Chapitre 5 🇰🇷

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-Retour point de vue de Leïla-

J'ai presque fini. Il ne me reste plus de deux cartons à bourrer et je serais libre. J'attends qu'il n'y ait plus aucuns bruits pour commencer mon travail manuel. Je commence alors à chanter, le plus fort possible afin que les bruits des cartons soient étouffés. J'en ai mal à la gorge. Entre ça et les cris que je pousse lorsque ma mère me torture, y'a de quoi perdre sa voix pendant plusieurs jours. J'avoue que la mienne est sur le point de s'éteindre mais il faut que j'arrive à tenir et que je m'enfuis d'ici. Il ne reste plus beaucoup de places sur mes bras... Après quelques minutes à me battre contre ces cartons, j'ai enfin terminé. Je pousse un soupir de soulagement et cache le tout dans le coin le plus sombre de la pièce. J'attends le bon moment pour pouvoir m'enfuir et je sais exactement quand. Je sais que ma mère m'a enlevé un lundi. Depuis, je sais qu'elle part deux bâtons après lundi (donc mercredi) et trois bâtons après mercredi (donc samedi) [NDA: même pour moi, c'est galère :')] On est dimanche aujourd'hui, je vais devoir attendre trois bâtons avant de pouvoir partir. Pour l'instant, j'ai juste à faire profil bas.

Ellipse:

Ça y est. Le grand jour est arrivé. Voilà trois jours que ma mère ne m'a pas nourrit. Je ne sais pas pourquoi, peut être qu'elle est avait marre de m'entendre crier. Je n'ai rien dans le ventre depuis trois jours, ma voix a complètement disparu et mes bras n'ont toujours pas cicatriser. Et hop ! Deux entailles de plus, dont une sur ma joue. J'attends patiemment le moment où je pourrais partir. Rejoindre tout le monde. Le problème, c'est que je ne sais pas où je suis mais je sais où je vais. À la BigHit.
Ma mère est vicieuse. Le temps qu'elle parte, elle glisse ma carte SIM sous la porte pour que je sois tenter d'appeler quelqu'un mais je ne fais rien. Elle pourrait me faire n'importe quoi. Mais aujourd'hui, lorsque la carte apparaît sous ma porte, j'attends de n'entendre plus aucun bruit pour remettre la carte dans mon téléphone et de le laisser éteind. Mon casque autour de mon cou, je commence à mettre à exécution mon plan. Je bloque la porte avec le balai et file chercher les boîtes de cartons. Je les empille les une sur les autres afin que je sois assez haute pour atteindre la bouche d'aération. Le tabouret sert à bien caler les cartons contre le mur pour ne pas qu'ils glissent. Mon casque autour de mon cou, je respire profondément. Je me hisse très difficilement sur le haut des cartons. J'ai maigri, je suis donc plus légère mais mes bras me font atrocement souffrir. Je retire avec difficulté la grille et réussis à me hisser jusque dans la bouche. Je rampe du mieux que je peux dans les tuyaux et perçoit une douce brise provenant de l'extérieur.
"Allez Leïla, tu y es presque... Allez Leïla, ça y est, tu y es !! Donne un coup de pied, défonce la grille allez !!"
Mon pied part dans cette barrière qui me séparait du monde. Je saute à terre et regarde autour de moi. Je suis libre !! Enfin !! Je commence à courir mais j'entends une voix qui m'appelle. Je ne me retourne pas, je continue du mieux que je peux. La faiblesse me gagne rapidement. Je n'ai jamais été aussi faible de ma vie. Je commence à avoir le tournis, je tombe à terre. Quelqu'un vient sur moi.

«(j'essaye de crier mais aucun son ne sort)
_Leïla, Leïla calme toi, c'est moi Yoongi. Arrête de gigoter comme ça.
_...»

Il tenait fortement mes avants bras mais les lâcha d'un coup pour me porter dans ses bras. Un van arriva. Il me mets à l'intérieur où tout le monde était là. Je n'entends rien, je ne vois rien. Je m'évanouis, apaisée car maintenant, je suis en sécurité.

Kpop save my life #2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant