Aujourd'hui ça fait cinq jours. Cinq jours que je suis dans un lit d'hôpital, entouré de médecin et d'infirmières. Je n'arrive pourtant pas à m'habituer aux odeurs de désinfectants et de médocs.
Pourquoi je suis à l'hôpital ? C'est très simple : il y a cinq jours, je me suis réveillé dans un marre de sang. Mes parents alertés par mes hurlements de peur et de douleur avaient accouru et nous avions fait la magnifique découverte de l'entaille béante qui ornait mon flan gauche, qui, étrangement, avait saigné, mais pas assez pour me tuer... Nous avions donc accouru à l'hôpital alors que je tentais de rester éveillé malgré la douleur. Les médecins ne comprenaient pas... Mes parents non plus... Du coup je suis gavé de médicaments et j'ai une visite de médecin toutes les deux heures. Ils me surveillent de près, cela me rassure. Le petit, micro, minuscule problème, c'est qu'en inspectant la blessure le premier jour ils ont trouvé quelque chose. Ou plutôt, ils n'ont pas trouvé quelque chose... Il me manque un rein. Au début, les docteurs pensaient que je m'étais infligé ça tout seul comme un grand. Et ouais, il y a des médecins assez con que pour penser qu'un gamin de 12ans s'amuse à se prélever un rein de manière chirurgicale et sans se charcuter ! Je vous jure... Bien sur je leur ai expliqué que j'avais peur du sang, de la douleur et que jétais dégouté par tout ce qui parle d'organe. Ils ont eu du mal, mais ont fini par me croire.Moi, je sais qui m'a fait ça ! Il revient chaque nuit pour hanter mes cauchemars. Mais ça, ça dure depuis avant l'hôpital. Un mois environ. Je n'avais pas parlé de ces cauchemars répétitifs à mes parents, pensant à une mauvaise passe. Puis je me suis réveillé avec un rein en moins... Et chaque fois le même cauchemar.
J'ouvre les yeux, il fait encore nuit noire. J'essaie de bouger, mais impossible. Je suis comme paralysé. Alors mon pouls s'accélère et je transpire de plus en plus, me sentant observé. Mes yeux balaient ce qu'ils peuvent de ma chambre jusqu'à ce que je le voie! Il est la debout, à côté de mon lit et me regarde. Mais comment fait – il ? Il...il n'a pas d'yeux !! Puis il se positionne au – dessus de moi sans que je puisse réagir ou même parler. Il a un couteau, ou quelque chose de tranchant en fonction des nuits. Il porte un masque avec deux trous pour ses orbites vides d'où dégouline des larmes noires suie. Il lève son couteau au – dessus de ma tête puis alors qu'il l'abat sur mon crâne, ou une autre partie de mon corps, je me réveille. Je suis en sueurs et je pleurs. L'endroit touché dans mon rêve est douloureux le matin et souvent il y a un bleu ou une petite coupure.
A vrai dire je n'ai rien dit à mes parents parce qu'il me terrorise. Et chaque nuit il revient... Depuis le coup du rein, il ne fait que s'assoir à mes côtés et rire. Je deviens parano. Et au moindre bruit je sursaute et me cache ou commence à crier « Il arrive ! Il arrive ! AU SECOUR ! AU SECOUR ! » et je perds le contrôle. Du coup je reçois une dose de cheval de calmant et m'endors. Cela fait peur à mes parents et en cinq jours, pour la première fois de ma vie, j'ai vu mon père pleurer. Est – ce que c'est à cause de moi ? Je me perds de plus en plus. Ce soir je sais qu'il va venir finir son travail ! Et j'ai beau supplier mes parents de ne pas m'abandonner, de rester dormir près de moi, qu'il va venir me tuer, qu'il faut absolument qu'ils ne me laissent pas seul mais rien à faire. Ces crétins de médecins les ont convaincus qu'il fallait que je dorme seul en cas de crise, pour ne pas les traumatiser soit disant.
1h13 du matin.
Je ne dors pas. Je ne dormirai pas ! Je ne veux plus le voir. Mais ces connards de docteurs m'ont forcé à prendre un médoc et j'ai du mal à tenir. Mes paupières vacillent. Et alors que je luttais contre le sommeil quelqu'un entre dans ma chambre. Un médecin je suppose. Il porte une blouse blanche et un masque sur sa bouche. Il est dos à moi et regarde un dossier. Et quand il se retourne Je m'étrangle avec ma salive. C'est lui ! Il est là ! Il va me tuer ! C'est fini ! Je veux hurler mais rien ne sort. Il s'approche et enfonce une seringue dans mon bras pour m'injecter je ne sais quoi. Soudain mes yeux papillonnent et alors que je tente de parler ma langue est devenue toute molle et ne bouge plus. Comme tout le reste de mon corps. Je suis maintenant incapable de crier ou bouger ou quoi que ce soit. L'homme sans yeux enlève sa veste et s'approche avec une pochette, il l'ouvre et l'étale sur le lit. Mon coeur ratte un battement quand j'en vois le contenu : scalpel, couteau, petite scie, La panoplie du parfait médecin psychopathe. Il prend un scalpel, soulève les draps ainsi que ma chemise de nuit et enfonce la lame dans mon flan droit. Jamais je n'avais senti une douleur aussi abominable, et pourtant je n'arrive pas à réagir...
Après avoir fait l'entaille, alors que le sang chaud s'étale dans les draps autrefois blancs, il enfonce sa main dans la blessure. Mon corps est secoué de spasmes et mon esprit chancelle. Je commence à sentir un goût cuivré et écurant envahir ma bouche. Puis, je sens un liquide chaud couler le long de ma bouche et de mes joues. Lorsque je baisse les yeux vers mon agresseur, il est entrain de sortir quelque chose de mon corps ! C'est – c'est mon rein !!! Alors en plus du sang dans ma bouche autre chose arrive. Je ne peux même pas me pencher pour vomir lorsque je vois le monstre mettre mon organe en bouche et le croquer. Tout ce que j'avais pu ingurgiter n'arrive pas à sortir et fait des allers – retours entre ma bouche et ma gorge. Je commence à m'étouffer avec mon propre vomi et mon sang... Quelle mort conne et dégueulasse! Et pourtant je suis heureux que le cauchemar prenne fin. Mais avant que mes yeux ne se ferment définitivement, l'homme sans yeux se penche au – dessus de mon visage, des gouttes noires tombant sur mes joues, à côtés des larmes que je ne sens plus. Et tandis que mon corps se secoue de ses derniers spasmes, il enfonce doucement son couteau dans ma gorge. Mes yeux sexorbitent et –PDV extérieur
La nuit a semblé bien calme dans l'hôpital cette nuit. Et pourtant...
Une infirmière qui fait son tour pour apporter leur déjeuner aux malades arrive à la porte du surnommé « le jeune fou ». Il a 12ans et pourtant il fait peur avec ses crises et son accident inexplicable. Elle prend un plateau sur son chariot et ouvre délicatement la porte. Elle se dirige vers la table ou elle pose le plateau et met le plat et les médicaments en place.
- Alors jeune homme ? Bien dormi ? Je suis très contente ! Aujourd'hui tu n'as eu aucune crise pendant la nuit ! C'est très prometteur !
La pauvre n'a pas encore vu l'état du garçon... Et quand elle se retourne, c'est le choc ! La malheureuse se retrouve face au lit dans le quel un pauvre enfant a été assassiné. Il est allongé, la bouche et la gorge ouverte, les traits de son visage sont tirés par la douleur, la peau sur son flan droit baille et ses yeux sont déposés sur la table de nuit. Ils sont mis de manière à observer l'infirmière. La jeune femme tombe dans les pommes après un hurlement qui alerte tout l'hôpital.
Ce qu'elle na pas vu, c'est que par la fenêtre, un homme regarde la scène, un sourire sous son masque bleu et encore un peu de sang sur le menton. Il se retourne, met sa capuche et part, fier de son travail et reput pour la journée.
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Post Traumatique
Horror[correction] De mini histoires de survivants ou de victimes d'attaques de creepypastas. Mais resterons-ils encore en vie pour longtemps? #14eme - jeffthekiller [13/07/2018] ❤ #8eme - effroi [22/08/2018] 😱