8 • black out

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- faut que tu dégages d'ici Liline, c'est dangereux !

Face à moi, mon nouveau pote, ouais je le considère comme mon pote après une semaine, à l'air très tendu. Moi je suis perdu, lui et mon cerveau me disant fuir mais une autre partie de moi me dit d'aller défoncée la gueule de ses batares de mec d'en haut.

- putain mais bouge!

Et là j'entends un coup de feu. Je me crispe à mon tour. Je veux bien tout mais pas ça! Faut que je prenne mes jambes à mon cou et parte loin, pourquoi il faut que les gens trouvent des armes ?!?

Je tente de partir mais un bras puissant passe autour de mes épaules et me plaque un torse. J'aime pas ça... en face de moi, Maxence ne bouge pas d'un poile outre sa mâchoire qui se contracte.

- lâche là ! Elle a rien à faire dans cette histoire!

- c'est ta copine?... dis moi où le petit fils du vieux se planque et je la lâche... sinon je la butte!

Un cercle froid en métal vient se poser sur ma tempe. Me voilà partie, loin, très loin. Je ne pense pas à ma probable mort... mais à un funeste jour, j'ai envie de pleurer mais je ne pleure pas, j'ai déjà beaucoup trop pleuré pour cet événement. Je n'entends plus personne, extérieurement je dois avoir l'air terrorisée par la mort qui pourrait m'attendre mais c'est pas le cas. J'ouvre les yeux, les images d'autrefois sont passées, il n'y a plus que sa voix qui résonne dans mon cerveau.

"Je suis fière de toi Liline"

La voix est à l'agonie mais je sais que c'est lui... comment ai-je pu oublier ça? Il était fière et j'ai pu oublier qu'il me l'avait dit... Mon cerveau ne pense plus à rien, tout c'est éclipsé. Mon corps agit.

Je surprend le type derrière moi en me retournant vers lui, il l'a pas remarqué mais ma jambe droite est replié, d'un coup sec je la tend. Mon pied vient dire bonjour à sa mâchoire. J'avais dit que je suis souple il me semble.

L'homme s'écrase pitoyablement au sol quelques peu sonné, sans attendre t'attrape sa lampe torche, l'allume et plante la lumière en plein dans sa face. Effet réussi, encore plus déstabilisé, ne bouge plus et cerise sur le gâteau, il voit pas mon visage.

- ça doit faire mal... mais t'aura encore plus mal si toi et tes copains vous dégagez pas maintenant. Et crois pas que j'ai peur de vous...

Je fais signe à Max de la fermé, si ils savent que c'est moi qui l'a envoyé au tapis je vais me ramasser tout ses potes sur le dos.

"Tu es forte... Liline..."

La voix est de retour... il m'a vraiment dit ça ?!?

L'homme a terre que je ne prend pas le temps d'analyser ne réagit pas assez vite à mon goût. Comme récompense, je lui shoot dans le ventre.

- tu m'as étendu ?!? On je continue ?!?

Oups un deuxième coup est partir. Merde en voilà un troisième, un quatrième. Quand je m'y mets je m'arrête plus et y vais fort, le pire c'est que j'adore ça. Oui je suis un monstre.

Il se redresse enfin et appelle ses hommes en leur ordonnant de partir. Évidemment, y a un qui accepte pas vraiment. C'est un voyous, d'en haut en prime ! Sans attendre il me fonce dessus. Je vois du coin de l'œil mon nouvel ami près à passer à l'action. Je lui laisse pas le temps et n'analyse pas mon ennemi et lui fout un coup de poing magistral en plein face avant d'en enchaîner quelques uns dans trop réfléchir. Je repère juste ses faiblesses, son flan gauche à niveau de la taille.

Je l'achève d'un coup de tibia rotatif précisément à cette zone.

Il s'écroule à terre.

- un autre? je demande au membres du gang présent.

Bizarrement, tous décampe sans demander leur dû. Y en a juste un qui semble prendre son temps et l'observe même si ont y voit pas beaucoup, tout se que je peux dire c'est qu'il est grand et calme.

Laure et Marie me rejoignent rapidement en sortant de leur planque.

L'inconnu nous fixe a travers le noir quelque instants, il dégage quelque chose d'angoissant qui me donne envie de frémir.

- Je ne sais pas qui tu es mais j'ai ma petite idée... bienvenue chez toi... fille de Berseker... ce sera notre petit secret...

- quoi es-tu?

- le fantôme des Lebour... ne t'inquiète pas... je ne révélerai à personne... nous avons tous nos secrets... notre face cachée... ton masque ne tardera pas à tombé... à bientôt...

La silhouette se fondit dans l'obscurité et sembla disparaître. Quelques instants plus tard la lumière fut de retour. Le regarde de Max n'avait pas quitté mon dos de toute la scène, Marie et Laure semblait elles aussi choqué par le moi qui frappe encore et encore et encore.

Je me retourne vers eux, sérieuse:

- Je refuse toutes questions sur les événements qui viennent de se passer... j'y suis moi même pas prête... je hais la violence compris?

- Je commence à me dire que c'était pas un coup de chance de m'avoir fait aussi mal vu les pêches que t'as mise à ce type putain! S'exclama Maxence sous mon regard dur.

Putain je fais lui en foutre une en pleine gueule, il a rien pigé ! Il m'énerve. Je m'apprête à répliquer mais une voix masculine derrière moi me prend de cours.

- ferme là où tu vas sérieusement le regretter... t'as pas le niveau Max...

Je me retourne... non je ne rêve pas...

Il a bien grandit depuis le temps. 5 ans c'est beaucoup... je sourit comme une idiote. Ses cheveux châtains et ses yeux verts, sont grand corps est légèrement musclé. Il s'habille toujours aussi bien. On dirait jamais le gamin d'un an mon aîné avec qui je me bagarrais petite. Non, il a l'air d'un type bien. Mon cousin... c'est de famille les yeux vert au passage même si mon frangin n'a pas hérité du regard de notre mère, oncle et grand-père.

- j'avais jamais vu de barbie frapper, c'est nouveau ?

Y a 5 ans, je l'ai aperçu au loin, nos familles ne s'entendent pas super bien pour des raisons que j'ignore, problème de grand, merde je vais être majeur, j'ai le droit de savoir! Il m'avait glissé un rapide "bonjour, Barbie", surnom désormais utilisé par mon grand frère aussi.

- Barbie, elle t'enmerde!

- Barbie devrait aller à la poubelle

- et Ken au broyeur à papier

Il me dévisage, l'air de dire que j'ai pas dis ça.

- Je te mets une raclée quand tu veux! Passe à la maison maman sera contente de te revoir Alexis...

Ceci n'est pas un roman d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant