The evening boxer

"Je vais revenir!"

En refermant la porte de l'appartement Arper prit une deuxième clé, je pense que c'est pour que le concierge puisse allé nettoyer.

Arper est froide et je sais parfaitement pourquoi, elle est triste, elle transforme ce sentiment par de la rage.

Elle ne parle pas jusque dans la voiture, je lui prends la main, elle me regarde. Je me penche pour l'embrasser encore une fois.

-Spencer... et si je ne revenais pas ?

-Arper si tu reviens pas je te botte les fesses ! Compris ?

-Oui, madame.

Elle fait un sourire de coin et fait rugir le moteur de la voiture. Et pendant le trajet nous écoutons Pink et je regarde Arper avec admiration dans son uniforme qui me fait sentir plus en sécurité que d'habitude.

Nous arrivons dans ma rue, je sens cette boule dans mon estomac qui grossit me fait sentir de plus en plus mal, quand j'aperçois ma maison les larmes me viennent et elles commencent à ruisseler sur mes joues...

Quand Arper s'arrête devant chez moi, je vois la fenêtre où, tous les matins, je bois mon café en regardant les vas et viens dans la rue. Et Aper me fait quitter mes pensées :

-Spencer... Eh ne pleure pas, pas pour moi. Arper ne sait pas à quel point je l'aime, à quel point elle est parfaite.

-Et pourtant mes larmes te sont dédiées.

Je regarde dans le vide et pense à tous ces moments partagés et surtout au manque qui va me ronger pendant deux semaines. Arper essuie mes larmes et met sa main derrière ma tête pour m'embrasser.

-Je t'aime, Spencer ! Ne l'oublie jamais.

-Je t'aime aussi, Arper, et toi, oublie pas de m'écrire !

-T'inquiète pas pour ça, bébé. Elle esquisse un sourire triste mais je l'imite pour pas que nous nous quittions dans un mélange de froid et de larmes.

Je l'embrasse une dernière fois et lui dis une dernière foi'' je t'aime'' et elle fait de même. Je sors de la voiture et mes sentiments se mélangent et je ne sais pas quoi faire, je fais quelques pas dans mon allée.

Je me retourne, mais elle est déjà partie... C'est comme si on m'enlevait une part de moi même, je suis vide. Je marche jusqu'à la porte et quand ma main se pose sur la poignée de porte je ne sais pas très bien ce que je fais.

Je prends une grande respiration et mon courage à deux mains puis j'ouvre la porte. La peur au ventre, j'avance dans le hall je ne vois personne, et, dans le salon, je vois ma mère assise dans le canapé, ce qui est rare. Je m'avance vers elle et dis ;

-Salut. Elle se retourne.

-Salut. Bon elle ne me lance pas de couteau c'est bon signe !

-Euh... Tu vas bien ? Ma voix tremble lorsque je pose ma question.

-Spencer, viens t'asseoir s'il te plait.

Nous sommes l'une à côté de l'autre, je sens qu'il s'est passé quelque chose.

-Ma chérie ton père a eu un accident de voiture... Il est dans le coma.

-Pourquoi ne m'as-tu pas appelée? Je ne sais pas si je suis énervée ou triste c'est un peu mélangé.

-J'étais en colère après toi, Spencer! Sortir avec une fille n'est pas dans la norme!

-LA NORME? Je suis d'accord tout cela s'est passé très vite, mais de là à dire que deux personnes amoureuses ne rentre pas dans la normes, tu exagères!