33 • embuscade

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Pas le temps de souffler, l'heure est à la concentration. Comme si ils avaient calculé que j'aime faire la grâce matinée... les pourris!

Six heures, six heures du matin ! J'ai envie de les étriper. Pas pour de vrai hein. Façon de parler.

Donc réveille à cinq heures et demi pour rejoindre sur les lieux dix minutes à l'avance Maxence et Flavien. Alexis a faillit se faire choper par sa mère, du coup, il n'est pas venu. Marie préfère être à distance.

- tu as l'air épuisée... commente mon ami

Nous sommes dans un magasin en ville à l'abandon, on a vue sur la rue où tout va se passer. Il faut qu'on reste planqué pour l'instant. Logiquement, d'après Flavien qui va arriver avec eux en tant que chef de gang, ils doivent fouiller les environs cinq minutes avant.

- on fait ça puis je retourne à mon lit, je déclare en murmurant

Maxence sourit amusé. Il commence à bien me connaître. Le repos c'est sacré pour la flemmarde que je suis.

Une voiture arrive avec cinq hommes. En un coup d'œil, je les vois. Tous sont en noir avec des gilets par balle et armés jusqu'aux dents. Génial. J'aime pas les flingues. On entend leur pas qui font le tour des lieux et passe près de nous. On retient presque notre respiration.

- R.A.S, fait l'homme près de nous avant de partir

L'adrénaline commence à parcourir mais veines. Je me sens capable de tout même d'éviter les balles. Si on arrive à détruire cette cargaison, on pourra enfin commencer à avancer.

Il ne fait pas de bruit et semble faire partie de l'obscurité mais il est comme nous entrer par la porte arrière du vieux magasin alimentaire. Le Fantôme des Lebour. Il nous a vu, c'est sûr. Pourtant, il se contente de se tourner vers la personne qui le suit. Elle est comme lui vêtue de noir mais avec un gilet trop grand noir dont la capuche lui recouvre la tête, les mains dans les poches. Le fantôme semble lui dire quelque chose avant de partir. L'inconnu, plus petit et mince que l'assassin, nous regarde cacher quelques instants avant de le suivre.

Ils sont partis, étrange...

Mon téléphone vibre, un message. Puis une deuxième fois. Deux messages. Il va être temps d'agir.

Une camionnette est arrivé dans le rue juste après et s'est arrêté devant la voiture. Pendant ce temps, une autre est arrivé et c'est garer derrière. Il est désormais impossible pour la camionnette de partir. C'est un machine bien roder qui est en marche. Le conducteur descend avec son passager. Ils sont armés. Qui viendrait seul et sans défense dans cette ville de malheur pour livrer un gang en plus. Déjà qu'en général, les livreurs se limitent à la périphérie de Anshon.

De la voiture derrière sort trois hommes qui accompagne August et Flavien. Tout ce passe comme prévu de ce côté. En revanche personne n'avait dit que le Fantôme serait présente et accompagné. Pour quelqu'un de solitaire, il est vraiment bizarre. Peut-être un apprenti.

Le plan est simple, on lance des fumigènes qu'on a trouvé dans mon garage, on sort, incendie les caisses et se barre. Facile. De son côté, Flavien qui doit prouver à son père qu'il guère se genre de situation va empêcher ses hommes de tirer.

Discrètement, j'observe Flavien en mordillant ma lèvre inférieur. Ce mec a beau être un assassin, il est vachement sexy, surtout quand il est concentré.

Oui oui je devrais moi aussi me concentrer sur ma mission mais c'est plus fort que moi !

On repère le signal et on lance les fumigènes comme prévu. Dès que la fumée est assez dense, on sort de nos cachettes. Pour se diriger vers les caisses qui on été toutes sorties. Flavien interdit de tirer. Nous mettons le feu à la livraison. Maxence c'est déjà barré quand je termine.

J'ai mal calculé et la fumée se dissipe déjà.

Merde !

Idiote !

Cours ! Crie une voix dans ma tête.

Mais je reste sur place, le visage d'August est à quelques mètres. Il sourit victorieux. Flavien à côté de lui.

Attendez, je viens de dire quoi ?

Et merde !

J'ai foiré, complètement.

Il murmure de façon agressive à l'oreille de mon copain. Flavien tient dans sa main un fusil, il tremble.

- bute là ! J'entends Auguste ordonné

Mon regard croise celui de Flavien, il s'en veut déjà. Tout c'est passer si vite et pourtant quand la détonation se déclenche le temps continue de me paraître lent. Je veux esquiver mais je n'ai pas le temps, Flavien lui cherche à courir vers moi en hurlant à en déchirer le ciel mais il est trop tard.

La balle me percute au thorax, une douleur que je connais déjà lancinant m'envahit. Je ne regarde pas, je cherche à respirer. Ce sont d'abord mes genoux qui tombe sur le sol avant que mon corps ne se prenne de pleins fouet la vieille route défraîchie. Faible, j'entends qu'on m'appelle avant tout ne disparaisse.

Finalement, il n'a pas pu se défaire de cette machination trop bien huiler. J'ai cru à tord ne pas en faire partie, j'ai cru être intouchable. Je me suis trompée.


Ceci n'est pas la fin 😇

Et oui je fais enfin une petite note d'auteur dans ce livre parce que penser que cela pouvait être intéressant dans ce grand tournant de l'histoire. Pour moi nous sommes actuellement à la moitié de l'histoire dans le sens où ce qui suit sera la deuxième partie 🤔🤔

J'espère que vous appréciez l'histoire autant que moi.

Pourrez vous deviner ce qui va arriver ? 😏😊

Bonne lecteur 💕

Ceci n'est pas un roman d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant