Sa voix résonnait dans mes oreilles, la première fois depuis bien trop longtemps.
- Alia, mon trésor...
Le ton maternel qu'elle employait réchauffait mon cœur à petit feu. Tout son être m'avait manqué.
- Alia, avec ton père nous devons partir, tu comprends ? Mais je suis la d'accord ? Alia ? Je suis juste là... dit elle en désignant ma poitrine.
Je ne dis rien, savourant simplement sa présence aussi magnifique qu'inquiétante. A ses côtés mon père me caressait doucement les cheveux, le visage apaisé. Il regarda sa femme amoureusement. Je sentis ma gorge me serrer. Tout à coup sans aucune raison, ses traits se transformèrent en une grimace qui étiraient ses joues jusqu'au sol lui retirant presque toute humanité. Mon père disparut comme si il n'avait jamais été là.
- Alia ? Alia ? Alia ? Al..ia ? Al...ia ?A...l...ia ? Répétait ma mère affolée.
- Maman ? Maman ? Reviens reste avec moi !
Son image s'envola en une vapeur noir, laissant apparaître au dessus de moi le visage floue de Gilda qui m'observait attentivement. Mes membres me semblaient lourd et douloureux, ma bouche était sèche en manque d'eau me rappelant la traversé que j'avais été forcé d'accomplir à la suite de l'anéantissement du clan Bêta. J'avais marchée pendant des jours, ne sentant plus la douleur de mes jambes, ne sentant plus la soif, ne sentant plus la fatigue sur mon corps, je n'étais plus qu'a moitié consciente. D'autres rebelles tombaient à côté de moi à cause de la faim et de la fatigue et ne se relevaient plus alors on les laissaient là, les considérant comme mort. Un frisson me parcourut les bras alors que je fermai et ouvris une nouvelle fois mes yeux espérant d'y voir plus claire. J'essayais avec difficulté de me mettre debout mais je fus poussée en arrière par Gilda.
- Pas question que tu te lèves ! Tu es encore trop faible. S'énerva-t-elle
Je me rallongeai alors sans faire d'histoire sous son ton autoritaire. D'un coup d'œil, je remarquai ma vilaine plaie.
- He oui c'est pas beau à voir. Je t'ai déjà désinfecté. Il ne me reste plus qu'à mettre le bandage. Tu peux te relever mais très lentement !
J'exécutai et pris mon temps pour me mettre en position assise en face d'elle, lui donnant accès à mon épaule. Elle approcha le ruban de ma blessure, le posant délicatement pour ne pas me faire mal. Elle entoura mon membre et l'attacha avec une espèce de pince.
- Tu viendras me voir tout les matins d'accord ? Je te changerais le bandage. Je suis allé te chercher des nouvelles affaires pour te couvrir.
C'est alors que je me rendis compte de ma nudité, je portais encore mes bas et un bandage autour de ma poitrine mais sinon je ne portais rien d'autre. Gilda prit la petite pile de vêtement derrière elle dans ses mains, encore une robe blanche.
- Pourquoi es tu allé traîner vers le camp d'entraînement Alia, tu sais que c'est interdit !
- Je sais, je suis désolé.
- Tu aurais pu y passer ! Alafar était tel-
Elle coupa court sa phrase et se gratta la gorge gêné.
- Monseigneur...
Je me retournai alors et quel fut ma surprise de voir apparaître Olly dans mon champ de vision. Il me scruta longuement, les sourcils froncés. Gilda le salua d'une révérence et quitta précipitamment la pièce.
- Cette longue balafre ne te quittera donc jamais. Dit il simplement
Une simple phrase me fit comprendre qu'il m'avait reconnu, bien sûr que oui il m'a reconnue comment il n'aura pas pu ? Il s'avança vers moi, ses mains croisées derrière son dos.
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Yameria #wattys2019
Science Fiction- Alia... préserve ton humanité s'il te plait dans le monde où nous vivons se sera ton plus grand atout. Tu dois montrer que tu es forte grâce à ça. C'est la qu'il te craindront. L'humanité est la chose la plus dure à garder. Comment survivre sans t...