Chapitre 4 - La Force Du Mental (Partie 4/4)

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En rentrant à mon domicile, je trouve ma petite sœur suivre avec entrain l'enseignement de son professeur particulier.

La voir commencer à guérir de son insuffisance immunitaire congénitale avec mon traitement administré... ça me rend tout simplement heureux ! Ma mère quant à elle se repose dans sa chambre. Elle peut enfin avoir des horaires décents avec ma sœur qui guérit. Terminer le travail de 6 heures à 22 heures chaque jour sans profiter de ses jours de repos.

De mon côté, je m'en vais dans ma chambre et envoie des sms à Anton pour prendre de ses nouvelles, mais il ne me répond curieusement pas après quand même une bonne quantité de messages. Je n'ai pas déjà perdu le seul ami que je viens de me faire, tout de même ? Pensé-je tristement affecté par ses non-réponses.

Ce n'est que le samedi venu que j'apprends à l'aéroport par le premier ministre du Japon, qu'Anton ne répondait sûrement plus à mes messages et n'avait pas répondu à mon invitation pour m'accompagner au Japon car pendant que j'étais inconscient après avoir travaillé sur l'ectogenèse, il avait essayé de s'attribuer le mérite de mon travail. Il avait affirmé qu'il m'avait édicté quoi faire tout le long pour recevoir en son nom, le prix international de biologie.
— Cet ami n'était pas ce qu'il semblait être. Il ne sera pas une grande perte, m'affirme le premier ministre du Japon en me faisant l'éloge de mon succès proche pendant qu'avec ma famille, nous montons dans l'avion.

Une fois arrivé à destination, je passe un formidable week-end à apprécier le Japon et sa capitale avec ma famille, accompagnés de guides touristiques soigneusement choisis pour nous faire pleinement découvrir la culture japonaise. Et le lundi 07 janvier 2075, je reçois le prix international de biologie avant de rentrer le mardi 08 janvier 2075 matin avec une grande popularité malheureusement croissante. La veille de mon départ, on avait même organisé un grand feu d'artifice en mon honneur. Un feu d'artifice qui me fit mystérieusement penser à Anton tristement.

Et alors qu'à 2 heures 03 du matin le mercredi 09 janvier 2075, je suis seul devant la télévision avec plusieurs paquets de chips de différentes sortes, je commence à recevoir d'étranges messages d'un numéro masqué sur mon téléphone portable : « On vient te chercher », ou encore « Tu ne nous échapperas pas, tu es l'un des nôtres. » Je décide d'ignorer ces messages jusqu'à ce que cinq minutes plus tard, je reçois encore : « Nous sommes nombreux et nous savons que tu manges des chips devant ta télévision. »

Je frissonne alors de peur mais me rassure en pensant que j'ai mon mental pour me défendre si nécessaire. Mais voulant que rien n'arrive à ma famille, je décide de descendre en bas pour voir si quelque chose ne cloche pas, et j'en profite pour descendre la poubelle avec tous les paquets de chips que j'ai mangé seul ainsi que ceux que j'ai mangé avec ma sœur et ma mère avant qu'elles n'aillent se coucher.

Alors que dehors, je jette la poubelle une fois en bas à l'arrière de mon immeuble, j'entends quelqu'un courir et se rapprocher de plus en plus en hurlant à l'aide :
— AU SECOURS ! AIDEZ-MOI ! IL VEUT ME TUER !

Sans réfléchir, je me mets à courir vers la porte d'entrée de mon immeuble pour éviter toute mauvaise surprise, après avoir entendu une tronçonneuse se mettre en marche.

Alors que je m'empresse de refermer la porte, un homme se dépêche d'entrer violemment en me poussant brutalement en même temps, et court vers la cave de l'immeuble. Dès que je tourne la tête vers la porte d'entrée, je vois un homme blond hirsute aux yeux noirs, semblant avoir la quarantaine avec la corpulence d'un ours et une tronçonneuse en marche qui vocifère avec de gros yeux rouges :
— JE VAIS LE DÉMEMBRER !

À peine ce monsieur fait un pas vers moi, que je cours à mon tour à la cave et y trouve Vaudou. Le garçon que cet homme pourchasse est Vaudou.

N'ayant pas le temps pour les questions, nous essayons de bloquer l'entrée de la cave, mais le temps que nous trouvions quelque chose, l'homme à la tronçonneuse était déjà là. Nous reculons lentement devant lui qui avance lentement vers nous, le regard fou.
— Pas de panique, j'ai ce qu'il faut ! me dit Vaudou balbutiant en tremblant.

Il fouille alors ses poches, mais n'y trouve rien.

— Oh... ce n'est pas possible ! J'ai perdu ma poupée vaudou ! s'exclame-t-il apeuré trouvant ses poches vides. Je prends alors sur moi et dis :
— À moi d'agir, dans ce cas.

Je m'avance vers l'homme à la tronçonneuse vêtu tel un bûcheron qui m'affirme contre toute attente, que ce n'est pas moi qu'il veut et que je dois dégager de son chemin. Bien évidemment, je le laisse alors passer et s'avancer vers Vaudou qui l'implore ensuite à genoux.

Et alors qu'il est sur le point de morceler Vaudou à l'aide de sa tronçonneuse, j'impose ma volonté sur la sienne. Ainsi, un filtre violet lavande occupe mon champ de vision après que mes iris en aient pris la teinte. Mes yeux envoient alors une lumière de cette même couleur, et j'oblige cet assassin à se démembrer lui-même.

Alors qu'il se coupe ses propres membres, il se tourne vers moi et me dit avant de ne plus pouvoir parler :
— Vous êtes un élu... méfiez-vous d'eux ! Ils sont dangereux, c'est pourquoi je devais le tuer. Ce sont des monstres. Fuyez tant que vous le pouvez encore et sauvez votre âme !
— Me méfier de qui ? demandé-je perdu à l'homme démembré.
— Des autres élus, me dit Vaudou en me regardant étrangement.
— Mais de quoi tu parles ?
— Maintenant j'en suis sûr et certain. Tu en es un toi aussi ! Et maintenant ils viennent assurément pour toi ! s'exclame Vaudou avec un énorme rictus.
— Tu me fais peur là. Je crois qu'il vaut mieux que tu t'en ailles.
— Non ! On commence tout juste à s'amuser, dit-il d'une voix infantile.

J'essaie alors d'imposer ma volonté sur Vaudou pour le forcer à rentrer chez lui. Je récupère un champ de vision violet lavande avec mes yeux qui envoient une lumière de cette couleur, mais alors que j'essaie d'entrer dans son esprit, ses yeux se mettent également à envoyer une lumière violette lavande et j'échoue.

— Tu ne peux pas m'imposer ta volonté, Jaspe. Je suis un élu et je contrôle mon mental mieux que toi tu contrôles le tiens, me dit Vaudou me voyant apeuré.
— Qu'est-ce que tu me veux ? Par ta faute j'ai arraché la vie à un homme en croyant te sauver, en croyant que c'était de la légitime défense ! Mais je commence à croire qu'il était innocent...
— Tu n'as pas reçu les messages sur ton téléphone ?
— C'était donc toi ?
— Non, c'était la secte.
— Dégage de chez moi. Dégage de mon immeuble.
— Tant d'hostilité avec ton camarade de classe... Je m'y refuse. Tu as besoin de moi, de nous ! s'exclame-t-il avec un énorme rictus.

Je me pare donc de mon téléphone pour appeler la police devant la folie de Vaudou, et alors que je commence à appeler le 17 après avoir composer son numéro, Vaudou me dit que ça ne sert à rien.

— Pourquoi ça ne servirait à rien ? Je ne veux pas être mêlé à tes affaires étranges.
— Tu es déjà mêlé à mes affaires.
— Je ne crois pas, Vaudou.
— Si, et il faudrait que la police soit extrêmement rapide pour intervenir.
— Pourquoi ?
— Ils sont là.

À peine Vaudou termine sa phrase qu'un énorme et surprenant éclair retentissant fortement au dehors coupe toute l'électricité de l'immeuble, et nous nous retrouvons dans l'obscurité pendant dix secondes. Quand la lumière revient, Vaudou est toujours en face de moi avec l'homme disloqué à sa gauche, mais je laisse tomber mon smartphone car je suis encerclé par environ une vingtaine de personnes ayant toutes le visage caché par des sweats à capuche noirs avec une petite inscription blanche : « Evil Brain » à l'épaule de droite.

Une personne s'avance vers moi, toujours le visage caché par son sweat et me dit d'une voix féminine :
— Nous avons toujours été là.

La Face Obscure Du MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant