Je me réveille après une courte nuit de sommeil.
Cette fois-ci non pas à cause de mon voisin de palier, mais plutôt d'un cauchemar. Sa mort. Il est mort par ma faute, c'est en partie pour cela que ma mère me voue une haine aussi profonde. Finalement, mon homosexualité n'aura été qu'une simple excuse.Mes pensées se tournent vers mon entretien avec Mme Hastings. Des banalités ont été échangées. Elle veut que j'apprenne à lui faire confiance tout au long de son travail. Mais ça n'arrivera jamais. Comment faire confiance à quelqu'un qui pense que l'amour peut être soigné ?
Je ne compte pas changer, je suis comme ça et pour rien au monde, je retournerai dans un placard. Ma propre mère m'a renié à la seconde où je lui ai annoncé mon attirance pour les hommes. Elle m'a traité de "sous-race", m'a frappé à sang. Une vraie hystérique. Malgré tout, je suis resté celui que je voulais être et que j'ai toujours été. "Tu pourriras en enfer" m'avait-elle dit. "Je te rejoindrai" lui avais-je répondu.
Ma génitrice à été la cause de mon anxiété sociale, de mes scarifications, de mes tentatives de suicide, de ma peur de vivre.Nous sommes dans une société basée de plus en plus sur le jugement des autres. Il faut être dans une case et y rester, être conforme à celle-ci. Alors si nos propres parents peuvent nous détruire, en qui, pouvons-nous avoir confiance ?
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Je me dirige vers le toit, espérant secrètement réentendre la voix mélodieuse de Peter, mais il n'est pas présent. Ma recherche se porte ensuite vers Charlotte, je la trouve devant sa marelle jetant sa pierre sur le numéro 9.
《Je dois te parler sérieusement. Lui dis-je. Elle accepte à condition que je joue avec elle.
- Il m'a chanté une chanson, enfin ce n'était qu'une phrase, mais pourtant tellement percutante.
- À ce que je constate, il n'a pas fait de crises. Dit-elle d'une voix enjouée tout en m'inspectant.
Mon sang se glace.
-Peter aurait pu me frapper ?
-Ou pire. Mais il t'a épargné, tu as l'air spécial. Répond-elle avec non-chalance.
-C'est censé me rassurer ? Je suis chez les fous. Dis-je tentant de me calmer.
-Tu es dans un asile, à quoi, tu t'attendais sérieusement ? Des champignons bleus, des pandas roses et des gens normaux ? Et tu l'es aussi. Sinon tu ne serais pas ici.
-Nous nous écartons du sujet principal.
-Kellan, je te l'ai déjà dit, c'est un jeu pour lui, sauf que tu as quelque chose que les autres n'ont pas. 》En disant cela elle repart faisant virevolter ses cheveux dans tous les sens, me laissant démuni.
Je craque. Des larmes affluent aux coins de mes yeux. Mes nerfs lâchent. Ma vie n'est qu'un amas de mensonges, de doutes et de souffrance infinie. Mes lèvres tremblent, je m'effondre comme un moins-que-rien. Des pensées fusent dans tous les sens. Toutes les émotions me submergent. La haine, la peur, la frustration, la peine. Et j'ai envie de me taper la tête contre un mur pour ne plus avoir ce brouillon qui tourmente mon esprit.
Cet endroit regorge de tellement de secrets. Que se passe-t-il réellement ? On ne peut même pas avoir confiance au personnel chargé de nous aider. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Chaque jour, quelque chose se passe, des cris venant de nulle part se font entendre. Mais on s'habitue, comme si les hurlements ne quittaient jamais le bâtiment, qu'ils s'inséraient dans nos têtes et que la tristesse en découlant restait incrustée dans les murs. Mais ce n'est pas normal, on ne devrait pas s'y accommoder et accepter tout ceci. J'ai envie de percer tous les secrets que cache cet endroit. Mais par où commencer ? "Kellan ressaisi-toi" me dis-je à moi-même tirant nerveusement sur ma tignasse grisâtre. Je ne sais plus quoi penser.
Cet endroit n'a pas été créé pour nous soigner. C'est le contraire, il nous tue à petit feu, nous consumant de l'intérieur, jusqu'à nous faire crever.
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Uncover.
Novela JuvenilKellan est interné de force par sa mère dans un hôpital psychiatrique du nom de Rolling Hills. Cependant des choses étranges s'y passent. Une chambre semble inhabitée, pourtant, des hurlements s'en échappent la nuit. «On ne connaît ni son nom, ni so...