Chapitre 11 : Captifs

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La voix sournoise qui avait retenti voulait tout aussi bien dire « c'est la pire chose qui aurait pu vous arriver ». Le teint cireux et les cheveux gris  en bataille, le concierge Argus Rusard.

- Regarde Miss Teigne... susurra t-il à son propre animal, regarde ce que nous avons attrapé. Quatre élèves de cinquième année...

Il tenait une lanterne avec la main gauche et sa chatte Miss Teigne de l'autre main. Un sourire machiavélique fendit ses lèvres.

- Vous allez me suivre jusqu'au bureau du professeur Ombrage.
- Il serait peut-être préférable de nous conduire voir le professeur Dumbledore...essaya Mila.

Argus fut contre cette idée. Il escorta les enfants jusqu'au bureau de Dolorès. La femme semblait avoir été prévenue car elle les attendait de pieds fermes.

- Ils allaient sortir pour aller je ne sais ou.

Rusard referma la porte derrière eux.

- Ou comptiez-vous aller comme ça ? lança sévèrement Dolorès. Bande de petits délinquants.

Comme personne ne se décida à lui répondre, Dolorès passa à l'étape supérieure. Elle récupéra leurs quatre baguettes et attendit que Rusard s'en aille pour fermer la porte à clef.

- Si vous refusez de parler c'est que cela ne doit pas être si urgent. Dans ce cas, vous passerez votre nuit ici.
- Quoi ? crièrent-ils en même temps.

Dolorès prit son fameux air innocent et se mit à tourner autour d'eux, une idée derrière la tête.

- À moins, bien-sûr, que vous ne soyez décidé de parler.

Il était impossible de lui révéler quoi que ce soit. Sirius était recherché et ils ne feraient que le mettre plus en danger.

- Comme vous voudrez. Dans ce cas, dit-elle en déverrouillant la porte, bonne nuit.

Devant leur silence ébahi, Dolorès rangea leurs baguettes dans un tiroir qu'elle ferma à clef. Bien-sûr, elle rangea la clef dans sa poche.

- Vous êtes des petits malins, lança t-elle en sortant sa propre baguette, je vais vous ligoter pour  éviter toutes sorte de tentative d'échappement.
- Professeur, lança Harry, on doit aller voir le professeur Dumbledore.

Ils restèrent stupéfaits. Décidément, Dolorès n'avait pas qu'un petit problème mental à régler. Leurs poignets et leurs chevilles furent liés en une fraction de seconde et les quatre amis se retrouvèrent au sol, attachés.

- Il est inutile d'appeler à l'aide, personne ne vous entendra. J'ai entouré la salle d'un sortilège qui empêche l'extraction de quelconque sonorité.
- Vous n'avez pas le droit ! hurla Harry, libérez-nous !

Ombrage fit mine de ne pas l'entendre, elle sortit de son bureau d'une allure tranquille sans oublier de refermer la porte derrière elle.

- J'y crois pas, cracha Ron, qu'est ce qu'on va faire ?
- On ne peut pas rester comme ça ! fit Harry en se tortillant lamentablement. On doit aller aider Sirius.

Les cordes étaient bien trop serrées pour pouvoir les défaire sans magie.

- J'ai une idée, dit soudainement Mila. À l'orphelinat, lors d'une visite pédagogique, on avait reçu un cours avec des marins sur les différentes cordes, et je peux vous assurer que celle-ci est de très mauvaise qualité.

Aucun des trois ne sembla comprendre où elle voulait en venir.

- Ce que je veux dire, elle afficha un léger sourire, c'est qu'elles sont faciles à bruler.

Si les deux garçons ne comprirent toujours pas, Hermione fut traversé d'un rayon de soleil

MILAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant