L'an maudit

VI

Gaya

- Mon chéri, leve toi, on doit aller en mission, dis-je.

Il m'attrapa doucement par la taille, serrant ma poitrine contre son torse.

- Hmmm, je ne veux pas y aller, bougonna t il en enfouissant sa tête dans mon cou. On est vraiment obligé d'y aller ? J'avais pleins d'autres projets pour nous deux, dit-il tout en m'embrassant.

Je ne pu m'empêcher de sourire.

-Je suis navrée mais je vais devoir contrecarrer tes plans, lui répondis-je taquine. Tu sais comme moi que cette mission est très importante !

- J'espère que cela ne durera pas longtemps, dit il en faisant la moue.

- J'aimerais te dire qu'elle ne sera pas longue mais au vu de ta détermination, j'ai à présent quelques doutes. Lui répondis-je faisant mine de réfléchir sérieusement.

- Je n'ai pas tellement le choix si j'ai bien compris donc, fit-il en se grattant la tête.

Je secouais la tête de gauche à droite. Il me souria.

J'ouvris les yeux. Une larme roula sur ma joue.

- Un souvenir, dis-je avec amertume.

Le soleil passant à travers les carreaux me réchauffait la peau. Je me relevais, l'absence de présence dans mon lit me ramenait à la dure réalité : mon homme ne reviendrait plus jamais.

La place à côté de moi est froide. L'oreiller ainsi que la couette sont intactes. Comme si le lit avait été coupé en deux, une partie de moi refusait de s'approprier ses affaires. Je ne pouvais pas, c'était impensable : mon odeur remplacerait la sienne. Je n'aurais plus aucun point d'accroche et si elle venait à disparaître, j'ai peur de l'oublier, petit à petit. Et ça c'est une chose que je ne me pardonnerais jamais.

Je me lève doucement du lit, me dirigeant vers notre salle d'eau rudimentaire. Le grand bac nous servant de baignoire m'attire.

Aujourd'hui est un jour important, je dois être apprêtée. Alors que je laissais l'eau du bac chauffer, je me permis un rapide coup d'œil dans le miroir. La mine fatiguée que je vis me choqua : alors c'était à ça que je ressemblais ? Des gros cernes entouraient mes yeux ressemblant désormais à des coquards.
Du haut de mes vingts et un ans, j'avais l'air d'en avoir pris vingt de plus.

La condensation dans la pièce m'indiqua que le bain était prêt. Je me déshabillais.
La froideur de ma peau entra en contact avec la chaleur brûlante de l'eau, mais j'avais l'habitude, il aimait les bains brûlants de la sorte. Mes muscles se détendirent rapidement néanmoins je sortis du bac. Je n'avais pas la tête à me détendre.

Après m'être rapidement séchée, j'enfilais une longue robe noir achetée pour l'occasion, ainsi qu'un voile en dentelle - de la même couleur - afin de cacher mon visage. La cérémonie avait lieu en dehors des murs du Promontoire Divin, dans un petit cimetière.

Il n'avait jamais aimé les grandes cérémonies. Plutôt du genre timide il ne supportait pas de se faire remarquer. C'était ma faible manière de lui rendre hommage.

Nous étions peu, seul nos proches amis étaient là et les plus importants. Ceux qui étaient là hier. Ceux qui seront là demain.

***

Coucou petit Quaggan !
Enfin nous afin le point de vue de notre veuve. La pauvre :(
L'image en média est un Nécromant Asura. Un nécromant contrôle les morts... bouuuuh D:

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Bonne après midi !