Café Vorla

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J'avais tort. C'était le moment le plus gênant de tout le voyage.

Je saisissais ma sacoche avec mes mains, mes ongles s'enfoncant dans le cuir et la lanière posée sur mes genoux. Leopold faisait tournoyer sa paille, regardant partout sauf dans ma direction. Honnêtement, la chose était mutuelle. J'avais essayé de ne pas me concentrer sur ses magnifiques yeux turquoises, sur sa mignonne expression et sur son beau visage. Cela n'avait pas fonctionné. À la hâte, je sirota un peu de ma boisson aromatisée aux fruits, espérant que cela me soulagerait les nerfs. Ce n'était pas le cas. En fait, cela rendait mon estomac plus agité qu'il ne l'était déjà.

-Alors, tu te demandes probablement pourquoi je t'ai proposer de sortir ensemble à Kikka.

Léopold ne leva pas les yeux de sa paille quand il m'adressa la parole, mais pas d'une mauvaise façon. Plus d'une manière un peu timide.

-Uh, euh, eh bien, n'a tu pas dit que nous avions besoin de quelque chose pour mes mains?

C'est la raison, n'est-ce pas? N'est ce pas ?!

-Je suis vraiment désolé pour ça. Ce n'est même pas ta faute si j'ai été blessé. Au moment où nous sommes arrivés au deuxième étage, j'ai étiré mes flammes et j'ai essayé d'attraper un des morceaux du trésor. Cela a déclenché un autre piège. Je suppose que c'était juste trop rapide et a passé ta magie quand tu t'es occupé des autres.

Soudain, il baissa les yeux, ses cheveux couvrant son visage.

-Et après tout ce que je t'ai dit ... tu m'as quand même aidé. Tu m'as même appelé ton coéquipier. Tu m'a choisis par-dessus ce trésor.

Je ne pouvais plus le supporter, mon visage devint rouge cerise et je bondit de mon siège, l'excitation bouillonnant dans mon sang.

Qu'est ce qu'il dit ? Qu'est ce qu'il dit ?!

-Aussi ... j'étais

Il détourna le regard et fixa le sol.

-Impressionné.

Le dernier mot sorti presque aussi doucement qu'un murmure, et dans la pleine lumière du soleil, il n'y avait aucun moyen de ne pas pouvoir le voir. Il rougissait définitivement.

-Euh-euh-euh merci?

Ma voix monta d'une octave plus haute, et je sentis les regards de tout le monde qui nous fixaient tous les deux.

Arrêtez de regarder, arrêtez de regarder, arrêtez de regarder!

-Aw, je me souviens de ma première confession.

Les voix commençaient à bavarder et à mumurer.

-Ils sont si mignons ensemble.

Quoi?!

-Je parie que c'est leur premier rendez-vous. Adorable!

Attendez, non! Arrêtez!

-Ca me rappelle lorsque j'étais moi aussi amoureux.

Ugh, sérieusement ?!

-Ce n'est pas une confession et ce n'est pas un rendez-vous non plus!

J'explosa, de la vapeur me sortait probablement de la tête alors que je criais aux autres clients du café. Ça faisait du bien de laisser un peu ses émotions s'échapper. Les regards stupéfaits me regardaient fixement et le café devînt calme. Je laissa échapper un soupir et me retourna vers Leopold.

-Trouvons un endroit plus privé.

Nos deux visages étaient toujours rouges d'embarras et de pudeur alors que nous abandonnions le café, laissant quelques pièces de monnaie sur notre table avant de sortir du lieu.

-Qu'est ce que tu en penses ?

Je lui proposa un lieu en désignant un endroit vide sur une parcelle d'herbe. Leopold acquiesça simplement, le visage toujours baissé et ses yeux m'ignorant de nouveau. Je pris sa main et le conduisis (c'était plus comme si je le traînais) jusqu'à l'endroit où nous nous assîmes tous les deux.

-Je suis vraiment confuse là.

Et embarrassé comme un diable, mais il vaut mieux ne pas le savoir.

-Je pensais que tu détestais les gens comme moi. Les Roturiers, ceux venant des champs, où n'importe quel autres nom que vous nous avez donné. Alors pourquoi me dit tu tout ça ?Pourquoi agis-tu comme ça? N'êtes-tu pas inquiet d'être vu avec moi en public?

Un peu trop de dépit se dégageait de mes mots, mais une fois qu'ils étaient sortis, ils étaient sortis.

Puisqu'il ne répondit pas, j'ajouta.

-Ne me comprend pas mal, je suis flattée. Je veux dire, personne ne m'a jamais traitée comme ça depuis que je suis enfant. J'ai grandi à Ahria, tu sais. C'est une ville dans les terres délaissées, mais c'était un plutôt bonne emplacement, je suppose. Mais ça n'a pas empêché mes parents de m'abandonner.

Mon cœur se serra un peu à ces souvenirs amers de ces jours sombres, ces jours où je devais mendier de la nourriture, de la chaleur et des vêtements à mettre sur mon dos.

-Ils m'ont abandonné lorsque j'avais neuf ans. En plein milieu de la nuit. Ils ne voulaient pas s'occuper de moi alors ils partaient pendant que j'étais réveillé. Je veux dire, le maire de la ville s'est occupé de moi, mais la nourriture et l'abri étaient tout ce qu'il m'a donné. Il était toujours débordé de travail, et sa femme était trop occupée à entretenir les relations entre les autres villages pour jouer avec moi. Alors je suis parti à quinze ans, et j'ai passé le test pour les examens d'entrée de Chevaliers Mages qui m'ont amené... ici.

Le silence tomba sur nous deux, et le monde resta immobile dans ce moment. La brise continuait de flotter au-dessus de nous, l'herbe continuait de s'agiter et de se pencher sous le ciel, le soleil continuait de briller, mais je sentais le temps s'arrêter dans ce silence.

-Pourquoi est-ce que j'agis comme ça, pourquoi ne suis-je pas inquiet d'être vu avec toi en public?

Il leva la tête et me regarda fixement, sur son beau visage se dressait un masque de sincérité. L'océan de ses yeux bleus turquoises rencontrait mes propres étoiles, formant une mer brillante dans l'obscurité de la nuit.

-Je t'aime.

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Chapitre 8 fini !!!!!

Ohhh c'est tellement mignon vous trouvez pas ? Je suis en sur-adoration de ce couple !

Vos impressions sur le chapitre c'est ici!

Je le poste à la dernière minute, je vous cache pas que je suis un peu à la bourre niveau chapitre en ce moment.

La suite mercredi prochain.

À la prochaine
さよなら

Fire Flower ~ [ Black Clover ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant