Chapitre 4

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PDV inconnu

Je regarde le coucher de soleil à travers la fenêtre de ma chambre. D'habitude je descends dans la chambre d'amis et n'appuie sur la rembarre du balcon pour l'observer, mais je ne vais pas pouvoir le faire pendant les trois prochaines semaines à cause d'elle.

Je soupire de colère et d'agacement, cette étrangère va vraiment gâcher mes vacances. Déjà qu'elles étaient nulles alors là j'imagine même pas le résultat !

Et moi qui voulais sortir, je me suis bien fait avoir ! D'habitude je passe par la chambre d'amis, mais là je ne peux pas. Et je peux encore moins passer par derrière, je croiserais ma grand même qui parle avec ses stupide pigeons ! Et par devant, c'est simple, l'étrangère me verrait. C'est tout simplement génial, je suis coincé ici !

Je m'allonge sur mon lit et regarde le plafond. Il est trop blanc, en désaccord avec le sol ou jonche mes habits salles et quelques affaires.

Je prends alors de la nourriture et en lance un peu partout sur le plafond et les murs. Je déteste la perfection, ça me rappelle ma mère, et je la déteste.

Je déteste penser à elle. Je désire penser que je pense à elle. Je me déteste quand je pense à ça. Je déteste la vie et je voudrait qu'elle me déteste. Mais la vie ne peut pas penser. Voilà pourquoi je la déteste. Parce que je voudrait être comme elle, incapable de penser, donc en paix avec moi même et les autres, mais j'en suis incapable. Donc je le déteste.

PDV Nina.

- Oui c'était délicieux ! Je te jure c'est Rose qui cuisine mais wow ! Tu devrais goûter c'est vraiment quelque chose !

Ma mère m'as appelé il y quelques minute déjà et nous parlons de tout et de rien. Puis, elle me demande comment s'est passé ma journée et je lui ment. Je ne voudrais pas qu'elle s'inquiète pour ma correspondante dont je n'ai toujours pas vue la trace.

- Et vous, ça va ?

- Oui, ta cousine et moi somme allé au zoo qui a ouvert l'hivers dernier. Il est vraiment bien fait, on a adoré !

- Elle dors la ?

- Oui, d'ailleurs je ne vais pas tarder à l'imiter si ça ne te dérange pas, je suis crevé !

- Non, ne t'inquiète pas ! Bisous, bonne nuit !

- Merci, toi aussi ! Dors bien !

- Salut papa pour moi, je vous aime à bientôt.

- Se sera fait ! Bisous chéri !

Fin de l'appel

Je souris en raccrochant, mais mon expression de colère reprends vite le dessus. Les paroles de ma famille d'accueil me reviennent à l'esprit, et je souffle plusieurs fois pour ne pas péter les plombs.

Ces cons ne se sont pas gênés pour dire qu'une "salle étrangère" n'avait pas à s'immiscer dans leurs vie privée, et que j'aurais dus m'assuré d'avoir une correspondante lors de mon inscription, plutôt que de venir pleurer comme une gamine maintenant que je me retrouvais seule.

Sauf que les vieux ne semble pas avoir capté que je n'étais pas une gamine, et que je ne me laissait pas faire. Je me suis levé sans rien dire, et me suis mise à faire semblant de faire un caprice.

Alors comme l'aurait fait un enfant, j'ai cassé mon assiette en envoyant valser la nourriture, puis je suis monté dans ma chambre sans rien ramasser.

Je suis à deux doigts de me barrer en repensant à ça. D'un côté j'ai honte de moi et de l'image que j'ai donné de mes parents, mais d'un autre ils m'int insulté alors qu'ils n'avaient pas à la faire.

Je sais très bien que mes parents s'assurent toujours que tout soit en ordre avant que je parte. Alors ils ont forcément regardé qu'il y avait bien inscrit sur le formulaire "correspondante présente", donc ce sont eux qui sont en tors, et pas mes parents.

Je me lève de mon lit et m'appuie sur la barrière du balcon pour regarder la ville. La nuit n'est pas encore totalement tombée, mais il y a déjà les lumières de la ville allumés, ce qui rends un résultat plutôt joli, je dois l'avouer.

Je reste ici plusieurs minutes que je ne saurais compter, puis la fatigue me gagne et je fini par regagner mon lit.

Avant de me coucher je m'assure que toutes les fenêtres sont bien fermées, et une fois chose faite, je m'endors rapidement.

Le lendemain

Je me réveille et regarde l'heure: il est dix heure et demi passé. Je soupire puis m'étire avant de sortir de mon lit et d'ouvrir les volets.

Je me dirige ensuite vers la sale de bain pour me laver, m'habiller et passer un rapide coup de mascara sur mes cils.

Puis, je descends dans le salon ou un petit déjeuné complet m'attends, et comme hier, les affaires sales de la mystérieuse personne gisent avec les couverts propres.

Je mange, puis débarrasse mes affaires, celles de l'inconnu et le reste du petit déjeuné.

Quand je passe l'éponge sur la table, Rose débarque dans la pièce et me regarde quelques secondes avant de se précipiter vers moi.

- Il ne fallait pas ! Laisse moi faire je t'en pris.

- Oh, merci, de toute façon j'avais fini.

- Merci à toi.

No elle et encore moins moi reparlons des événements de la veille, et cela me soulage. Je range l'éponge et revins dans le salon pour parler à Rose.

- Hum... tu n'aurais pas les horaires d'éventuels bus pour que je me rende en ville ?

- Les horaires des bus ?? Bien sûr que non, je ne le prends jamais !

- Ah... Je vais trouver ne t'inquiète pas.

- Tu ne veux pas être accompagné ? La ville est grande et...

- Si j'avais eu une correspondante, ça aurait été plus facile étant donné qu'elle devait me faire découvrir la ville, mais comme elle semble être morte et enterrée, je vais me débrouiller seule, merci.

Au visage de Rose, je me rends compte que j'ai été un peu brutale et froide. Je baisse les yeux et remonte dans ma chambre, confuse.

Je saisis mon téléphone et cherche les horaires de bus, puis ce que je pourrais visiter. Je décide de simplement me promener dans la ville, je verrais pour les bâtiments célèbres demain.

Je prends quelques affaire, de l'argent de poche et foure tout dans mon sac, puis sort après avoir souhaité une bonne journée à Rose.

Le bus passe dans une demie heure à environ un kilomètre d'ici. Je vais avoir de l'avance, mais peu m'importe, j'ai honte de ce que j'ai dis et préfère sortir de cette maison le plus vite possible.

Dis le moi dans les yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant