Le lendemain

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Hélène se réveilla avec un mal de crâne. la nuque raide, complètement endolorie ,elle avait peu dormi. Chaque bruit , chaque pas ,elle pensait que c'était son mari qui rentrait  prendre son dû. Mais personne ne vint frapper à sa porte.

Elle ne ressentait pas l'envie de sortir de sa cachette mais elle craignait les foudres de sa belle-mère qui semblait déjà la détester. Elle devina que l'initiateur de ce mariage était donc Monsieur De La Tour en personne. Mais pour quelle raison ? Cette famille, une des plus riches de Paris pouvait trouver n'importe quelle prétendantes pour leur fils alors diable pourquoi elle ? Elle ne comprenait pas .

Hélène se leva pour s'habiller, refusant catégoriquement une quelconque aide ,pour l'aider à s'apprêter et sortie discrètement tel un chat de sa chambre, comme elle en avait l'habitude à Reims lorsqu'elle s'éclipsait pour monter sa jument .

Elle peina à trouver l'accès aux jardins qu'elle pouvait voir de la fenêtre de son appartement. En effet la propriété ne lui avait pas paru aussi grande à son arrivée. Mais c'était en Réalité un vrai labyrinthe.Il est vrai ,qu'elle n'avait prêté aucune attention aux alentours trop occupée à regarder ses pieds afin de ne croiser le regard son mari.

Elle soupira de satisfaction et de soulagement en admirant la verdure à perte de vue qui ravit ses jolis yeux brun . Pour autant elle détestait la coupe à la française et préférait une pousse sauvage, luxuriante comme la forêt où les plantes et les arbres poussaient par leur propre volonté dans une liberté dont elle profitait âprement lorsqu'elle y gambadait. Elle observa encore ces coupes rectilignes sans une branche qui dépassait. C'était ce qu'elle reprochait à la bourgeoisie qui ne savait profiter de ce qui lui était donné et trouvait toujours le moyen de dénaturer tout ce qui lui tombait sous la main. Elle savait devoir faire de beaucoup d'effort pour assimiler à ce décorum qui serait son environnement pendant un long moment. Paris , la ville révée de bien des provinciaux étaient pour elle un vrai cauchemar. Toutes les rémoises auraient tuées pères et mères pour être à sa place . Elle lâcha un petit rire en imaginant à quel point cela devait jaser sur son mariage .

Tout en étant perdu dans ses réflexions,Elle arpentait les allers sous un beau soleil maintenant réchauffant sa peau bien terne . Soudain, elle entendit un petit ricanement.
–Qui est là ?
Le rire c'était tût mais elle entendait le bruissement de feuilles non loin d'elle. Elle s'approcha doucement et vit sur la pelouse des petits pieds dépassés d'un grand buissons .

_ Mais à qui appartiennent ces jolis petits pieds ? N'es pas peur montre toi.

une jolie petite tête brune aux cheveux lisses sortie des feuillages toute apeurée. La petite fille devait avoir tout ou plus cinq ans. Elle était d'une blancheur d'ange, de jolis yeux noisettes en amandes surplombés de cils longs et recourbés qui lui donnaient un regard malicieux et enjôleur. Sa petite robe dentelée rose poudrée était sali de terre et d'herbe qui emplissant aussi sa chevelure . Elle s'approcha de l'enfant qui s'immobilisa. Afin de ne pas l'effrayer elle s'assit dans l'herbe avec elle. Puis après quelques minutes l'enfant prit confiance et elles jouèrent ensemble.

Ce moment de légèreté fit un bien fou à Hélène, l'esprit libre enfin depuis Les 48 heures cauchemardesques, Elle courait après la petite fille a travers le jardin aux rythmes Des rires chérubins. Elle même riait aux éclats se défoulant , Relâchant toute la pression qu'elle avait accumulé jusqu'alors. Mais ce petit moment de joie simple fut interrompu par une femme visiblement une domestique au vu de sa robe usée sur laquelle était noué un tablier qui semblait avoir déjà bien servi. La jeune femme semblait jeune mais avait la mine des femmes d'expériences avec des traits tirés. Ses cheveux ramassés sous son bonnet de dentelle mettaient l'accent sur ses yeux bleus. Elle s'empressa vers La petite fille qu'elle empoigna sévèrement pour la réprimander:
_ Je t'ai dit mille fois ne pas jouer dans le jardin. Ce n'est pas un endroit fait pour toi Cette fois-ci tu seras punie. Dit-elle tout en arrangeant d'une main ferme  sa petite robe qui n'était plus très rose et secoua énergiquement toute l'herbe qui y était accrochée.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 15, 2019 ⏰

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Un mariage d'honneurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant