Des démons!

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Ce dimanche soir était un peu frais. Orihime venait de terminer son service et parcourait les rues du centre-ville de Karakura. Elle rajusta son trench Camel, frissonnante. La jeune femme regrettée d'avoir raté l'autobus pour rentrer chez elle. Il faisait sombre, froid et se balader seul à cette heure-ci n'était pas vraiment recommandé. Mais attendre le prochain bus dans le froid ne l'était pas non plus. Elle n'était pas très rassurée, comme chaque fois qu'elle était rentrée tard. Ce soir, particulièrement, elle se sentait épiée. Peut-être qu'elle devenait folle ? Elle imaginait sûrement des choses. Son appartement n'était plus loin, ce qui la fit soupirer. Elle n'était pas totalement détendue pour autant. De la buée sortait de sa bouche à chaque expiration. Elle était un peu essoufflée à force de marcher aussi vite. Mais elle était pressée d'être au chaud et en sécurité dans son appartement. Elle rêvait d'un long bain brûlant, et d'un chocolat chaud avec chantilly et guimauves. Soudain, Elle entendit des pas se rapprocher.

Elle se demanda si c'était la peur qui lui faisait imaginer tout cela, ou si quelqu'un la suivait réellement. Effrayée, elle accéléra encore un peu plus ses foulées. Elle s'engagea dans une ruelle presque en courant, terrifiée. Tout à coup, sortie de nulle part, une grande main s'abattit sur sa bouche, étouffant son cri de terreur. Un bras l'attrapa avec force autour de la taille et elle se sentit tirée en arrière brusquement. Tout se passa très vite. La jeune femme se retrouva plaquée contre un mur de brique froide.

À travers ses larmes, elle ne distinguait pas grand-chose dans l'obscurité. Son corps était coincé entre le torse robuste d'un homme et le mur d'un immeuble. Elle essaya tant bien que mal de distinguer le visage de l'homme malgré la pénombre. Ses yeux !

Comment était-ce possible ? Une paire d'yeux bleus intense l'a fixée. Ils brillaient dans l'obscurité, tels ceux d'un fauve en chasse. Elle reconnut tout de suite ce regard. Le client de l'autre fois ! ? C'était il y a deux semaines, mais elle n'oublierait jamais sa rencontre avec cet homme. Encore moins son regard. Mais ce n'était pas normal ! Ses yeux n'étaient pas humains ?! Comment pouvaient-ils luire dans la noirceur de la nuit comme ça ? C'était complètement fou ! Inconsciemment, la panique qui avait gagné la jeune femme plus tôt se dissipa légèrement. Elle était fascinée. Alors c'était vraiment une sorte de tueur en série ? Ou pire ! Un violeur ?! Orihime retrouva l'utilisation de ses membres et chercha à se dégager, paniqué. Il la repoussa en fronçant les sourcils contre le mur en utilisant son propre corps.

_Chut... Ne fais pas de bruit... Chuchota-t-il à voix basse.

Mais ce qui interloqua Orihime, c'était son attitude. Il avait détourné le regard, comme s'il cherchait quelque chose du regard au loin dans de la rue. La rouquine était confuse, mais obéie. Il fait si sombre, pourtant, on dirait qu'il y voyait parfaitement. C'était vraiment étrange. Soudain, elle le sentit se raidir.

_ Ne bouge pas d'ici...Murmura-t-il, avant de littéralement se volatiliser.

Elle faillit tomber à la renverse, choquée par la perte de chaleur du corps de son agresseur. Enfin, un agresseur qui n'en était pas vraiment un pour le coup. Ce n'était pas possible ! Elle n'avait rien vu, mais elle avait senti comme un courant d'air et puis plus rien. Quelque chose ne va pas avec ce type. Il n'était pas humain, ce n'était pas possible autrement. Ses jambes menacées de la lâcher à tout moment à cause du choc et du froid. Il lui avait dit de ne pas bouger, mais un hurlement grave se fit entendre au loin. Oh bon sang ! Si seulement son corps pouvait suivre. 

Reprenant courage au bout de quelques minutes, et n'entendant plus rien, elle sortit prudemment de sa « cachette ». Il n'y avait personne. Du moins le peu de visibilité qu'elle avait ne lui permettait pas de voir très loin. Reprenant un peu de confiance, elle quitta la ruelle, sur ses gardes, et reprit le trajet de son appartement qui n'était plus très loin. Heureusement, à l'opposé du hurlement terrifiant. Elle jeta des regards nerveux autour d'elle tout du long. Une fois en sécurité, et enfermé à double tour chez elle, Orihime s'autorisa à respirer. Elle se laissa glisser par terre, encore tremblante. Bon sang, mais que vient-il de se passer ?Elle ramena ses genoux sous son menton, troublés. Cet homme était dangereux, elle en était convaincue. Ce n'était pas normal, et il vaudrait mieux pour elle qu'elle ne le recroise jamais. 

Passion Charnelle (Grimmjow x Orihime)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant