L'évolution. Le changement.
Ce sont les deux mots-clés de l'adolescence. Découvrir, parcourir, essayer, Yoongi n'a jamais fait.
Se cantonner à une routine abrutissante, ponctuée de longues tirades sur le genre humain -souvent négatives- lui parait...
Pieds après pied sur macadam glacé, couvert de chewing-gums, mes yeux sont soudés sur le sol. À quoi ça sert de regarder le ciel, quand le soleil nous brûle les yeux ? Et les ailes, petite aparté. Mon sac pèse sur mon épaule comme une chaîne sur la cheville d'un prisonnier, mais il le faut bien, pour faire plaisir à papa maman. Papa a les yeux gris, "Maman" sourit dans le vide tout les jours, et je ne dis rien. Ferme ta bouche, petit campagnard. Fait leur plaisir, peut-être qu'ils te ficheront la paix. With Hope.
Mes épaules trop faiblardes se prennent quelqu'un d'autre qui me dépasse, sans s'excuser. Je me retourne et le suis du regard, ponctuant chacun de ses pas par des "connard" muets. Petit campagnard... c'est bon, j'ai compris, pas besoin d'echos. Du coup, je regarde le ciel, et souris pour la première fois depuis longtemps.
Il va pleuvoir.
Puis fais chuter mes yeux vers la foule qui se dresse devant moi, et un haut-le-cœur me prend. Tous si... moches.
Baisse tes yeux, petit campagnard, ne laisse pas la stupidité et la laideur des humains t'affaiblir.
Pied après pied sur macadam glacé, j'expire, et observe la buée qui sort de mes lèvres. Elle tournoie, joue avec le vent, s'entoure autour de moi. Me fait remarquer mes mains, longues mains blanches. Je fais bouger mes doigts, pensif. Comment les gens peuvent-ils foutre en l'air ça ? Cette vie... cette énergie ?
Une feuille m'effleure la joue et à ce simple contact, je me recroqueville sur moi comme une huître. Je hais les feuilles. Je hais les choses qui respirent ou qui me touchent. Et les deux... je n'ai pas beaucoup d'amis.
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