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Une voix masculine agréable me dit de me réveiller, que nous sommes arrivés. L'entraînement de ce matin m'a encore épuisée, en une semaine, je ne m'y suis toujours pas habituée simplement parce que mon père augmente le niveau dès qu'il voit que je suis à mon aise. Simon est passé plusieurs fois de la semaine et nous a dit que j'étais malade de pousser mon corps à bout en pleine convalescence. Berserker lui a répondu que le niveau à Anshon est plus élevé que dans les bas quartier car plus organisé et surtout que c'est l'ADN de cette ville. Mais aussi que personne ici pourrait nous faire face. Mon ami retrouvé a déclaré qu'il allait lui trouver un challenger. Évidemment mon père n'y croit pas trop et lui a dit qu'il relevait le défi volontaire s'il y arrivait.

Je relève la tête lentement en laissant un gémissement plaintif sortir. La vieille voiture retapée de mon père en une version confortable, sportive et, en prime, en châssis et revêtements blindés en plus des verres par balle, est stationnaire devant des murs de pierres bleu juste à côté d'une barrière en fer forgé. Je reconnais peu à peu les lieux.

Mon père rabat la capuche de son sweat-shirt noir sur sa tête. Il a enfilé au dessus un boomber kaki car il fait plus froid ici en cet fin octobre. Je l'imite avec la capuche du parka que je lui ai pris. Nous sortons de la voiture. Mon père ouvre le coffre et en sort une massue sur un long manche. Je fronce les sourcils et l'interroge du regard.

- au cas où...

Mensonge pitoyable, des fois on se ressemble vraiment de trop.

J'arrête pas de nous trouver des points communs.

Mon père pousse la grille du cimetière. Nous rentrons à l'intérieur et avançons avant qu'il me demande:

- c'est où ?

- tu n'es jamais venu?

- non, trop dangereux...

Alors pourquoi on est ici ? Ça manque de logique. Mais je sens qu'il y a l'excuse que ma mère l'aurait tuer derrière. Trop prévisible. Et franchement j'ai toujours du mal à le croire, comment elle peut inspirer autant de terreur sérieux.

Je nous dirige à travers les allées et puis sec m'arrête. Il y a quelqu'un devant l'un des tombes qui vient de déposer une bouquet de fleurs. Je reconnaîtrai entre mille ce dos, cette carrure même recouverte d'un épais sweat-shirt à la capuche rabattue sur sa tête. Je me demande comment il n'a pas froid. Moi je caille.

- tu le connais ? Mon père murmure en se penchant vers moi.

Vaut mieux peut-être pas lui dire directement.

Je me remets en marche et comme la première fois, je m'arrête à côté de lui. Il n'a pas changé sauf ses cheveux plus long peut-être ? Ils m'ont l'air plus sauvage. Nos regards se rencontrent dans un long silence, je vois que tout un tas de choses passé dans son regard torturer.

- tu ne devrais pas être ici... il souffle en détournant le regard vers la tombe.

Je détourne le regard à mon tour et le pose sur la tombe de mes grands-parents. Je l'ai vu dans son regard, il est rongé par le remords. Mon regard coule sur la tombe au nom de Berserker Delieu. Mon père se penche et ramasse les fleurs fanées que je lui ai apporté, maintenant je comprends pourquoi ma mère n'y a jamais déposé de fleurs contrairement à ses parents où elle le faisait chaque année.

- c'est de toi? Il me demande avec un sourire en coin amuser

La même famille aucun doute.

- je les ai déposé quelques jours après avoir su...

Il me les tend.

- tu peux me les tenir ?

- parce que tu vas les ramener ? Je fais dépité

Ceci n'est pas un roman d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant