I'm in love with Lou [BXB]

Chapitre Quarante-Deux

Je me serrais contre son torse, près à rentrer dedans pendant une seconde au moins, respirer son odeur à plein poumons. Je me détachais de lui quand maman toussa dans notre dos, amusée.

« Laisse-le respirer, la journée a été longue pour lui. Montre-lui la chambre, non ? »

J'acquiesçais, légèrement surexcité. Il reprit son sac au sol dans sa main gauche, ma main dans sa main droite pour me suivre dans le couloir. Je lui désignais les toilettes, la salle de bains, ma chambre. La porte était restée entrouverte, la fenêtre ouverte.

« C'est pas aussi grand que chez toi...

- Je m'en fous bébé. Je ne suis pas là pour acheter la maison. »

Il me fit sourire, passa ses deux grandes mains sur mes épaules pour les masser doucement, avant d'embrasser le haut de ma nuque. Il se débarrassa de son sac de sport qui lui servait de bagage qu'il posa sur mon siège de bureau, là où s'était trouvé Léo. Je le dévorais du regard, suivait chacun de ses mouvements. Il tournait dans la pièce, regardait les livres que je n'avais jamais lu, les cadres, ma commode au premier tiroir mal fermé, puis il s'assit sur mon lit.

« Je suis content d'être là, sourit-il.

- Et moi dont. Ça a été le voyage avec ma mère.

- Génial, elle est super sympa. »

Il ouvrit ses bras en m'offrant un sourire, et je me précipitais à nouveau, en manque déjà de sa proximité, de pouvoir me saouler de son odeur. Je le poussais doucement pour le faire basculer à la renverse et me calé un peu mieux contre lui.

Serré dans ses bras, allongé sur mon lit, je gardais la tête posée sur son torse, l'écoutant respirer et me raconter les derniers jours après mon départ. Je racontais ce qu'il en avait été pour moi, la soirée chez Léo, ce coming-out à peine réussi. Il caressait mon dos en de longs gestes doux, faisant frissonner ma peau.

« Je suis désolé que ce soit passé comme ça. »

Je soupirais, caressant son visage de ma main, descendant sur sa gorge, la jonction avec son épaule.

« Tant pis. De toute façon.. Je dois te dire quelque chose. »

Il sourit, porta ma main à sa bouche pour embrasser mes doigts et ma paume.

« Je le sais déjà.

- Non, tu ne peux pas savoir ça.

- Ta mère et son travail ?

- Bah merde, comment tu peux savoir ?

- A ton avis ? Ta mère savait que le poste était libre, c'est ma mère qui lui en a reparlé. C'est dans son service. On en a parlé en voiture. »

C'était évident. Je me redressais sur mes coudes, en appuis juste au-dessus de lui. Je me perdais une seconde dans ses yeux bleus.

« Et tu ne m'as rien dit ! »

Il rit, enfonça son index dans ma joue pour me faire grimacer.

« Je ne voulais pas que ça vienne de moi. Je ne veux pas te forcer la main, que tu te sentes obligé à quelque chose. C'est un déménagement, dans un autre pays, tu vas rentrer au lycée, dans un pays dont tu ne parles pas la langue.

- Tu ne veux pas que je vienne ?

- Bien sûr que si bébé, je vis la distance aussi mal que toi. Mais je veux que tu ais conscience de tout ce qu'il y a autour ; je ne veux pas que tu te forces, tu comprends ? Je ne veux pas que tu regrettes.