Partie 11

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Allongé sur mon lit, basses à fond dans les oreilles, bras derrière la tête, je regarde le plafond.
Deux fois, j'ai parlé, aujourd'hui.
Et il y a Jimin.

Woah. Journée de dingue.

Non, c'est ironique en fait.
J'ouvre la fenêtre et un pied sur bord, regarde ma chambre. Mes feuilles éparpillées sur mon bureau. Mes enceintes. Mon téléphone qui grésille faiblement.

Enfin, je saute.
J'atteris souplement sur la douceur de l'herbe nocturne. Mes yeux cherchent avec lenteur la route à prendre, avant que je ne prenne mon élan et me mette à courir.

Si mes "parents" se rendent compte que je fais le mur, il faut que je sois loin.
Je m'arrête dans l'orbe rassurante qu'un lampadaire produit. Je m'y appuie, pour souffler, longtemps.

Puis je me mets à marcher les mains dans les poches, le pas posé.
J'hésite à marcher sur le trottoir ou sur l'herbe.

Je suis seul. Tranquille. Et silencieux.

Mon ombre se déplie sagement sur le sol, me donnant les compagnes qui m'ont toujours satisfait.
La nuit, la tranquillité, ma symétrie obscure. Et la voute étoilée qui me protège ou m'étouffe.

Une fois que mon pas se fait un peu traînant, je rentre dans un bar, et m'assoie à une petite table dans le noir. J'observe les gens devant moi.
C'est bizarre, en même temps j'onnis la compagnie humaine, et en même temps, je la cherche maladivement.

Je vois des êtres, sans distinction de genre, de milieu, danser.
Je ne trouve pas ça laid, juste... inutile.
À quoi ça sert de gaspiller notre énergie, notre vie, comme ça ? À suer, à bouger maladroitement comme des enfants ? Comme des cons ?

J'adosse ma tête contre le mur et ferme les yeux.
Je crois qu'en fait, je cherche ces bruits qui me torturent.

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Mind FuckOù les histoires vivent. Découvrez maintenant