Éveil

101 5 2
                                    

L'air glacial accueillit Orihime à la sortie arrière de Las Noches. Grimmjow s'était empressé de quitter le bâtiment sans être vu. Elle frissonna violemment, maintenant sa robe en place contre sa poitrine d'une main. Elle avait peur de croiser du monde dans son état échevelé. Son état émotionnel, lui, n'était pas en reste. Elle était complètement chamboulée par ce qu'ils venaient de partager dans le débarras. C'était... Fort. Au-delà de la luxure, il lui avait témoigné une telle tendresse. Ainsi qu'une étrange curiosité. C'était définitivement différent, plus profond comme connexion.

Soudain, il s'arrêta de marcher et se tourna face à elle, la tirant de ses pensées.

_ Prends un taxi et rentre chez toi. Ne reviens plus ici. Dit-il d'un air grave et intense.

La jeune femme cligna des yeux avec confusion.

_ Mais je croyais qu'il fallait rencontr...

_ Non ! La coupa-t-il brusquement.

Elle sursauta de peur, ne s'attendant pas à une telle explosion de sa part. Il se passa les doigts dans les cheveux, l'air agité.

_ Ce connard de Nnoitra m'a piégé. Aizen est déjà au courant. Putain, tout le monde parle de toi ! S'exclamât-il avec moins de virulence, mais clairement agacé.

Orihime déglutit, mal à l'aise et frigorifiée.

_ C'est si mal ? S'entendit-elle lui demander, poussé par son cœur.

Le regard du démon se focalisa sur le sien, attendant qu'elle s'explique.

_ Pourquoi un démon et un ange ne pourraient pas s'entendre ? Être amis ? Rien n'est tout blanc ou tout noir. Répondit-elle avec douceur et conviction.

Contre toute attente, Grimmjow éclata d'un rire sans joie, avant de combler l'écart entre eux, l'air sombre. Le cœur de la jeune femme s'emballa, mais elle resta ancrée sur place.

_ Nous sommes des ennemis naturels. Tu crois qu'on est amis ? Rétorqua-t-il durement.

Il la dévisagea dans son état échevelé. Son crayon noir avait coulé sous ses yeux, ses cheveux étaient décoiffés, sans parler de sa robe déchirée qu'elle peinait à maintenir en place pour cacher ses attributs féminins. Elle ressemblait à une femme qui venait d'être baisé. Ce qui était en partie le cas. Elle ne baissa pas le regard, bien que blessée par ces propos.

_ Je ne baise pas avec mes "amis". Clarifia-t-il d'une voix dangereusement basse, le regard perçant.

Elle déglutit, puis se lécha les lèvres.

_ Mais tu couches avec tes ennemis ? Rétorqua-t-elle effrontément, refusant de le laisser la blesser tout en soutenant son regard.

Il plissa les yeux, sachant qu'elle avait raison. Il la dévisagea, à la fois agacé par son insolence, mais charmé par cette même audace. Elle continuait de le défier avec ce feu dans le regard qui l'excité plus que de raisons. Bordel, elle avait l'air tellement baisable que c'en était frustrant. 

_ Rentre chez toi. Avant que je ne te prenne une bonne fois pour toute contre le mur de cette putain de ruelle. Grogna-t-il durement, pressé de l'éloigner de cet endroit.

Elle fut momentanément déstabilisée par sa menace. Il y avait une urgence dans sa voix. Bien qu'il soit à moitié tenté de mettre sa menace à exécution, il craignait de la mettre davantage en danger. De plus, il acceptait difficilement l'attachement qu'il avait développé avec la jeune femme. Il avait besoin de temps pour traiter la chose.

_ Et après ? Que ce qui va se passer avec Aizen ? Demanda-t-elle, sincèrement inquiète.

Il ne répondit pas, regardant simplement ses jolis yeux troublés le dévisager à la recherche d'un indice sur ce qu'il pense. Elle avait peur pour lui, plus que pour elle.

Passion Charnelle (Grimmjow x Orihime)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant