Entre feu et fer [Roy x Ed] TOME 1

CHAPITRE 4 : Les enjeux d'un séjour à la campagne

Le soir même, lumières éteintes, Edward gardait ses yeux ouverts et scrutait le plafond. Mustang avait feuilleté sa paperasse pendant un temps avant de décréter qu'il fallait être en forme pour demain. Les lits étaient proches, l'un comment l'autre entendait leurs respirations. Aucun des deux ne dormait. Edward toussota.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Comment vous vivez votre métier d'alchimiste d'état ?

-Tu ne vas pas recommencer à me vouvoyer après ce...

-Ne change pas de sujet.

Roy ricana.

-C'est difficile parfois. Il y a des abominations. Il faut protéger les personnes qui nous sont chères. Tu sais de quoi je parle avec Alphonse... Vous vous protégez mutuellement.

-Et toi, tu dois protéger Riza ?

-Riza ? Mustang eût un sourire amusé mais invisible dans la pénombre. Elle sait se défendre, crois-moi.

-Alors vous voulez protéger qui ?

Il ne répondit pas.

-Vous avez de la famille ?

Un deuxième silence accueilla la question.

-Je...

-Il faut bien que je sois là pour te couvrir, le coupa Mustang.

-Je suis sûr que je pourrais me débrouiller sans toi !, se défendit Edward.

Sa réplique fût acceptée avec un sourire triste. Bien sûr qu'il n'avait pas besoin de Mustang, il s'en sortait toujours, quel que soit la situation. Mais ce dernier aurait aimé que ce soit le cas et qu'il ai une raison de rester près d'Edward...

-M-Merci... chuchota Edward.

Mais Roy était dans ses pensées, il n'entendit qu'un vague murmure incompréhensible.

-Qu'est-ce que tu as dis ?

Mais Edward pensa que son supérieur se moquait de lui et voulait le contraindre à se répéter.

-Rien ! J'ai rien dis. Je suis fatigué, bonne nuit, répondit-il,sec.

Roy se repassait la scène et tentait de comprendre les paroles du garçon. Peut-être avait-il vraiment entendu ce qu'Edward avait bafouillé...

Edward ne fit ni rêve ni cauchemars cette nuit-là. Ce fût une nuit paisible avant l'acharné travail qui l'attendait. Cependant, il ne réussit à se lever de lui-même, Roy dû laisser ses mains gelées se poser sur le torse tiède d'un Edward encore bien endormi. Ce dernier se réveilla dans un sursaut, dévisageant son agresseur. Mustang avait retiré ses gants, ses doigts étaient fins, plus que ceux d'Amstrong en tout cas. L'esprit embrumé, le plus jeune ne demanda pas pourquoi les mains de l'alchimiste étaient aussi froides alors que sont pouvoir était composé de feu.

-Tu as de la chance que je n'ai pas voulu tremper tes draps avec de l'eau fraîche, fit-il.

Edward grogna, il était beaucoup plus profondément endormi que la dernière fois dans le train. Il s'ébroua difficilement, s'étira dans son lit et se redressa, observant la chambre qui baignait dans la lueur du soleil matinal. Il ne trouva rien d'autre à dire que :

-Je dormais.

-Je sais. Mais le travail commence tôt. On ne va pas rester ici indéfiniment.

-Vos mains sont sûrement plus froide que n'importe quelle eau ! Attaqua-t-il soudainement, presque éveillé.