Dis le moi dans les yeux

Chapitre 7

- Rose, je me demandais quelque chose tout à l'heure... Est ce que c'est punissable par la loi de ne pas respecter un engagement ?

- Sans doute, ça dépend certainement duquel et de comment la personne s'est engagé.

- Et vous pensez que celui que ma correspondante et toi avez signé est punissable ?

- Je... En toute honnêteté, je n'en sais rien.

- Et bien se serai bien de savoir. Après cinq jour j'aurais espérer croiser sa route, mais cette mystérieuse correspondante reste caché je ne sais où. Dommage que ce ne soit pas remboursé, je serai volontiers partie.

- Nina, je suis désolé...

- Désolé de quoi ? De me mentir depuis le début ? Ça fait bientôt une semaine que je suis là et je n'ai presque rien pus faire à cause de son absence ! Soyez honnête au moins, dites moi la vérité au lieu de mentir, ça ne vas pas vous tuer quand même !

- Tu le sais très bien maintenant, pour moi une promesse c'est sacré, jamais je n'en ai trahie une de ma vie.

- C'est quoi cette histoire de promesse ?

- Justement, je t'en ai déjà trop dis. Bonne nuit Nina. A demain.

Je ne réponds pas et monte dans ma chambre. Tout les soirs nous avons le même sujet de discussion, mais c'est la première fois qu'elle n'esquive pas le sujet de la semaine.

J'espère que demain elle m'en dira plus. Ça ne me dérange pas vraiment en soit de ne pas avoir de correspondance, car Rose la remplace. Non, ce qui m'attriste le plus c'est qu'elle me mente sans problèmes comme si j'étais stupide.

J'allais fermer la porte, quand un cris s'apparentant à un rire attira mon attention. Il semblait étouffer et en provenance du plafond. Je fronce les sourcils et tends l'oreille, mais n'étends plus rien.

Je décide quand même de m'aventurer dans le couloir pour voir ce qu'il ce passe. C'est par erreur, à l'angle d'un couloir que je le trouve : un escalier en bois, plutôt étroit qui ne semble mener nulle part.

Je monte sur la première marche, elle ne craque pas. Je regarde en haut de l'escalier, mais il fait trop sombre, alors je décide de monter. Je retire mes chaussures, par pure précaution, et monte sur la pointe des pieds.

En haut, un couloir fin ou deux personnes pourraient difficilement passés côte à côte, mène à trois portes différentes.

Je colle mon oreille à la première mais n'entends rien. J'essaye de l'ouvrir mais elle semble fermer. La deuxième est silencieuse mais ouverte, et je tombe sur une salle de bain. Seule une petite fenêtre laisse entrer la légère lumière de la nuit.

Dans la douche, plusieurs bouteilles de shampooing sont abandonnées et quelques une, ouvertes, laissent lentement s'échapper leurs produit. Je les rebouche et tourne sur moi même pour observer de plus près cette pièce.

Des serviettes encore mouillé, des traces de buée sur les vitres et des affaires sales sur le sol, montrent que quelqu'un est venu ici il n'y a pas longtemps.

Ça ne peut être Rose, car ses affaires appartiennent à un homme. Ça m'étonnerais que se soit Dylan, car il ne s'habille pas avec le même genre de vêtement que ceux qui sont au sol. Et je ne pense pas que se soit un employé de la maison, car ils ne dorment pas ici.

Alors qui est-ce ? Je sort de la pièce, mes chaussures toujours en main, et colle mon oreille à la dernière porte.

~ Pfff toi t'étais absent quand on a fait la distribution de cerveaux ! Je ne peux pas sortir, je suis prisonnier de ma propre grand mère !

Je me raidis, il y a quelqu'un derrière cette porte. C'est une voix d'homme, il y en a peut être même plusieurs, qui sait ?

~ ...

~ J'étais obligé de signé ! T'es con ou quoi ?! T'as jamais vue ma grand mère tu peux pas comprendre...

~ ...

~ Bah je ne te le souhaite pas...

~ ...

~ Mmm..., dis aux autres d'être au fond du jardin à minuit.

Il y a vraiment vraiment un mec derrière cette porte. Peut être que c'est même mon core... Non impossible !

Je secoue la tête pour chasser cette pensée de ma tête et prends une grande inspiration avant de regarder par la serrure.

Un homme dont j'ignore l'âge est torce nu appuyé sur le rebord de la fenêtre de la chambre. Ses muscles sont contracté et il a l'air tendu. Il grogne quelques mots que je ne comprends pas, puis se laisse tomber en arrière sur un lit désordonné.

Je recule et expire tout l'air que contenaient mes poumons. Je ne sais pas qui est cette personne mais je compte bien le decouvrir.

Rose me cache des choses, désormais j'en suis sûre.
Demain je simulerai un mal de tête pour ne pas sortir en ville, on va bien voir qui gagnera ce petit jeu.

Peut être que Rose ne le sait pas encore, mais je suis très, très, têtu et je n'abandonne jamais mes idées et projets, même quand il s'agit de faire quelque chose de complètement stupide.

Je tourne les talon et retourne dans ma chambre. Après m'être lavé et mise en pyjama, je reste sur le balcon pour réfléchir, puis décide enfin de me coucher après plusieurs minutes.