I'm in love with Lou [BXB]

Chapitre Quarante

  Maman était partie travailler après avoir embrasser mon épaule, tandis que j'étais à moitié écroulé sur la table de la cuisine, mélangeant mes céréales avec le lait que je versais par-dessus.

« Tu penses à ranger ta chambre. Et à étendre la machine ! »

J'acquiesçais dans le vague, elle sourit, caressa mes cheveux une dernière fois avant de refermer la porte sur elle. Elle partait plus tard ce matin, en voiture exceptionnellement pour accompagner je ne sais qui. Je ne l'avais clairement pas écouté lorsqu'elle m'avait expliqué, trop concentré sur les messages de Lucas. Il arriverait demain et je bouillais d'impatience de pouvoir le serrer contre moi.

Je débarrassais mon bol, le posais dans l'évier avant de me traîner vers ma chambre et de jeter un coup d'œil au bordel ambiant. Je soufflais un bon coup et me mit à ramasser les tas de fringues que je jetais dans le panier, retirer mes draps de mon lit. Je voulais la chambre la plus propre possible, et qui ne faisait pas enfant. La sienne était géniale ; je ne voulais pas paraître ridicule. J'ouvris le placard du couloir pour chercher des draps propres et je grimaçais. Rose, à fleurs, à pois multicolores. Je soulevais les housses, enfoui mon bras jusqu'au fond du placard, touchant le mur derrière pour tirer tout ce qu'il y avait. Une montagne de draps s'écroula sur mes pieds. Les siens étaient gris, une couleur neutre et élégante même s'ils s'étaient rapidement tâchés.

Nous n'avions rien de tel. Je récupérais même une vieille housse Spiderman qui m'avait appartenu il y a bien longtemps. J'hésitais entre rire ou désespérer. Je me décidais pour une housse bleue avec une énorme fleur en plein milieu, que je posais à l'envers, la fleur face au matelas pour que l'ensemble soit parfaitement bleu. Ca allait, et au moins, c'était fait. Je ne savais même pas si maman nous laisserait dormir ensemble ; même s'il n'y avait pas vraiment d'autre choix puisque nous n'avions pas de matelas supplémentaire et elle dormait déjà dans le canapé. Et puis elle savait que nous l'avions fait. Mais elle était capable d'exiger que la porte de ma chambre reste toujours ouverte.

Je poussais la porte de la salle de bains après avoir rangé les draps pour aller éteindre la machine finie, qui avait enfin arrêter de faire trembler la maison. En pyjama, un vieux jogging troué avec un tee-shirt informe, je me jetais un coup d'œil dans le miroir au-dessus du lavabo. Le lavabo. Je tendis la main vers le rebord du lavabo où trônait un paquet de capotes neuf. Je ne pus m'empêcher de rire. Au moins, ça répondait plutôt bien à ma question. Je le coinçais sous mon bras, avant de sortir le linge mouillé. Ça allait être quelque chose cet anniversaire.

Je tournais en rond le reste de la journée, déclinant l'invitation de Léo pour se voir. Je pensais bien trop à Lucas, n'avait envie de voir que lui, et après la fin de soirée chez lui, l'idée de le voir ne me tentait que peu. Je savais que ce n'était pas de sa faute, il m'avait clairement dit qu'il s'était pris la tête avec Kévin suite à ça, mais ça n'y changeait rien pour l'instant. Je n'avais pas envie de le voir.

J'étais affalé dans le canapé, un verre de Coca posé sur mon ventre, lorsque maman rentra. Je regardais l'heure, dix-sept heures trois. Je me redressais, baissais le son de la télé.

« T'es déjà rentrée ? »

Elle passa la tête dans le salon, détachant ses cheveux qui retombèrent sur ses épaules frêles.

« Oui, je vais prendre une douche. Tu as étendu le linge ?

- Et rangé ma chambre, confirmais-je. »

Elle hocha la tête, silencieuse. Je la laissais prendre sa douche tandis que je continuais de regarder une émission débile à la télé. Presque deux épisodes passèrent avant qu'elle ne me rejoigne sur le canapé, enfouie dans un sweat à moi, paraissant énorme sur elle. Je souris ; elle faisait ça depuis que je l'avais dépassé en taille.