Chapitre 1 - Vivre Sans Vivre (Partie 2/2)

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Je pose mon doigt sur le capteur d'empreinte digitale servant de serrure, et ouvre la porte de mon appartement. L'appartement 82 de mon immeuble si le savoir vous intéresse. Je déchausse mes chaussures à l'entrée et après avoir refermé la porte, je vais dans la cuisine chercher quelque chose à manger. Comme d'habitude, je tombe sur une note de ma mère m'informant qu'elle nous aime ma sœur et moi, qu'elle va rentrer tard et que le repas se trouve dans le four.

Après avoir copieusement préparé une assiette, je vais voir comment se porte ma petite sœur âgée de sept ans, Nina, pour lui remettre son plat avec ses différents médicaments. Nina c'est l'enfant la plus adorable du monde, mais elle est malheureusement atteinte d'insuffisance immunitaire congénitale. C'est pourquoi elle bénéficie de l'école à domicile avec un professeur particulier de 8 heures 30 jusqu'à 16 heures 30 le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Ça me déchire le cœur le fait que même si elle ne mets jamais un pied dehors, elle n'en est pas moins sujette aux maladies. Pourquoi les virus comme les maladies existent-ils sur cette planète ? Pour la rendre encore plus glauque qu'elle ne l'est déjà, peut-être ?

Après avoir mangé et jouer aux cartes avec elle jusqu'à ce qu'elle s'endorme, je m'en vais dans ma chambre afin de faire quelques devoirs. Tout ce que je fais plus ou moins sérieusement, c'est l'écrit. Je n'apprends jamais mes cours et ce n'est pas comme si j'en avais besoin. C'est le seul bon côté à mon hypermnésie. Je ne perds pas de temps à apprendre quelque chose que je vais oublier une fois le contrôle passé. Je ne vis pas que pour les cours et je peux m'accorder du temps pour glander. Parce que bien que je trouve la vie désolante, vivre uniquement pour les cours, ce serait tout de même affligeant, non ?

J'allume ma tablette holographique et me balade sur les réseaux sociaux sans même savoir pourquoi. Je ne regarde pas de séries, je n'ai pas envie de me démoraliser avec des personnages aux vies fantastiques tandis que la réalité n'est pas aussi merveilleuse qu'ils le démontrent.

Je n'ai pas d'amis dans la vraie vie, mais j'accepte tous ceux qui m'ajoutent sur chaque réseau social que je possède. Je me demande pourquoi chaque jour, on m'ajoute en masse alors que je ne suis proche de personne. Je ne publie jamais rien, je n'ai même pas de photo de profil, seulement mon nom. Mais par contre, ceux qui m'ajoutent, ils racontent toute leur vie sur ces réseaux sociaux. Et c'est en me baladant sur différents fils d'actualités que j'apprends la vie des autres. Je n'y trouve aucun intérêt, mais je le fais quand même. Si les gens publient des choses, c'est bien pour quelles soient vues par quelqu'un, non ?

La Face Obscure Du MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant