu parler d'une légende totalement loufoque.
Des amis m'avaient expliqué qu'ils lisaient des légendes sur le net, certaines accompagnées de vidéos ou de vieilles cassettes. Des "crapystas"?, "Crepsata"?, quelque chose comme ça quoi. Ils m'avaient parlé d'une vidéo maudite qui amènerait soit disant un tueur chez toi.
C'était un nom bête, Jeff The Killer ou un truc du genre. Ils m'avaient expliqué comment les sites disaient de faire pour y accéder. J'avais bien rigolé face à ces conneries, mais une fois chez moi j'y avais repensé, face à mon ordi. Et comme je n'y croyais pas et que j'étais curieux je fis la démarche pour trouver la vidéo...
Je me retrouvais sur une page avec fond noir et des écritures rouges. Il y avait vraiment des imbéciles qui faisaient n'importe quoi pour faire peur aux gens. Je lançais la vidéo, curieux. Au début ce n'était rien de bien spécial, une image fixe représentant un couloir dans une bâtisse abandonnée. Pas de musique, pas de mouvements. J'allais quitter la page après 5 minutes d'ennui pur et dur, mais la page ne se fermait pas, comme si l'ordinateur était bugué. Je réessayais et commençais à m'énerver quand mon attention se redirigea vers la vidéo. Quelque chose avait changé. Tout au fond du couloir de la photo, une forme. Un homme. Je croyais pourtant que c'était une photo. Puis l'image se déforma petit à petit. Je plissais les yeux pour mieux voir. Au fond un homme en sweat blanc, tête baissée et cheveux noirs, avançait. Je sursautais et m'acharnais sur la petite croix en haut à droite de l'écran. Puis l'homme se mit à courir, toujours tête baissée. Je mettais mes bras devant mon visage sans raison car la peur avait pris mes tripes. L'homme de la vidéo se heurta à la caméra, faisant tomber le matériel et mettant fin à la vidéo. Je soupirais et me détendais, gêné d'avoir eu peur pour si peu.
Je me levais et regardais par la fenêtre laissant les rayons du soleil se dessiner sur mon visage. Il faisait froid chez moi. Pourtant j'avais mis le chauffage... En bas de la rue, un petit groupe de gens qui passerait devant chez moi d'ici cinq minutes se promenait. Je me tournais pour aller me prendre à manger toujours l'estomac légèrement noué sans raison. Une fois retourné je me trouvais face à un homme! C'était celui de la vidéo !!!

⁃ Tu m'as appelé?

⁃ Moi? Je... Mais... Qui êtes vous !!! Que faites vous chez moi!!

Il s'approchait, un couteau à la main.

⁃ Mon nom ? Tu n'en as pas besoin! Mais il est tard dis-moi! Il est temps d'aller plonger dans un sommeil éternel!

⁃ QUOI?!!

Je glissais me retrouvant avec un assassin au dessus de moi, son couteau dirigé sur ma gorge. Je hurlais de peur. Soudain j'entendis des gens dehors, le groupe de marcheur! Je hurlais de plus belle, voulant attirer leur attention. Les gens frappèrent à ma porte se demandant ce qu'il se passait. Le tueur leva la tête et à la vue des gens il s'enfuit par la fenêtre du jardin. Je me relevais tremblant pour ouvrir aux gens puis tombais dans les pommes.

/Retour à la réalité\

Ce jour là je m'étais réveillé à l'hôpital avec une entaille sur le ventre que je navais même pas sentie sur le coup tellement j'avais été choqué. Les médecins m'avaient pris pour un fou et renvoyé chez moi. Depuis j'ai peur chaque jour, peur qu'il revienne. Qu'il revienne finir le travail...
Je me frottait les yeux, fatigué et en relevant la tête.....

⁃ Je suis revenu!