Chapitre 20

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Gilda sourit de toutes ses dents, impatiente de voir les nouveaux venus. Elle me prit la main sans me demander mon avis et m'entraîna dehors ou les rebelles acclamaient leur chef et le reste du clan. De la joie dansaient sur le visage de chacun, la joie des retrouvailles. Alors que j'observais autour de moi , je sentis un regard insistant, c'est alors que mes yeux se plongèrent dans ceux d'Isaac qui ne cessait de me fixer. Son regard rassemblait tellement de couleur et de sentiment à la fois. Son iris caramel était bordé d'un vert jade qui prenait la couleur vert d'eau à l'approche de la pupille. Même à cette distance je sentais la puissance de son regard. Un frisson parcourut ma colonne. Je me détournais rapidement de lui quand Gilda me tapa l'épaule, sans douceur.

- Regarde ! Ils sont là.

Elle montra de son doigt un troupeau qui avançait à travers la foule. Un homme d'une trentaine d'année surplombait le groupe, l'expression abordée sur son visage abîmé par la guerre me fit suggérer qu'il était important.

- Qui est c'est homme ? Demandais je en montrant l'homme.

- Alafar. Le chef du village.

Elle lança un regard admirateur à l'homme qui ne cessait de sourire depuis son arrivé. Il était accompagné par deux hommes. L'un m'était inconnu. Mes yeux se posèrent sur la deuxième personne. Olly. Il n'avait pas changé. Il s'arrêta à la hauteur de ses fils et descendit de son cheval. Son doux regard paternel les détailla avec fierté. Ils échangèrent quelques mots avant de les prendre chacun leur tour dans ses bras. Une femme s'arrêta à côté d'eux à son tour, ses long cheveux bouclé virevoltant dans le vent. Elle sauta de sa jument et s'approcha de Anar qu'elle câlinât à son tour.

- Gilda ? Qui est elle ? M'empressais je de demander de nouveau.

- C'est Danae. La femme de Olly.

- La mère d'Isaac n'est elle pas morte ?

- Si, mais Olly s'est remarié. Pourquoi toutes ses questions ?

- Pour rien ... pour rien.

Mes yeux ne quittaient pas les retrouvailles de la famille. Je remarquais maintenant qu'Isaac avait l'air en retrait.

- Viens, ça va commencer.

Une nouvelle fois je fus entraîné derrière la jeune femme sans ménagement. Elle traversa la foule en se godillant entre les rebelles m'accrochant toujours la main. Je ne mettais jamais rendu compte qu'ils étaient autant. Gilda avait raison c'était bien vide avant l'arrivé du groupe. Nous nous approchâmes de la grande salle où les gens s'activaient pour y rentrer. On se faufila à l'intérieur discrètement. La voix d'une femme résonnait dans la pièce, accompagnée de tambours qui tapaient le rythme de la chanson. La pièce habituellement sombre avait été éclairé par de nombreuses bougies mettant en avant la couleur pourpre des tapis. Je m'installai dans un coin de la salle et observai les moindres fais et geste des rebelles. A côté de moi, Gilda trépignait d'impatience. Pendant un instant tout me paru si joyeux que j'en oubliai mes malheurs. Des rires résonnaient dans mes oreilles, des accolades étaient échangées, des sourires étaient affichés... il n'y avait que bonheur et je me surpris à me détendre et à juste observer tout cet amour qui m'entourait. Cet instant de répit ne dura malheureusement pas longtemps, Vilaque venait de rentrer dans la pièce. Ma joue me brûla comme si elle comprenait le danger. L'homme s'installa confortablement à une table un verre d'alcool à la main. La chanson s'arrêta alors brusquement tandis que les tambours s'appropriaient un battement nettement plus régulier. Mes yeux se posèrent alors de nouveau sur l'entrée ou Alafar rentra suivis de prêt de la troupe. Son siège l'attendait bien sagement sur une estrade en bois. Il s'essaya sur le fauteuil, un sourire satisfait aux lèvres tandis que ses disciples se reculèrent sur le côté. Fin

Yameria #wattys2019Où les histoires vivent. Découvrez maintenant