Chapitre 2 - L'éveil Du Cerveau Sous La Lune Écarlate (Partie 2/2)

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Bien évidemment après nous avoir séparés, le professeur prend parti de Guy, Tim et Linus sans même vouloir entendre ma version des faits. Pour lui, je les ai tous les trois attaquer par jalousie de leur popularité et de leur « intelligence ».

Ainsi, l'enseignant de neurosciences ordonne à ma classe qui est présente d'aller au lycée afin de suivre un cours improvisé comme punition suite à la bagarre que personne n'a voulu stopper, et que j'ai soi-disant provoqué.

Étant de mauvaise humeur et bien amoché, je décide de ne pas aller à son cours et de directement rentrer chez moi. Suivre les vieux sermons d'un grand professeur raciste mal musclé plein de tatouages ratés, avec les cheveux en crop rose ainsi que la barbe rose pour juste m'horripiler en me rabaissant et dénigrant à cause de ma couleur de peau, non merci.

D'autant plus que s'en est presque ironique car lui ne fait pas dans le naturel avec sa barbe longue chaume comme ses cheveux de couleur rose.

Je suis rentré chez moi sans saluer personne, c'est-à-dire ni ma sœur, ni son professeur particulier. Je ne veux parler à personne. J'ai une sorte de colère avec un autre sentiment indescriptible. Je ne sais pas ce que je ressens et ne pouvant rien extérioriser, j'en suis déstabilisé.

J'attends impatiemment en silence dans ma chambre que l'enseignante de ma petite sœur soit partie pour ensuite aller lui donner son repas avec ses médicaments, en portant un masque visage noir sur la face pour ne pas qu'elle puisse voir l'état dans lequel est ma tête.

— Pourquoi tu as ce masque sur le visage ? me demande-t-elle avec son innocente douce voix d'enfant en irréprochable soif de savoir.

Mais je ne lui réponds pas. Je lui donne son repas sans lui adresser un seul mot, pour après aller me coucher de mauvaise humeur et ne rien faire d'autre.

On dit que le sommeil est la bonne réponse à tout. Alors comment faire lorsque le sommeil ne vient pas ? J'ai beau essayé de dormir des heures durant, je ne peux pas m'empêcher de penser, encore et encore jusqu'à énervement contre moi-même. J'ai beau essayé de ne pas penser incessamment à cette journée en tentant de ruminer autre chose, ne pouvant pas vider mon esprit, mais à quoi bon ? Je suis destiné à m'en souvenir pour toute la durée de mon vivant. Étant hypermnésique, une simple date que j'entends provenant de n'importe quelle source quelle soit peut me mettre en tête sans aucune exception, toutes les journées que j'ai vécu à ces jours de chaque année si elle n'est précisée. Je m'y projette comme dans un film, la revis comme si j'y étais, mais je ne peux en rien la modifier. C'est comme si ma mémoire est toujours en éveil, toujours prête à être stimulée par la moindre petite chose.

Les heures passent et je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil avec la tête qui bouillonne de pensées. Il est 1 heure 29 et nous sommes le 02 Janvier 2075. Je suis dans mon lit depuis 17 heures 02 et je n'arrive toujours pas à fermer les yeux. Puis soudainement, je vois une étrange lueur à travers mes volets, des rayons de lumière rouge qui m'ôtent toute envie de dormir. Je vais alors au salon afin de regarder un peu la télé. Peut-être que je tomberai de sommeil devant un programme assommant, me suis-je dis. Je commence à zapper avec mon cerveau qui ne veut toujours pas coopérer, lorsque je tombe sur un reportage de dernière minute. Le journal avait oublié de parler de la « super lune bleue de sang », et il informe en direct qu'une éclipse lunaire a lieu au moment de sa diffusion.

Pensant qu'assister à un tel spectacle naturel se produisant peu souvent me changerait les idées, je sors dehors afin de marcher et prendre l'air sous cette belle éclipse lunaire.

Il n'y a pas un chat dans les rues, même dans les allées les plus sinistres. Tout est étrangement calme et vide. Aucune voiture volante, aucune moto volante, aucun bruit de moteur, aucune personne bourrée ou sous substance illicite, aucun robot travailleur même pas les nettoyeurs, tout ce qu'il y a de plus calme. Mystérieusement calme. Si calme que j'ai l'impression d'être seul au monde. C'est comme si la ville était endormie. Mais ce n'est pas pour autant que j'en suis dérangé. Je peux pleinement profiter de ma balade nocturne tout en me posant malheureusement des questions existentielles. Pourquoi ne puis-je pas contrôler ma mémoire ? Pourquoi ne puis-je pas être au contrôle de mon corps en contrôlant entièrement mon encéphale, en contrôlant quand je dois m'endormir, quand je dois me réveiller, en contrôlant réellement tout mon organisme ? Comment pouvons-nous nous dire maîtres de nos vies, si nous ne pouvons même pas contrôler notre propre être ?

Après un bon moment de réflexion à marcher, il est déjà bien plus de 3 heures. En me baladant vers la baie ; je trouve une sorte de pierre bleue en forme de cerveau qui m'appelle presque. Je la ramasse intrigué, et quand je la tiens dans mes mains, je suis comme paralysé en regardant la super lune bleue de sang. C'est comme si mes yeux étaient littéralement dans les forces de la lune qui passent par la roche en forme de cerveau. La roche dont l'énergie qui parcoure mes veines, se mêle et afflue entièrement dans mon sang. Puis alors que je sens la lune exercer un certain pouvoir sur moi comme pour scanner mon esprit, la pierre que je tiens dans mes mains se désintègre totalement et je perds brutalement connaissance après un gros choc cérébral.

La Face Obscure Du MentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant