Le Crimson Ball

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Je me tenais devant le miroir, tressant lentement mes cheveux en un chignon. La robe bustier noire que j'avais choisie, avec ses ourlets brodées de rouge pailleté et son ruban serti de rubis, était absolument parfaite. Je ne me souvenais pas de la dernière fois où je m'étais habillée de la sorte. On dirait un retour au passé, des vêtements fantaisies et des paillettes, comme à l'époque où j'étais une enfant curieuse au sein de la maison du maire.

C'est... terminé !

Faiblement souriante, je fis un petit tour sur moi même, admirant la robe ondulante et tournoyante. Puis je pris la lettre et le ticket avant de sortir et de verrouiller ma porte. Le Crimson Ball s'était toujours tenu au dernier étage de la base de la compagnie, donc j'allais devoir partir beaucoup plus tôt pour arriver à l'heure.

Sur la pointe des pieds, je monta les nombreuses marches, essayant de ne pas être vu. Je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps à répondre à des questions de personnes curieuses sur ce que je faisais ici et où j'allais. J'étais presque à bout de souffle quand j'arriva au sommet de la compagnie, mais je me ressaisis et me dirigea vers les collecteurs de billets qui se tenaient devant la salle du bal. Ils se tenaient devant un immense dôme teinté de rouge, avec des fenêtres qui tapissaient sa surface et des motifs géométriques sculptés dedans. Je pouvais voir de chaudes lumières filtrer de l'intérieur, et les voix des nobles qui étaient connus pour leurs bavardages futiles.

Heureusement, le collecteur de billet ne fit aucune réflexion lorsque je lui remis le billet de velour qui était venu avec la note. Après l'avoir inspecté, il le déchira et le déposa dans une boîte suspendue à une corde autour de son cou et fit des mouvements pour que je rentre à l'intérieur. La peur grimpa le long de ma colonne vertébrale lorsque je m'approcha de la porte ouverte, et devînt de plus en plus forte à mesure que les tapis rouges s'approchaient de moi.

Allez dans la cour, et tout ira bien.

Redressant mon dos, je marcha sans hésitation à l'intérieur de la salle de bal.

Je vis trois énormes lustres qui parsemaient le plafond, diffusant une lueur presque fantastique avec leurs cristaux et leurs bougies. Deux escaliers distincts se rejoignaient et  menaient à un étage séparé, au-dessus de celui où je me tenais. Et tout autour de moi, de nobles dames marchaient et parlaient dans leur robe extravagante, verres à vin dans leurs delicates mains. Les hommes étaient vêtus de costumes pompeux, montrant leur statut, leur richesse et leur masculinité. Je détestais cet événement. Ce n'était rien de plus qu'un déluge d'argent pour que les riches s'amusent.

La pièce devînt immédiatement silencieuse alors que j'entrais et je sentis les yeux de tout le monde pointés sur moi.

Génial. C'est le moment d'être ridicule.

Comme je le prédis, les murmures et les chuchotements commencèrent à se lever.

-Sale petit rat des rues.

-Que fait cette paysanne, habillée comme ça?

-Que fait-elle ici, ne devait-elle pas retourner dans sa cambrousse?

-Qui a laissé entrer un roturier?

-Ça doit être une erreur. Cet endroit est destiné au riches, pas à une fille des bidonvilles.

-Excusez-moi, mais que faites-vous ici?

Une voix froide et dure, dirigée directement vers moi, vînt de derrière moi. Je ne pouvais pas l'ignorer, et je me retourna pour trouver Nozel Silva qui me dévisagait, un air de dégoût peint sur le visage.

C'est le pire scénario possible qui puisse arriver.

-Je vais au Crimson Ball bien sûr. Ne vous inquiétez pas, je ne vous demanderais pas de danser avec mes doigts crasseux.

Je recula, en croisant les bras sur ma poitrine.

Ces nobles et leur attitude coincée. Mais le Capitaine Fuegoleon était sans doute aussi un peu l'un d'entre eux.

Immédiatement les murmures devinrent des cris de protestation.

-Comment ose-t-elle parler à Nozel Silva comme ça!

-A quoi pense-t-elle, en ne respectant pas un capitaine de compagnie?

-Fille stupide. Que quelqu'un lui enseigne les bonnes manières.

Nozel avait l'air de vouloir m'arracher le visage, et je pouvais sentir sa magie jaillir de sa peau. Soudainement, quelqu'un arriva derrière lui et une main apparut sur son épaule.

-Elle est l'une des miennes, Nozel. Une utilisatrice de magie noire, et une excellente aussi. Mais je crois qu'elle a quelque part où se rendre maintenant, n'est ce pas?

Le capitaine Fuegoleon me donna un gentil sourire.

Merci seigneur!

-Oui je m'y rend. Ne vous inquiètez pas, je ne prévois pas de revenir à un endroit comme ceci. Et si je le fais, ce sera sous mes propres conditions.

Je jetta un regard noir à Nozel avant de me tourner vers la cour. Les nobles laissant un chemin pour moi, et même si je savais qu'ils s'éloignaient de dégoût, je me sentis puissante.

J'ouvris la porte de sortie puis la referma derrière moi avant de pénétrer dans la cour. Je marcha le long du chemin pavé qui faisait une route sinueuse bordée de hautes herbes cachant des étangs aux fleurs de lys. À l'horizon le soleil commencait à se coucher, et le ciel était d'une nuance douce mais intense d'orange et de rose profond. Un frisson glissa sur moi alors que la brise de la nuit commencait à souffler, mais je continua à marcher.

Puis, plus loin, je le vis, dans toute sa dégoûtante gloire. Ses cheveux vermillon volaient au vent. Et pendant un moment, je voulus me retourner et partir.

Tout ce que tu a à faire est de le remercier. L'argent sera une aide précieuse.

Prenant une profonde inspiration, je me dirigea vers lui, même si chaque fibre de mon corps me disait de ne pas le faire.

-Pourquoi m'as-tu appelé ici?

Je parla en première après qu'il regarda dans ma direction

-Oh, pour rien.

Il sourit, et c'est à ce moment-là que je réalisa.

Ce n'était pas Leopold

Quelque chose au sujet de son sourire, comme si il le faisait sinistrement.

Ce n'était pas lui.

Tout se passa en un éclair. Je recula, ma magie formait déjà un bouclier autour de moi. De forts pas venaient de derrière le faux Leopold, et je vis cette fois-ci le vrai Leopold se précipiter. J'étais tellement concentré sur le vrai que je ne remarqua pas le faux qui sprinta vers moi. Il se dégagea un instant de son déguisement, et je vis une peau pâle et des cheveux bleus avant que le monde ne soit balayé sous moi.

-Mari!

Leopold m'appella alors que j'étais hissé sur l'épaule de quelqu'un. J'étais trop étourdie et choquée pour réagir. Mais je vis briller le vrai grimoire de Leopold avant qu'il n'y ait une poussée d'air. Alors le monde devint noir et un portail m'avala moi et mon kidnappeur.

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Chapitre 12 fini!!!!

Non, mais je vous le promets. Je suis à l'heure, il n'est pas encore jeudi, on est toujours mercredi à 23H.

Je veux vos petites impressions sur ce chapitre. Qu'en pensez vous? Mari a quand même été kidnappé, c'est pas rien!

J'ai aussi une petite annonce à vous faire. Je pense passer aussi sur cette Fanfiction à poster les chapitres une semaine sur deux. J'ai moins de temps et la semaine prochaine avec les examens je ne pense même pas avoir le temps de poster. Donc nous passons ici aussi sur un chapitre une semaine sur deux. J'espère que ça ne vous dérangera pas trop.

Voilà c'est tout pour moi.

À la prochaine
さよなら

Fire Flower ~ [ Black Clover ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant