Uncover.

Part 3 : The nurse.

Un cœur brisé, voilà ce qu'il reste de moi. Une profonde affliction s'est emparée de moi. Et quand je me réveille, mes cris se mêlent à ceux de la chambre voisine à la mienne. Des infirmiers ouvrent ma porte dans un grand fracas. Le plus jeune s'approche de moi, il doit avoir la vingtaine et me donne un calmant. Je le prends, mais mon regard ne se décroche pas de lui.

《Je m'appelle Mervyn. Dit-il dans un murmure sûrement pour ne pas m'effrayer.

-Kellan.

- Bien, tu veux parler de ce cauchemar ? Ça pourrait te permettre de te libérer un peu.

-Non merci ça ira. J'ai déjà assez à faire avec la psychiatre.

-Comme tu voudras. Mais sache que si jamais tu changes d'avis, la porte de mon bureau est ouverte.》

Je hoche la tête. Pourquoi semble-t-il si sympathique quand le reste du personnel est aigri et sans réel respect pour ses patients ?

Soudain, je réalise que la porte de la chambre en face est aussi grande ouverte. J'essaie de distinguer une quelconque forme, cependant, il fait bien trop sombre.

J'entends des cris presque, animaliers. Comme si la personne était en détresse, prête à rendre son dernier souffle. Mon cœur se serre. C'est un cri perçant. Malheureusement, je n'arrive pas à déterminer si c'est un hurlement de garçon ou celui d'une fille.
Un infirmier referme brusquement ma porte derrière lui et s'approche de moi.

《Tiens prends ça. Beugle-t-il presque.

-J'ai déjà eu un médicament.

-Prends-le. Il devient agressif.

-Qu'est-ce que c'est ? Demandai-je sur la défensive.

-Un xanax. Maintenant, tu l'avales.

Je déglutis par peur. Je capitule et prends le comprimé entre mes doigts. Mais fais semblant de le prendre. Je prie intérieurement pour que mon petit tour soit passé inaperçu.
Il a l'air satisfait et quitte ma cellule.

Mes pensées se tournent vers le voisin de chambre. Pourquoi essaient-ils de nous faire croire qu'il n'existe pas ? C'est insensé. On ne peut pas être un hôpital entier à entendre des voix ! Cette mystérieuse histoire tourne en boucle dans ma tête sans que je ne puisse l'arrêter. Je repense à mes recherches faites il y a quelques jours plus tôt à la bibliothèque. La psychose. Se pourrait-il que ce soit ça ? Est-il ou est-elle trop dangereux/ dangereuse pour être avec les autres ? Si c'était le cas, pourquoi cacher son existence ? Peut-être cette personne a fait quelque chose de mauvais ? L'hôpital aurait couvert l'affaire ? Il y a beaucoup trop d'interrogations dans mon esprit. Je veux des réponses. Et je sais qui aller voir pour ça. L'infirmier "Mervyn".