I'm in love with Lou [BXB]

Chapitre Vingt-Trois

Il était à peine minuit lorsque je sorti de la douche que j'étais monté prendre. Ma peau sentait encore le chlore, mais pour l'une des premières fois de ma vie, cette odeur ne me gênait pas. Elle sentait lui, elle sentait nous. Je baissais les yeux vers mes mains, mes mains qui l'avaient touché, qui l'avaient fait exploser en elles. Et ses mains à lui...

Je me sentais tellement plus léger, toute une pression qui s'était enfin évaporé, mon corps qui semblait à nouveau reprendre le contrôle de lui-même. Et moi qui pouvait enfin reprendre le contrôle de mon corps.

J'enfilais un boxer propre; un tee-shirt propre un peu trop large avant de retourner dans la chambre où il se trouvait déjà, allongé sur son lit. Lui-même s'était changé, il sortait lui aussi d'une douche apparemment. Ses cheveux mouillés étaient plaqués vers l'arrière, ses jambes nues découvertes par sa tenue identique à la mienne. Il eut un sourire en m voyant apparaître, le visage baissé, les joues sans doute plus que rouges.

" Tu me fais un câlin ? murmura t'il."

Sans être capable de répondre, je glissais jusqu'à lui et m'étendis à mon tour sur les couvertures, contre son flanc.

"Tu sens bon."

Son nez respirait mes cheveux, me chatouillant.

"Je sens le chlore, répondis je en retroussant le nez.

- Hum. Maintenant, cette odeur ce sera toi."

Il déposa ses lèvres contre ma tempe.

" Je me rappellerai toujours ce moment.

- Ça t'a plu ? Hesitais je.

Ses lèvres embrassèrent ma pommette.

" Comment veux tu que ça ne me plaise pas ? J'avais l'impression de mourir a chaque fois qu'on s'appelait, j'avais tellement envie, tellement besoin de te toucher. J'aurais pu exploser de cette envie de toi."

Il embrassa la commissure de mes lèvres.

" Moi aussi, hoquetais-je. J'avais l'impression que mon corps ne répondait plus quand tu étais à côté de moi.

- Alors tu ne regrettes pas ? Souffla t'il sur mes lèvres;

- Non, au contraire ! J'aurais fini par le faire sous la douche sinon."

Il rit, j'en profitais pour fondre sur ses lèvres. Le baiser était doux, calme, nous étions tous deux apaisés.

" Dors avec moi."

Son nez glissa dans mon cou, il embrassa mon épaule.

" Je serai sage, ajouta t-il."

Je souris en caressant ses cheveux.

" Dommage. Des fois que tu changerais d'avis, je vais dormir avec toi pour être là au cas où.

- Chut et dors."

Un sourire flottait sur ses lèvres.

Il faut avouer que je ne dormis jamais aussi bien que cette nuit là. Ses bras me serraient toujours, certainement ne sentait il plus celui sur lequel je reposais mais il ne dit rien. Des grands yeux bleus couraient sur mon visage attendant que je me réveille.

"Hallo lieben, tu as bien dormi ?"

Je hochais la tête dans son cou, alors qu'il caressait mes cheveux. Je profitais de sa chaleur un moment, essayant d'ignorer mon cœur qui s'emballait alors que je me sentais encore enveloppé de sommeil. Mon pouls lui n'était pas d'accord et mon bas-ventre non plus, en pleine forme. J'essayais de ne pas le tourner vers lui, mais il n'y fit pas attention en me tirant vers lui, pour me serrer contre son torse. Il était dans la même situation. Et encore une fois, je me sentais tellement à ma place dans ses bras.

Nous descendîmes déjeuner quelques minutes après, alertés par des bruits de pas

qui passaient devant la porte de la chambre.

Lucas ouvrit la porte sur Ulrich, la tête en vrac, parfaitement décoiffé qui leva vers nous avec la marque de l'oreiller sur la joue.

" Hallo, souffla t-il."

Lucas ne lui répondit pas, haussa simplement les épaules en se lançant dans l'escalier. Quelques secondes plus tard, Liloya le suivit sans me regarder.

Toute la journée, Lucas fut plus tactile encore que les jours précédents. Il caressait mon bras, ma main, le bas de ma cuisse. Je sentais ses doigts jouer dans le bas de mon dos, fourmillements le long de ma peau. Avec le plus de discrétion possible, je lui rendais la plupart de ses caresses.

J'appelais ma mère pour la rassurer de la soirée, passais sous silence l'épisode de la piscine en essayant de ne pas y repenser. Puis, Lucas me fit découvrir un autre de ses talents. Après la guitare et la batterie, il s'installa sur le petit tabouret derrière le piano de la salle de musique. Ses longs doigts effleurent les touches, avec douceur, avec presque une certaine sensualité. Les yeux fermés, le visage concentré, il se mit à jouer; et moi je restais là, incrédule face à la beauté de la musique qu'il jouait pour moi. Quand il se mit à chanter, je perdis toute contenance et le regardais comme la huitième merveille du monde. Sa voix, comme la première fois, entrais en moi, renversais tout, pour ne laissais que lui. Il sourit en voyant la façon dont je le regardais, et me tendit une main. Je m'assis à côté de lui, sur le banc clairement pas fait pour y être assis à deux.

" Pose tes mains comme ça, chuchota t'il."

J'imitais sa position, bien moins sur de moi que lui, les mains bien moins grandes aussi. Il posa ses mains par dessus les miennes, les recouvrant parfaitement. Il m'aida à appuyer sur les bonnes touches, déplaçant mes mains ensuite. Le tout était forcément moins harmonieux que lui mais je n'y fis pas attention, sa tête sur mon épaule, il déposa avec toute la douceur du monde, ses lèvres sur ma mâchoire. La séance de musique fut courte lorsque ses lèvres gagnèrent les miennes, que ses doigts ne guidèrent plus les miens mais s'y entremêlèrent.

Même lorsqu'il me fallut réviser, il continua de me câliner, allongé à côté de moi, m'encourageant en caressant mon dos. Il prit même le temps de faire ses abdos sur le sol de sa chambre, incroyablement beau que je regardais beaucoup moins mes cahiers.