Chapitre Trente

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Seul Léo fut prévenu que je partais rejoindre Lou, et je partais le cœur plus léger. Lucas était aussi là pour m'accueillir à l'aéroport et je me sentais infiniment plus confiant tandis que je me lançais vers lui, le laissant m'entourer de ses bras pour me coller à lui. Malgré le retard de l'avion et le voyage en avion qui n'était vraiment pas fait pour moi, je me laissais aller dans l'étreinte. Je revenais à la maison. Même son oncle qui l'avait accompagné me parut familier ; je ne découvrais pas l'environnement, non, je le retrouvais avec plaisir.

Si la veille au soir nous nous étions envoyé des messages particulièrement érotiques, dont les siens pris sur le lit où je posais mes affaires, il n'en parut rien quand nous nous retrouvâmes seuls. Il ne me sauta pas dessus pour me plaquer contre un mur, et intérieurement, je m'en sentais soulagé. L'envie de lui était forte, très forte, mais désormais qu'il était en face de moi, réel et palpable, je me sentais bien moins sur de moi. Mais il ne pris de moi rien de plus qu'un baiser, rapide mais tellement appréciable.

« Tu m'as manqué. Et tu vois, je ne t'ai jamais remplacé ! »

Un sourire mutin glissa sur ses lèvres alors qu'il les glissait sur les miennes. Je frappais son bras qui venait se poser sur ma hanche.

« C'est pas drôle, petit con va ! »

Certes, en cet instant, j'avais peut être eut un peu trop confiance en moi, oubliant ses dix centimètres de plus et ses treize ans de hockey. En une seconde je me retrouvais poussé en arrière, mon dos rencontrant le matelas, et lui écrasé de tout son poids sur moi, ses doigts courant sur ma peau pour me chatouiller. Incapable de le bouger, je subis ses attaques sur mes flancs où il avait remonté mon tee shirt.

« Petit con hein ? Je te dis que tu m'as manqué et je suis un petit con ! »

Je ne pouvais m'arrêter de rire et lui-même n'était pas sérieux alors que je suppliais sa clémence.

« Tu m'as énormément manqué aussi Lou. »

Son sourire alors n'était plus du tout moqueur. Il rabaissa mon vêtement, remonta ses mains sur mes épaules, puis mon cou, ma mâchoire jusqu'à venir m'embrasser, assis sur le haut de mes cuisses, le dos courbé tandis que j'étais parfaitement allongé. Sa langue vint effleurer la mienne quelques secondes à peine avant qu'il ne se redresse de toute sa hauteur au dessus de moi.

« Ca va je suis confortable ? Hasardais je. »

Je commençais à connaître son petit sourire en coin mais je le trouvais toujours aussi sexy. Il s'assit un peu plus lourdement sur mes hanches, faisant mine de bouger pour trouver une bonne position.

« Hum, je pourrai m'y habituer. »

J'avalais de travers ou bien peut être mon esprit cessa t'il de fonctionner pendant un instant à la vue de son visage sérieux alors qu'il était clairement en position de soumission sur moi. Je secouais la tête, me redressais sur mes coudes pour me rapprocher de son visage.

« D'ailleurs, maintenant que je sais que tu m'imagines en toi, on parlera sérieusement toi et moi. »

Je n'eus pas le temps de répondre, mon cerveau ayant définitivement décider d'abandonner la partie, qu'il caressa mon visage et que nous fumes interrompus par ce qui semblait être l'arrivée d'une troupe entière dans la maison.

Je retrouvais tout le monde avec une pointe de timidité mais un vrai bonheur. Je n'eus à nouveau le droit qu'à des sourires et de chaleureuses félicitations pour mon brevet qui me firent rougir. J'étais chez moi.

J'attendais la discussion. Je ne voulais, je ne pouvais pas en être à l'origine, trop gêné. Mais Lucas ne semblait pas pressé de l'amorcer et nous nous retrouvions rarement seuls. Je m'effondrais le soir de mon arrivée, m'endormant dans ses bras, appréciant simplement de me retrouver là. Le lendemain, nous étions toujours entourés par son petit frère qui ne nous lâchait pas, des repas entourés de toute la famille, encore moins le moment de parler de notre future vie sexuelle.

Après le dîner pourtant, nous nous retrouvâmes seuls en quelques minutes, assis au bord de la piscine. Il fumait sa clope d'un air tranquille, je jouais avec mon verre de Coca en sentant que le moment arrivait. Je ne le regardais pas quand je sentis sa main prendre la mienne.

« Ca t'angoisse n'est ce pas ? Ce que je t'ai dis.

-Un peu, avouais je.

-Juste un peu ?

-Beaucoup. »

Il ne lâcha pas ma main, écrasa son mégot de l'autre avant de venir jouer avec la surface de l'eau devant lui.

« Détends toi. Je t'avais dit qu'on parlerait plus tard des questions que tu te posais. Et je pense que maintenant tu es prêt à entendre les réponses ?

-Je peux tout demander ? »

Il hocha la tête en me regardant cette fois dans les yeux.

« Ta première fois, annonçais je sans hésiter.

-Il y a trois ans. Il était un peu plus âgé que moi, mais vierge aussi.

-C'était bien ? Chuchotais je en baissant les yeux.

-C'était... un peu maladroit je dirais. Mais bien, oui. »

J'inspirais profondément, essayant de repousser la vague de jalousie qui menaçait de me submerger. C'est moi qui avait posé la question.

« Et c'est toujours toi qui l'a...

-Oui. Il n'a jamais voulu changer, et honnêtement, Lieben, à ce moment là, je ne me voyais pas inverser les rôles.

-Et maintenant ? »

Ma voix n'était qu'un très faible murmure, absolument pas sur de moi. Ma conversation m'avait parue bien plus simple dans ma tête.

« Avec toi, pourquoi pas. J'y pense, comme je sais que tu y penses aussi. »

Il caressa mes cheveux du bout de ses doigts, faisant descendre des frissons dans mon dos.

« J'ai l'impression qu'avec toi, tout est tellement plus fort, parce que tu me manques tellement quand tu n'es pas là et j'ai l'impression d'être fou, que tout mon corps te réclame. J'ai le temps de penser à tellement de choses.

-Moi aussi, soupirais je avec délice.

-Mais laissons les choses arriver Lieben. Elles arriveront bien assez vite. »

Il s'était considérablement rapproché de moi, sa dernière phrase un murmure contre mes lèvres qu'il embrassa avec fermeté. Je me laissais aller au contact, dans le calme du début de soirée, me laissant presser dans ses bras, ne luttant plus contre le désir qui s'insinuait en moi, laissant ma langue gagner l'intérieur de sa bouche. Il posa une main dans ma nuque pour me garder près, grognant en donnant un petit coup de dents dans ma lèvre inférieure.

« Vite comment ? Chuchotais je.

-Très vite. »

Et je ne pus que sourire.

I'm in love with Lou [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant