Chapitre 8

9 1 0
                                    

Je fais exprès de descendre aux alentour d'onze heure, la tête enfoncée dans les épaule et les yeux faussement cernés.

- Ça va ? demande rose en me voyant arriver.

- Pas tellement... J'ai un terrible mal de tête.

- Oh, tu a besoin de quelque chose ? D'un médicament ? Tu veux aller voir le docteur ?

- Non, merci ça va aller.

- Je suppose que tu n'as pas faim.

- Oui... J'espère que ça ne vous dérange pas, je n'aimerais pas gaspiller la nourriture. déclarais-je en désignant le petit déjeunais qui m'attendais.

- Ne t'en fait pas, si tu es malade, il ne faut pas te forcer ! Je vais voir mes oiseaux, si tu a besoin de moi tu peut m'appeler. Ça va aller ?

- Oui, merci. Je crois que je vais retourner me reposer un peu.

Rose me souris puis sort. Je m'assure qu'elle ne me voie pas et pique une petite poignée de céréales, puis remonte dans ma chambre.

Je mange rapidement au cas où quelqu'un entrerais dans ma chambre, puis me laisse tomber en arrière sur mon lit. Et c'est partis pour s'ennuyer tout la journée !

Je fixais le plafond, perdu dans mes pensées quand j'entendis un bruit. On aurait dit du ver qui se brisait. Je me redresse et tends l'oreille mais n'entends plus rien.

Je me lève et me dirige dans le couloir, le bruit venait d'en haut, j'en suis sure. Peut être que l'homme d'hier est toujours là ?

N'ayant pas envie que quelqu'un me trouve ici alors que je devrais être dans ma chambre, j'hésite à monter les escaliers. C'est un nouveau bruit de ver me convainc d'y aller. Quelqu'un vit la haut, et c'est peut être mon correspondant, je dois savoir ce qu'il se passe.

Je monte alors doucement les escalier en fessant le moins de bruit possible. Quand je suis sur la dernière marche, je retient mon souffle, la dernière porte est entrouverte. Et si la personne me voyais ici, comment réagirait-elle ?

Je retiens ma respiration et avance à pas de loups dans le couloir. Sous la porte de la salle de bain, un fin trait de lumière et du bruit  m'indiquent que quelqu'un est certainement à l'intérieur. Alors je reprends ma respiration et avance lentement vers la chambre.

Mon cœur bat de plus en plus vite, et plus je me rapproche de la porte, plus il accélère et semble vouloir s'échapper de ma poitrine.

Je ferme les yeux et retiens une nouvelle fois mon souffle. Je passe une œil dans l'angle de la porte et parcours rapidement la chambre, elle est vide, alors j'entre.

Jamais de ma vie je n'avais vue un lieu de vie aussi répugnant. Par terre, des montagnes d'habits sales, de paquets de nourriture vides, des bouts de ver cassés et des dollars éparpillés ci et là forment un désordre hors du commun.

J'avance parmi ce chaos et regarde à présent les murs. Ils sont tous en pierre, marqués par des traces vertes ou rouges, comme s'ils n'étaient pas finis. Une partie du plafond de la salle est incliné, alors il faut se baisser pour pouvoir marcher.

Mes yeux se posent sur un rideau noir, complètement opaque, qui recouvre une petite partie du mur.

Je le tire et ce que je trouve derrière me surprends. Parmi tout ce désordre, ce qu'il y a ici ne semble pas être à sa place.

Plusieurs petits cailloux et quelques babioles, ce que j'appelle des trésors d'enfants, sont parfaitement alignés sur une étagère devant une petite dizaine de photos, disposés en forme de cœur.

Un petit garçon à la chevelure brune et aux yeux bleu intense apparaît souvent. Sa tête innocente m'arrache un sourire et me rapellle un peu celle que j'étais enfant. Une femme très belle apparaît aussi deux ou trois fois. Elle aussi a de magnifiques yeux bleu, mais ses cheveux sont plus clairs, presque blonds. Je note plusieurs ressemblance, et en déduit que ça doit être la mère du garçon.

Mais pourquoi ces photos sont elles la. Pourquoi les cacher, et qui est le petit garçon ? C'est certainement le propriétaire de la chambre.

J'hausse les épaules et referme le rideau sur la petite étagère, avant de me retourner. Appart le désordre la chambre est plutôt simple. Un lit double accompagné d'un meuble, qui pourrait certainement contenir des vêtements, et un bureau sont les principaux meubles de la pièce.

Un bruit attire mon attention. Je tends l'oreille et entends une porte claquer. La personne de la salle de bain doit être sortie. Ni une ni deux, je plonge derrière le lit et me glisse en dessous. Avec tout le bazars qu'il y a autour, impossible que l'on me trouve !

La porte claque à nouveau et la salle se cherche d'un parfum masculin.

- Il est là, pensai-je.

Je plaque mes main devant ma bouche et ferme les yeux de peur de faire du bruit. Je sens un poids atterri sur le lit et en déduit que cet inconnue est juste au dessus de moi.

Le temps passe, je m'ennuie mais n'ose toujours pas bouger. De plus, je suis dans une position désagréable et commence à avoir mal partout. Pourvus qu'il quitte la pièce rapidement, je n'en peu plus.

- Ouais mec, c'est moi. chuchote l'inconnu. Non. Je sais pas. Je ne l'ai pas entendu. Attends je vais regarder.

Le poids du lit s'allège jusqu'à ce que je ne sente plus rien. Je jette discrètement un coup d'œil autour de moi et entraperçoit deux pieds marchez jusqu'à, si mes souvenirs sont bon, la fenêtre.

- Pas dans la piscine. Elle doit être en ville. Par contre ma grand-mère est avec ses piaffes. Peut être que c'est mon grand-père qui la accompagné aujourd'hui ? Oui. Non. Bah... en fait je sais pas... oui, ok, dépêche je m'ennuie ! Oui papa, finit il en rigolant.

Il soupire et je me retient de ne pas l'imiter. Lui doit être contente mais ce n'en est absolument pas mon cas. Je suis en colère, j'ai faim et mal partout. J'en peu plus, et en plus ce "dépêche je m'ennuie" veut tout dire, quelqu'un va certainement venir ici, je suis prise au piège. Je n'aurais jamais dus entrer !

Dis le moi dans les yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant