Chapitre 6 - Un Tout Autre Visage (Partie 2/4)

283 2 8
                                    

Dans le taxi—volant, j'ai l'impression de vivre un cauchemar durant tout le trajet. Je ne parle ni à ma mère ni à ma sœur qui est terrifiée, blottie contre ma mère à cause de ce qui vient de se produire. Cette « vengeance » dite faite en mon nom par « Les Vrais Humains », n'a engendré que la vengeance avec la fin d'une population, pensais-je complètement déstabilisé.

Nous passons la nuit dans un hôtel ; un hôtel aux chambres pliantes Kenchikukagu. C'est l'hôtel disponible le plus éloigné possible de notre ancienne ville que nous avons pu trouver.

Nous passons la nuit sans réussir à nous toucher un mot entre nous. Encore trop sous le choc. Puis quelques jours plus tard, nous trouvons un nouvel et simple appartement dans une ville bien tranquille pour essayer tant bien que mal de commencer un nouveau départ ma mère, ma petite sœur et moi.

Nous ne pouvons pas oublier notre passé, mais nous devons faire de notre mieux pour aller de l'avant, pensé-je le jour de mon premier jour dans mon nouvel établissement scolaire. Mais une chose est sûre, je ne veux plus rien avoir à faire avec « Les Vrais Humains » qui pour je ne sais quelle raison, continuent de m'harceler continuellement de sms afin d'avoir de mes nouvelles. Je me demande bien ce qu'ils ont derrière la tête pour agir comme ils le font. En fait, je préfère ne rien savoir. Rien que de penser à eux me glace plus le sang qu'autre chose, désormais.

Lorsque nous arrivons à notre nouvel appartement, je me rends compte que dire « simple » n'était qu'une grande hyperbole. Il est équipé de la haute technologie actuelle en tous points. Que ce soit la salle de bain, la cuisine, les chambres ou même les toilettes, tout est high-tech du siège des toilettes jusqu'aux lits à ma plus grande surprise. Ce qui me fait sur le coup penser à la maison d'Anton. Il me manque malgré ce qu'on m'a rapporté de ses intentions. C'est le premier ami que j'ai eu de toute ma vie et c'était franchement sympathique de discuter avec lui.

Ma nouvelle ville est une ville très tranquille. Rien que les éoliennes très développées ne produisent aucunes nuisances sonores. Ma nouvelle ville est dotée de toute la haute technologie moderne et fonctionne entièrement grâce aux différentes énergies renouvelables existantes, tout comme mon nouveau lycée avec évidence, qui bien que dans une ville très tranquille, est l'un des plus grands lycées du pays. Sans doute parce que le principal est le Directeur du ministère des sciences et père de la robotique moderne en personne. Il m'a tout de suite mis très chaleureusement à l'aise lorsque je suis arrivé dans son bureau pour m'entretenir avec lui. Il n'a également pas pu s'empêcher de me parler de l'ectogénèse. Jaspe Sheen, l'adolescent qui a mis l'ectogenèse opérationnelle. Il était très excité de m'avoir dans son lycée dont il prend après l'entretien, un grand plaisir à me faire visiter.

Je suis presque émerveillé par la qualité du lycée si je peux dire ça de cette manière. Il est parfait, je veux dire qu'il a toute la technologie moderne et aucune dégradation avec des élèves plus que calmes. Sains d'esprits, si j'ose le dire. Rien que les tables sont ou numériques ou holographiques. Les professeurs sont des robots humanoïdes bien programmés, ou de grands scientifiques ou de grands enseignants-chercheurs très agréables. C'est vraiment un lycée moderne, pas comme mon ancien lycée datant des années 2000 qui avait à peine un réseau internet fonctionnel, pensais-je en pensant avoir trouvé la perle rare.

Après la visite, je reçois alors mon carnet et une paire de lunettes high-tech donnée à chaque élève de l'établissement lors de la rentrée. C'est un peu comme avoir une tablette sur les yeux, mais qui fonctionne en partie à commande vocale et s'allume avec l'aide d'un des différents boutons présents sur les branches.

Dans ma classe, tous les élèves sont de véritables amours. C'est très difficile de vouloir rester à l'écart avec un si bon environnement. Je me suis retrouvé complètement épanoui après une seule journée de cours. Cependant, à la fin de la semaine, j'ai remarqué une jolie fille noire mais avec la peau assez claire qui reste toujours seule. Toujours assise au fond de la salle, elle est assez fine, de taille moyenne, a les cheveux noirs mi-longs et est toujours vêtue de noir. À vrai dire, elle porte toujours la même tenue depuis que je l'ai vu mon premier jour, lundi : des mocassins noirs avec collants noirs et une robe noire à rayures grises avec un petit sac à dos noir en cuir.

La Face Obscure Du MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant