Chapitre 1

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Les années qui suivirent furent dures, je m'étais installé dans un coin d'une rue dans un village qui m'était inconnu. J'avais marché pendant trois longs jours, frigorifiée et terrorisée par les animaux qui habitaient la foret, des hurlements me réveillaient chaque nuit, ceux de mes parents, parce que oui leurs visages hantaient mes pensées. J'avais l'impression de les voir ou de les entendre même si je savais au fond de moi que c'était mon esprit qui me jouait des tours. Un matin, cela devait faire peut-être deux ans que je vivais comme une mendiante surement plus mais l'écoulement du temps m'avait échappé, je me baladais dans le marché qui avait lieu tout les samedis matins . Ce marché arpentait les rues comme un serpent, des fruits, des légumes, des habits, c'était mon jour. J'avais faim, la peau sur les os mangeant maximum deux fruit par jour et buvant l'eau des égouts, la misère me collait à la peau comme la crasse. Je me collais aux gens réussissant à piquer de l'argent ou à manger mais cette fois la chance était avec moi, un bourgeois gentiment habillé avec des chemises brodés de dentelles se colla à moi, sa bourse tanguait devant moi, j'arracha d'un coup sec le petit sachet d'or et m'enfuis en courant.  Je m'arrêtai devant un stand remplit de monde, des fruits de toutes les couleurs étaient disposés en ligne. Mes mains réussirent à atteindre une pomme rouge et une poire, je les cachais sous mon tee short quand le marchand me désigna du doigt en criant. Et merde.

-    Attrapez la elle ma vol...

Un bruit sourd retentit comme un fracas la porte du village éclata en morceau laissant apparaitre un groupe de rebelles armés jusqu'aux dents. Les rebelles de Yongar, sanglant et sans pitié, ma mère me racontait des histoires sur leurs cruautés, il pillait les villages laissant un champ de mort derrière eux. Je pouvais comprendre leur haine pour les Glais, je l'avais aussi, mais les civils étaient innocents. La poire tomba de mes mains alors que je prenais mes jambes à mon cou. Les gens criaient, pleuraient, la ville était désormais aux mains des rebelles, leurs haches aux dos, ils riaient. Rire ? Ce faire craindre leur fait plaisir ? La fatigue de ma course ne se fit pas sentir tellement l'adrénaline avait pris possession de mon corps. Malgré mon endurance, un rebelle avait réussi à m'attraper par mon tee short crasseux. Ses cheveux était bruns plaqués contre sa tète et son visage déformé par la guerre. J'aurais pu être terrifié mais non bizarrement j'avais tout sauf peur.

-    Tu as cru pouvoir m'échapper fillette ?

Son bras me tordant le cou le seul reflexe que j'eus fut de planter violemment mes dents dans sa chaire. Il laissa échapper un juron avant de m'attraper par les cheveux.

-    Lâche moi ! Criais je

J'écrasai son pied de toutes mes forces en lui assenant un coup dans le ventre. Sa respiration se coupa et ses bras vinrent trouver son ventre pour l'aider à respirer. Ma liberté était devant moi, je me remis à courir mais une autre main m'attrapa plus grosse plus forte. Un grand homme, les cheveux grisonnant et une cicatrice lui barrant la joue.

-    Je t'ai eu sauvage...

-    Tarek amène la à ton frère il voudra peut être en faire quelque chose, il s'est déjà choisi une nouvelle femme. annonça l'homme que j'avais frappé en me lançant un regard noir

Un rire moqueur sortit de la bouche de Tarek, il me mit a califourchon sur son épaule alors que je commençai à me débattre de ses bras tachés de sang. La bourse que j'avais réussi à voler à un bourgeois tomba de ma poche, l'anneau de ma mère suivit me pinçant légèrement le cœur.

-    Tiens tiens tiens une voleuse en plus...

Il ramassa le petit sac d'or et l'anneau les mettant dans sa poche. Il allait les garder ce con.

-    Rends moi ça grosse brute !

-    Oh mais elle sait parler ?

-    Tu ne perds rien pour attendre !

Il rigola de plus belle se moquant délibérément de se que je pouvais lui faire. Je tapai sur son dos rapidement avec mes poings.

-    Arrête de taper comme ça gamine tu risques de te faire mal.

-    Je m'en fiche je veux que tu me lâches !

-    D'accord.

Il me fit tomber devant un homme avec des cheveux tressés noir ébène  et une barbe grisâtre, une femme à moitié nu était sur ses genoux.

-    Ruto j'ai trouvé cette voleuse elle a frappé Fylhi essayant de s'enfuir.

-    Avance enfant.

J'exécutai un peu à contre cœur, cet homme ne me prévoyait rien de bon. Il m'examina attentivement des pieds à la tête comme un objet de marchandise. Je ne l'aimais déjà pas celui la.

-    Veux tu bien me donner ton nom ?

-    Sa dépend vous comptez me tuer ?

Un sourire narquois se forma au coin de ses lèvres, il tourna son regard vers son frère qui lui aussi me regardait étrangement.

-    Elle est marante. Admit-il à l'attention de son frère. Je n'en vois pas l'utilité pour l'instant alors non je ne compte pas te tuer.

-    Alia.

-    Que dis tu ?

-    Mon nom est Alia.

Il se rapprocha de moi essayant de me déchiffrer, j'essayai malgré tout de ne rien montrer ni ma tristesse ni ma douleur. Mon père répétait toujours « ils chercheront tes peurs pour les réutiliser contre toi, ne flanche pas, toujours la tête droite. ». Je ne flancherai pas père. Jamais. Je me mis à le fixer à mon tour lui montrant mon indifférence.

-    Ou sont tes parents ?

-    Mort.

-    Quel âge as-tu ?

-    11 ans.

Il se leva d'un coup pour prendre son frère par l'épaule comme si un secret allait être échanger. J'en profitai pour observer autour de moi, beaucoup de femmes du village pleuraient à chaude larme ayant surement peur pour leur avenir proche, la moitié allait être violé l'autre surement réduis à l'esclavage, en ferais je peut être partie ? 

-    Enfant, trop de sang a coulé pour aujourd'hui, j'ai décidé de t'accorder un foyer . Tu vivras avec Tarek, il t'élèvera et te fera respecter les règles comme une bonne petite fille mais attention un pas de travers et je te tue.

Une lumière vint éclairer ma vie, ais je une chance de pouvoir enfin découvrir une vraie vie ? Un espoir gonfla mon cœur la première fois depuis trois ans je me sentais heureuse, j'allais pouvoir enfin manger à ma faim et dormir dans un vraie lit. Mais malgré toute cette bouffé d'espoir je garderais la tête droite, ces hommes m'offraient peut être l'hospitalité mais qui me dit qu'ils ne changeront pas d'avis demain ? La confiance est la chose la plus dure à donner et pour l'instant ils ne l'avaient pas. Toujours la tête droite.

J'espère que vous aimerez ce premier chapitre. Donnez votre avis 😉.

Où Alia va-t-elle atterir ?
Que pensez vous de tarek pour une première apparition ?
Les rebelles sont ils donc vraiment sans coeur ??

Que de question en tout cas voila j'ai posté deux partie pour aujourd'hui ! Donc a la semaine prochaine 😊
Des bisous
Zoé 🙃

Yameria #wattys2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant