CHAPITRE 1 : Une mission éprouvante

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Sur le quai de la gare d'un village éloigné dans les montagnes, le brouhaha s'intensifiait. Edward et son frère Alphonse, serré l'un contre l'autre, ne pouvaient se dégager de la foule qui les assaillait. Le bras d'Edward cliquetait contre le corps de son frère, se cognant contre lui au rythme du ras-de-marrée de journalistes qui les bousculaient. Cependant, il était rare il y ai tant de grabuge dans un village aussi reculé que celui-ci. 

Envoyés en mission, les deux frères s'étaient retrouvés face à un nouvel énergumène du même calibre que Shô Tucker, l'alchimiste d'état qui avait  transmuté sa jeune fille avec son animal de compagnie, un gros chien à poil longs pour en faire une chimère. Face à ce genre d'individu, Edward ne s'était pas retenu et avait détruit l'entièreté du bâtiment dans lequel se cachait le criminel.

Il se trouvait maintenant là, à pester contre les flashs qui lui éblouissaient les yeux et les journalistes qui critiquaient sa façon désastreuse de régler ce conflit. Le bras en miette, il arrivait pourtant à serrer si fort le poing que le métal couinait sous sa poigne. Alphonse tentait en vain de calmer cette teigne qu'il avait hérité comme frère.

- Grand frère, tu as quand même détruit un bâtiment entier. Et des pierres sont tombées à plusieurs endroits sur la place et dans le village. Il va falloir tout reconstruire.

- C'est bon ! On est alchimiste, c'est pas bien compliqué de réparer des pavés de rue !"

Battant contre sa tempe, une veine gonflée défigurait le visage d'Edward qui contenait à présent difficilement sa colère. Le sifflet du train retentit alors dans toute la gare, couvrant les multiples conversations qui fusaient ça et là. Saturé de tous les bruits ambiants, Edward sauta littéralement dans le train en train de démarree, arrachant une porte qu'il répara cependant tout de suite après. Passant la tête par une des fenêtres Edward injuria les journalistes avant de les menacer "Essayez de rentrer dans ce train, essayez !". Alphonse ferma vigoureusement la fenêtre et proposa à son frère de définitivement se calmer et lui fit signe en lui montrant son bras métallique que Winry allait certainement vouloir l'assassiner. Un frisson parcouru la nuque d'Edward. Cela lui suffit pour respirer profondément et être presque tout à fait détendu. Il s'assit sur la banquette étrangement moelleuse du train. Après les coups qu'il avait reçu, une planche de bois lui aurait paru être le plus douillet des lits. Malheureusement, ses nerfs allaient de nouveau être mit à rude épreuve.

- Bon sang, mais qu'est-ce que tu as fait, le minus ?! s'exclama quelqu'un derrière-lui.

Le dit minus, se reconnaissant, se retourna lentement comme rouillé, vers son interlocuteur.

- Qui est-ce que tu oses traiter de minus ? s'insurgea-t-il en bondissant sur ses jambes, prêt à en découdre.

Mais il n'eut pas le temps de faire le moindre mouvement, Roy Mustang s'était déjà emparé de sa tête blonde d'une main et le força à se rasseoir. À bout de force, les jambes d'Edward cédèrent sous la poigne de l'alchimiste de flamme.

- Ecoute-moi bien Edward, et il en est de même pour toi Alphonse, je ne pourrais plus t'envoyer en mission si tu continues à faire autant de dégâts. Tu sais combien est-ce que ça nous coûte ?! Si tu veux que j'arrête de t'appeler "minus", il va falloir que tu te comportes en adulte ! Prends exemple sur le calme d'Alphonse. Il est certes incapable de te retenir dans tes accès de rage, mais il ne se laisse pas emporter par ses émotions, lui !

- Vous ne savez rien de ce qu'il s'est passé, rétorqua Edward dont les nerfs recommençaient à enfler. Vous ne savez pas quel genre de monstre on a rencontré là-bas. Ça devait seulement être une mission de surveillance, estimez-vous heureux qu'on soit toujours en vie !

Edward trouvait son supérieur injuste. Ce dernier avait été témoin de la monstruosité de l'alchimiste d'état qui avait essayé de créer une chimère alors comment pouvait-il rester de marbre ? Roy soupira et regarda Edward qui étincelait entre fureur et indignation.

- Je vais en prendre les responsabilités, dit-il enfin. Reposes-toi, reposez-vous.

Le train prit de la vitesse et ils n'entendirent plus le bruit de fond que provoquait la foule persistante, restée sur le quai avec interdiction de montée à bord. Soudain, Edward demanda :

- Mais pourquoi vous êtes venus nous chercher ? On a pas besoin d'une nourrisse pour nous coller, merci.

- J'ai reçu un appel au QG. Je savais que ça allait être plus corsé que prévu.

- Pourquoi vous avez pas demander à Amstrong de se déplacer ? J'aurai préféré le voir lui, plutôt que votre visage d'allumette.

- Edward... Murmura Alphonse.

Roy tiqua mais ne répondit pas à la provocation.

- Reste bien sagement là minus et tâche de ne pas provoquer une autre catastrophe avant d'arriver en ville. Direction QG Est.

- Arrêtez de m'appelez comme ça, s'acharna Edward en détachant et appuyant sur chaque mot.

Peut-être Roy n'avait-il pas entendu, il se dirigeait silencieusement vers l'avant du train, laissant les deux frères seuls. Personne d'autre n'était présent dans le wagon. A croire que le train avait été seulement requis pour aller les chercher.

J'espère vous avoir plongé dans une ambiance réaliste et accrochez-vous pour la suite ! 

Merci d'avoir lu.

Et si l'histoire vous plaît, n'hésitez pas à voter, c'est très encourageant pour l'auteur de ne pas avoir que des lecteurs anonymes ! ♡

Entre feu et fer [Roy x Ed] TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant